photo : joel.herbez
Petit fort Langoustier et île (Var), arrondissement de Toulon, canton d'Hyères dans la Méditerranée, à 1 k, (1/4 de 1.) Ouest de l'île de Porquerolles. Elle a environ 778 mètres (400 t.) de large, sur 583 mètres (300 t.) de long ; le rocher de Jaunegarde en est tout près.
L'extrémité de cette presqu'île (presqu'île de Giens) est la pointe la plus méridionale de la Provence continentale ; elle est bordée de rochers arides et décharnés, dont l'un porte le nom significatif de Déchire-Culotte, bien justifié par ses nombreuses anfractuosités ; mais déjà l'on aperçoit devant soi les îles qui forment la rade d'Hyères, et c'est après avoir passé contre l'île du Grand-Ribaud que l'on entre dans cette magnifique baie en passant entre le cap d'Esterel et l'île de Porquerolles, qui a pour sentinelle avancée le rocher sur lequel est placé le fort du petit Langoustier, et où se trouvent trois forts importants : la grand Langoustier, le grand fort de Porquerolles et celui de l'Alicastre.
Je reçois votre lettre du 20 août relativement aux îles d'Hyères. Par mon décret du 14 août 1810, j'avais ordonné qu'il serait construit au cap des Mèdes une batterie de dix pièces de 36, de deux de 18 et de six mortiers, dont deux à grande portée, et quatre de 12 pouces à la Gomer; au lieu de cela, il n'y a aujourd'hui que cinq pièces de 36, deux pièces de 18 et deux mortiers à la Gomer. Le même décret dit qu'il sera fait une batterie à l'emplacement de la batterie de l'Alicastre ; au lieu de cela, il n'y a que deux pièces de 12. Le même décret porte qu'il sera fait une batterie à la pointe de Bon-Renaud; au lieu de cela, il n'y a rien. Le fort du petit Langoustier devait être augmenté de trois pièces de 36 et de trois mortiers à la Gomer; il paraît que cela a été fait. (...)
Source : Correspondance de Napoléon Ier (Publié par ordre de Napoléon III), Volume 22 par Napoléon I 1867.