Ancienne abbaye de Montivilliers

L'abbaye royale est fondée en 684-685 par Saint-Philbert, abbé de Jumieges. Les différentes parties du complexe sont issus de différentes époques :

  • Le réfectoire date du XIIIe siècle.
  • Le nouveau réfectoire est du XVIe siècle.
  • Les bâtiments conventuels de la fin du XVe siècle.
  • Le porche du XVIIe siècle.
  • Le logis abbatial du XVIIIe siècle.

(source ministère de la culture).

Époque Gauloise

En 1836, on a recueilli à Montivilliers une hachette de bronze, à présent au Musée de Rouen. En 1854, on a trouvé au hameau de Colmoulins une monnaie gauloise en bronze, qui est entrée dans la bibliothèque de Montivilliers.

Non loin du château de Colmoulins est un carrefour où se croisent les chemins de Montivilliers, de Gournay, d'Escures et de Colmoulins. M. Janvrain prétend qu'il exista dans ce lieu une grosse pierre appelée la Pierre grise, laquelle était entourée de contes, de traditions, de mystères et d'apparitions de dames blanches. Cette pierre aurait disparu depuis quelques années.

Nous ne savons s'il faut reporter à l'époque gauloise la découverte d'une pirogue de 15 à 20 pieds de quille, rencontrée en 1780 dans les fossés comblés encore connus sous le nom de la Bergue.

Nous ignorons également quelle période on peut assigner à l'introduction sur le territoire de Montivilliers d'une monnaie de bronze que M. Lambert attribue aux premiers temps de Rome. D'un côté est un buste de cheval, et de l'autre deux têtes imberbes dans le genre de Janus.

Époque Romaine

Généralement, on signale peu d'antiquités romaines sur le vaste territoire de Montivilliers. Nous croyons cependant pouvoir rapporter à cette période un lot d'antiquités qui, en 1835, fut acheté 35 fr. par M. Deville pour le Musée de Rouen : il se composait de fibules, d'agrafes, d'une plaque et d'un morceau de lame d'épée en bronze. On assurait que ces objets avaient été trouvés à Montivilliers.

Peut-être serait-il permis d'enregistrer pour l'époque romaine l'existence d'une chaussée constatée pour le XVe siècle. Les historiens racontent qu'en 1415, lors du siège de Harfleur, les Anglais détruisirent la chaussée qui s'étendait d'Harfleur à Montivilliers.

Epoque Franque

La ville de Montivilliers doit son nom à son monastère, Montier ou Moutier, comme disaient nos pères. Au moyen-âge, en effet, on appelait ce lieu Moutier-Villiers, Moustier-Villiers, Moustier-Vieil. En latin, c'était Monasferium-Villare ou Monasterium Villarum. A l'époque franque et au moment de la fondation monastique, ce lieu s'appelait simplement Villare (Villiers).

En 682, saint Philbert, disciple de saint Colomban de Luxeuil et fondateur de l'abbaye de Jumiéges, établit à Villiers (Villare) un monastère de femmes à l'imitation de celui de Pavilly. Waratton, maire du palais et successeur d'Ebroïn, donna au pieux cénobite le fonds sur lequel il assit cette maison de prières qui dura environ deux siècles. « Eodem tempore, dit la vie de saint Philbert écrite par un contemporain, princeps palatii Warralto nomine, in Caltivo territorio oppidum tradidit ad monasterium virginum construendum, vocabulo Villare, ubi usque hodiè religionis norma fulget. »

En 831 , Anségise, abbé de Fontenelle, dans un testament devenu célèbre, légua au monastère de Montivilliers une livre d'argent.

Le monastère de Villiers fut détruit par les Normands du IXe siècle, comme ceux de Logium, de Fecamp, de Pavilly et de Sept-Meules. Quelques-uns attribuent cette destruction à Hastings, vers 850. Guillaume de Jumiéges range Villare monasterium parmi les « antiquiora monasteria, » qui furent détruits « à Normannis adhuc Paganis. »

On pense qu'une collégiale de chanoines réguliers fut essayée à Montivilliers, comme à Fécamp, par les ducs normands du Xe siècle. Richard Ier aurait été son fondateur en 990. Ce qui paraît plus sûr, c'est qu'en 1030 Robert-le-Magnifique y assit une abbaye de religieuses qui devint puissante et joua un grand rôle dans nos contrées jusqu'en 1790, c'est-à-dire pendant plus de sept siècles.

Le territoire de Montivilliers, comme tous les anciens fiefs mérovingiens, était d'une grande étendue. Il descendait la vallée jusqu'à Harfleur, et nous croyons qu'il y descend encore. La mer baignait les terres de l'abbaye au XIe siècle ; aussi le fondateur des religieuses, le duc Robert, leur donna-t-il seize salines existantes sur le territoire de Montivilliers, mais par le fait sous les murs de Harfleur. On en montre encore la place.

En 1864, au hameau de la Payennière, on a trouvé une cachette composée de deniers d'argent du IXe et du Xe siècle. Plusieurs de ces pièces sont à la bibliothèque de Montivilliers.

Source : La Seine-inférieure historique et archéologique, époques gauloise, romaine par Jean Benoît D. Cochet 1866.

Pour en savoir plus, voir aussi :

photo pour Ancienne abbaye de Montivilliers

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 124040
  • item : Ancienne abbaye de Montivilliers
  • Localisation :
    • Haute-Normandie
    • Seine-Maritime
    • Montivilliers
  • Code INSEE commune : 76447
  • Code postal de la commune : 76290
  • Ordre dans la liste : 2
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : abbaye
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 6 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 13e siècle
    • 15e siècle
    • 4e quart 15e siècle
    • 16e siècle
    • 17e siècle
    • 18e siècle
  • Dates de protection :
    • 1862 : classé MH
    • 1986/10/09 : inscrit MH
    • 1992/03/31 : classé MH
    • 1993/05/19 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/09/15

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : Site archéologique : 76 447 2 AH. Eglise : 18 04 1914 (J.O.).
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :17 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • salle
    • porche
    • cour
    • infirmerie
    • logis
    • cloître
    • réfectoire
    • bâtiment conventuel
    • colombier
    • conciergerie
    • église
    • logis abbatial
    • charpente
    • salle capitulaire
    • ermitage
    • bâtiment
    • Abbatial
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers : 4 informations diverses sont disponibles :
    • propriété d'un établissement public régional
    • propriété d'une personne privée
    • propriété d'une société privée 1992
    • propriété de la commune
  • Photo : a4d97e10be89c163a508fa3a3957b1cf.jpg
  • Détail :
    • Eglise abbatiale : classement par liste de 1862
    • Porche
    • façade et versant de toiture correspondant sur l' actuelle cour intérieure du bâtiment contigü au nord du porche
    • façades et toitures dans leurs dispositions d' origine de l' ancien bâtiment de concierge (cad. AN 243, 757, 760, 762) : inscription par arrêté du 9 octobre 1986
    • Façades, toitures et tous éléments anciens internes de structure de la salle capitulaire, du bâtiment dit ancien réfectoire (y compris les vestiges intérieurs du 13e siècle, mais sauf adjonctions contemporaines à démolir) , du bâtiment dit nouveau réfectoire (y compris la charpente en carène renversée) , du bâtiment dit des appartements de l' abbesse
    • vestiges de l' ancienne infirmerie et de l' ancienne maison de l' hermitage
    • ensemble des vestiges archéologiques contenus dans les sols des cours du cloître et de l' abbaye (cad. AN 267, 269 à 273, 652 à 654) : classement par arrêté du 31 mars 1992
    • Vestiges du colombier
    • vestiges anciens situés entre laplace Carnot, l'actuelle rue Léon-Gambetta et la rue de la Poissonnerie (cad. AN 683, 236 à 241) : inscription par arrêté du 19 mai 1993
  • Référence Mérimée : PA00100758

photo : Normandie Héritage

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