photo : perrine
Paroisse, vocable St. Andoche ; patron, le Chapitre de Saulieu. N. Guillot a presque tout fait le fonds de la cure. Cl. Loppin de Montmort, seigneur de Blanot en Duché, et du clocher. Blanot en Royauté est de la justice de l'évêque d'Autun. Ces deux parties font deux communes de la recette d'Autun.
330 communiants. Dépendances : Jonchères, à Juncis, Melins, Maison-Tiers, le Perron , Esfours à M. Espiard de Mâcon ; l'Huis-Quarré, petit moulin. Poinçard de Maison-le-Tier vend des fonds au territoire de Blanot pour 60 s. au prieur de Bar, en 1274. Guy de Vignole reconnaît tenir en fief du prieur ses fonds à Chevannes, Esfours et à la Maison-forte, en 1273. Le Chapitre d'Autun aliéna ce fief en 1563 ; il dépendait de la Motte-Chisssey en 1470, lorsque Geoffroi de Thoisy en était seigneur, et il y avait une maison forte ; aujourd'hui deux gros domaines. Hugon, seigneur d'Esfours, acquiert du prieur de Bar ses droits et le cours de la rivière de Blanot, pour trois deniers de cens, en 1321. Les Clugny ont possédé longtemps le fief d'Esfours où il y a un étang.
Le ruisseau de Blanot, qui prend sa source à l'étang Caillot, a beaucoup de truites, tombe à Chissey, après un cours d'une lieue et demie. Deux moulins. Une grêle affreuse, en juillet 1761, suivie d'une inondation, emporta les moulins et les maisons. Le ruisseau débordé changea de lit et couvrit les prés de 7 pieds de terre, fit des fosses et rigoles de 15 pieds de profondeur. Le pays s'en sentira 50 ans. A Melin, ruisseau qui abonde en écrevisses et petites truites.
A l'Huis-Quarré, dans une pâture appelée Beaumont, est une cressonnière que les Clugny de Conforgien cédèrent à cens à N. Neant, à la charge de l'entretenir de haie sèche, pour empêcher le bétail de la gâter, de payer quatre boisseaux d'avoine, quatre s. de cens, avec la réserve du cresson pour l'usage du seigneur. Ce lieu appartient à Claude Morot, secrétaire du roi. Ainsi un seigneur des Escures près de Moulins, au 14e siècle, acense un meix dans lequel était une belle fontaine, à la charge au censitaire de donner une rose blanche, non artificielle, le premier jour de l'an, deux pigeons blancs pour Madame, avec une tige de cresson, et au seigneur une arbalète garnie de sa flèche et armée de sa coche de fer.
A deux lieues et demie de Saulieu, une et demie de Lucenay.
Source : Description générale et particulière du Duché de Bourgogne par Edme Béguillet