On remarque dans le choeur de l'église de Montpezat ( Tarn-et-Garonne) une longue tapisserie qui retrace les différentes scènes de la vie de saint Martin. Cette tapisserie est divisée en 16 compartiments. Au-dessus de chacun on lit une inscription en vers français, qui explique le sujet. on copie ici les deux premières. La vision de saint Martin, dans la seconde, nous paraît racontée avec, une naïveté qui n'est pas sans grâce.
Dom de Vaines, car il faut toujours en revenir aux Bénédictins en fait d'exactitude, dit, dans le dictionnaire de diplomatique :
Le caractère gothique minuscule eut peu daccès sur les monnayes, mais il fut en grande vogue sur les sceaux et sur les monuments lapidaires ; il ne paraît pourtant pas qu'il y ait été reçu avant le 14e siècle; ce ne fut même que sur son déclin que l'usage en -devint fréquent.
On voit qu'on le retrouve à cette époque sur les tapisseries.
Le plus ancien sceau sur lequel il ait été employé est celui de la reine Jeanne de Bourgogne, première femme de Philippe VI ; ce sceau ne remonte qu'en l'an 1328. Plusieurs sceaux de la fin du 14e siècle offrent encore des caractères gothiques majuscules. Ce ne fut que dans le siècle suivant, le 15e; que le gothique minuscule prit le dessus, il se maintint jusqu'au renouvellement des lettres. Nous croyons les tapisseries de Montpezat du commencement du 15e siècle.