Fort du Grand Langoustier

Les îles du Grand-Ribaud et du Petit-Langoustier, situées entre la presqu'île de Giens et l'île de Porquerolles, présentent des côtes escarpées, composées de schistes semblables à ceux de la presqu'île de Giens. Les couches du rocher de l'île du Grand-Ribaud sont toujours dirigées de l'Est à l'Ouest.

«Le fort du Grand-Langoustier, dans l'île de Porquerolles, est bâti, dit Saussure, sur des schistes argileux semblables à des ardoises, les uns gris, les autres noirs, tendres, mêlés de rognons et de feuillets de quartz. Leurs couches sont verticales et courent du Nord Nord 0uest au Sud Sud Est.

Histoire

• 1633-1640. Construction attribuée à Richelieu. Fort constitué d'une tour carrée d'artillerie et d'un chemin de ronde périphérique. Ce chemin de ronde est bordé d'un parapet percé de créneaux de fusillade et comporte une bretèche qui assure la défense verticale de l’entrée. d'une enceinte polygonal' percée de créneaux de fusillade.
• 1756 Construction de quatre plateformes pour canons de gros calibre.
• 1793 Occupation des îles par les Anglais qui épargnent relativement le Grand Langoustier.
• 1810 Dans le cadre du Blocus Continental et sous l'’impulsion de Napoléon 1^er quelques aménagements sont apportés, dont le percement d'un couloir d'accès direct à l'étage inférieur de la tour (face N.O.) pour la desserte du magasin à poudre. l'armement, qui est de 2 canons de 36 et de 2 de 12 servis par 15 canonniers et 50 fantassins, reste très insuffisant. Construction, a proximité, d'une batterie de "l'Avancée et du Sud-Ouest", avec 2 canons de 36 et 2 de 12.
• 1815 Suite à la chute de l'Empire, l'ouvrage est mis en veilleuse.
• 1841. La Commission Mixte d'Armement des Côtes propose un armement de 2 canons de 36 et 2 obusiers servis par 20 hommes à la Batterie de l'Avancée, avec un corps de garde.
• 1847. La Commission de révision propose de regrouper l'armement dans une seule batterie, neuve, adossée au fort.
• 1847-1849 Exécution des travaux et mise en place de l'armement.
• 1858 Crise de l'artillerie rayée : remplacement des pièces par des matériels identiques, modifiés en usine.
• 1874 Déclassement de la batterie lors de la mise en service des nouveaux ouvrages de La Repentance et de Giens (l885), armés de canons beaucoup plus puissants.
• 1883 Le fort perd sa qualité d'ouvrage actif.
• 1989 Première action de sauvegarde à l'initiative de l'association PROTEE.
• 1998 Avec l’accord de la Marine nationale et l’appui du Parc national de Port-Cros et de l'Architecte des bâtiments de France, le Docteur Paul Vuillard engage les travaux de restauration du fort.
• 2006 Le fort est affecté au Conservatoire du littoral qui renouvelle pour 30 ans la convention de gestion avec le Parc national de Port-Cros et le Docteur Paul Vuillard.

Source : signalétique locale.