Phare de Camarat (Etablissement de signalisation maritime n°1481/000)

Description architecturale

• Hauteur au dessus de la mer : 29,70 m (deuxième de France).
• Taille générale : 25,10 m.
• Hauteur de la focale : 20,50 m.

Description :

• Tour carrée en maçonnerie enduite avec chaînes d'angle en pierres apparentes, centrée sur un soubassement carré de un niveau en maçonnerie enduite avec chaînes d'angle en pierres apparentes. Corniches moulurées supportant une rambarde en matière composite. Abri cylindrique en pierre maçonnée supportant une lanterne de grande taille.
• Intérieur de 8 salles voûtées.
• Hall d'entrée.
• Escalier avec rambarde métallique.
• Salle de veille.
• A côté du phare : sémaphore de la marine. (1861)

Description technique :

1ère optique : 15 juillet 1837 : feu à éclipse de minute en minute de 0,92 m. de focale.

Le 3 septembre 1885 : renouvellement des galets soubassement tournant.

Autres optiques : Changement de l'optique au bout de 64 ans :

01 août 1901 : feu à 4 éclats groupés blancs toutes les 25 secondes .Optique de 0,92 m. de focale à 4 panneaux au 1/8.

1946 : feu à 4 éclats blancs toutes les 15 secondes. Optique de 0,50 m.de focale à 4 panneaux au 1/6.

Cuve à mercure : 1903.

Combustibles : Huile végétale : 1837.

Huile minérale : vers 1875.

Vapeur pétrole : 1901.

Electrification : 1946.

Automatisation : 1977.

Etat actuel : tour carrée (hauteur 25,30 m) en maçonnerie lisse sur soubassement carré de 1 niveau avec chaînes d'angle en pierres apparentes.

Bâtiments et annexes. Sémaphore de la marine. Cour. Terrain. Jardin. Lanterne (restaurée en 2001) de Ø 3,5 m à 16 pans. Bronze et cuivre. 3 niveaux de vitrage cylindrique. Optique de 4 panneaux au 1/6. Focale 0,50 m BBT. Renvois aériens. Cuve à mercure BBT à 3 colonnes. Lampe halo 1000w. Feu blanc à 4 éclats groupés en 15 secondes. Portée 26 milles. Intérieur du phare abîmé. Mosaïque sur le sol de l'entrée. Coffrage dans salle de veille.

Le phare est bâti sur l'emplacement d'une vigie, de 1836 à décembre 1838, par le sieur Joseph Marcel entrepreneur du Luc. L'adjudication prévoit la construction d'une tour avec un soubassement et différents bâtiments comportant des magasins et des logements. Le phare est allumé le 15 juillet 1837.

• 1847 : construction des maisons pour les ouvriers.
• 1861-1862 : construction du sémaphore.
• Dès 1859, la mauvaise qualité des matériaux utilisés dans la construction entraîne d'importantes réparations.
• 1885 : agrandissement et construction de logements pour les familles des gardiens. (Ceux-ci habitaient dans le village de Ramatuelle à plus de 4 km de distance).
• 1905 : le pont qui permet le passage du Gros-Vallat s'effondre. Le phare se retrouve isolé. Des crédits sont débloqués pour la reconstruction du chemin en 1907.
• Le phare est mitraillé en 1944 mais il n'est pas détruit.

Source : Ministère de la culture.

Phare du cap Camarat ou cap Lardier

(Feu à éclipses, se succédant de minute en minute.)

Sur le cap Camarat ou cap Lardier, par 43° II' 50" de latitude, et 4° 21' 30" de longitude E.

Le foyer de l'appareil d'éclairage est placé à 20 mètre au-dessus du sol, et domine de 130 mètres le niveau de la mer.

Dans un beau temps, les éclats de ce phare tournant pourront être aperçus jusqu'à la distance de 8 à 9 lieues marines et les éclipses ne paraîtront totales qu'au delà d'une distance de 3 lieues.

II est à observer qu'à la distance de 6 à 7 lieues, les apparences du feu du cap Camarat ne se distingueront de celles du feu de l'île Planier (situé par 43° 11' 57" de latitude, et 2° 53' 38" de longitude E.) qu'en ce que les phases du premier se succéderont de minute en minute, tandis que celles du second ne sont séparées que par des intervalles d'une demi-minute. Cette différence paraît assez marquée pour ne pas échapper à un observateur attentif. Au surplus, les chances de méprise seront ici d'autant moins à craindre, que les positions géographiques des deux phares dont il s'agit diffèrent de près d'un degré et demi en longitude. Il ne pourra d'ailleurs arriver que fort rarement qu'un navigateur se trouve en vue du nouveau phare, sans avoir pris connaissance, soit du phare à feu fixe d'Antibes, situé à moins de 10 lieues marines dans le Nord Est du cap Camarat, soit du côté de l'Ouest, des deux phares des îles de Porquerolles et du Levant, qui ne sont respectivement éloignés du même cap que de 25 et de 13 milles marins.

Il est encore essentiel de remarquer que les noms inscrits sur diverses cartes du littoral de la Méditerranée pourraient faire confondre le cap Camarat ou cap Lardier, avec le cap Taillât, sur lequel il existe une ancienne tour désignée sous le nom de Camarat par la carte hydrographique des côtes du département du Var, publiée en 1792. Cette tour est située à une lieue marine au Sud 27° Ouest du phare de Camarat.

Source : Annales maritimes et coloniales par Bajot 1837.