photo : joel.herbez
La porte de cette église était ornée de colonnettes dont on n'a conservé que les chapiteaux. Les murs sont soutenus par des contreforts jadis décorés de statues et de clochetons. Les fenêtres sont en ogive. Presque toutes les scènes de la Passion se trouvent reproduites sur les vitraux peints. On y voit aussi quelques légendes en caractères gothiques. La voûte du chœur est en pierres; les arêtes de ses nervures offrent, à leur point de jonction, des sculptures assez remarquables. L'église de Villers-sur-Authie est sous l'invocation de l'Assomption.
Source : Bibliothèque historique, monumentale, ecclésiastique et littéraire par Paul André Roger 1844.
L'église de Villers, couverte en ardoises, se compose extérieurement de trois parties :
Intérieurement, ces trois parties se reproduisent. Le dessous du clocher est partagé en trois compartiments à moulures: dans celui de gauche sont les fonts-baptismaux.
Trois fenêtres à droite et trois fenêtres à gauche éclairent la nef ; ces fenêtres, rondes dans le haut. n'offrent rien de caractéristique. Les bancs de bois à dossier qui garnissent cette nef sont numérotés.
En avant du chœur sont deux petits autels ; celui de droite est dédié à saint Nicolas, et celui de gauche est dédié à la Vierge; il est surmonté d'une peinture passable, représentant la Vierge tenant sur ses genoux l'enfant Jésus.
Le chœur, meublé de bancs de bois comme la nef, est éclairé circulairement par sept fenêtres de ferme ogivale; les trois du fond sont chargées de vieux vitraux d'un beau mérite.
Quelques-unes des autres fenêtres conservent aussi quelques restes de vitraux peints, mais à peine assez pour indiquer qu'elles en étaient autrefois couvertes comme les premières.
Le tableau de l'autel représente une Assomption, peinture assez coquette, tendre, blonde, agréable, mais sans excessives qualités.
A droite et à gauche du l'autel deux autres peintures représentent l'une, assez noire, un buste d'évêque, l'autre, assez carnée, une figure de vierge. Ces deux peintures ne sont pas tout-à-fait mauvaises.
La voûte à nervures minces présente aux points de rencontre de ces nervures un écusson, autrefois armorié, des saints, de petits sujets religieux.
H. P. Roger et Dusevel ont visité l'église de Villers; ils ont noté comme nous, la porte, les vitraux et la voûte.
" La porte de cette église, disent-ils, est ornée de colonnettes dont on n'a conservé que les chapiteaux. Les murs sont soutenus (...) L'église de Villers est dédiée à la Vierge sous le vocable de l'Assomption."
Villers-sur-Authie a, pour annexes un hameau du nom de Villers et un autre du nom de Bretagne. M. A Depoilly voit dans ce dernier village une sorte de dernière preuve de la position en ce lieu des Britanni. Le hameau de Bretagne serait-il donc cette fameuse et problématique Britannia, cause de tant de querelles savantes ?
Nous ne savons rien sur le Carouge, autre annexe, qui touche au village même de Villers. En face de Villers, de l'autre côté de l'Authie, est Collines où naquit Gaguin.
Source : Notices historiques, topographiques et archéologiques par Philippe Constant Ernest Prarond 1854.