Place de l'Obélisque

Cet édifice est la seule place en France achevée sous le règne de Louis XVI, à la gloire de ce roi. On peut y observer une plaque explicative qui comprend la mention suivante :

Le comte de Mailly veut faire de Port-Vendres une ville nouvelle, il fait appel à Charles de Wailly, architecte du roi. Seul sera réalisé l'ensemble architectural dit place de l'Obélisque. En entrant dans la rade, le voyageur embrassait l'étagement de ces constructions en terrasses.

• Au centre du mur de soutènement, creusé de deux fontaines, l'escalier monumental.
• Au-dessus, la place carrée. cantonnée de guérites.
• Au-delà de la place, les bâtiments en forme de U dont la construction a débuté en 1784.
• Le dôme culmine sur la terrasse supérieure.

Les bâtiments ont été détruits pendant la deuxième guerre mondiale le 19 Août 1944.

Premier monument érigé en France à la gloire de Louis XVI. Cet obélisque, construit en marbre du Roussillon, haut de 80 pieds, est terminé par un globe doré ou mappe-monde, sur l'axe de laquelle s’élève une fleur de lys, image de la protection et de l’asile que le roi accorde à toutes les nations (L'Esprit des Journaux, François et Étrangers par Société de gens de lettres 1782).

Obélisque élevé à la gloire de Louis XVI
sur la place du Port-Vendres en Roussillon, année 1780
Cet obélisque a 12 pieds de base sur 80 de hauteur son sommet est éllevé à 100 pieds au dessus du niveau de la mer et pourra en être aperçu à plus de 10 lieues au large. Le socle et le pavé de son pourtour sont de marbre rouge et blanc de Ville-Franche ; le dé de l'obélisque en marbre blanc d'Estagel en Roussillon ; les draperies, poupes de vaisseaux et tortues en bronze doré. L'obélisque est terminé par un globe terrestre, couronné d'une fleur de lys comme emblème de la protection et du refuge que le roi accorde dans ce port à toutes les nations.
Ce monument est entouré par une grille aux quatre angles de laquelle sont des piédestaux qui portent des trophés allégoriques aux quatre parties du monde.

Vue de détail de l'estampe.

Origine

les lignes suivantes, écrites en 1778 par Expilly, sont extraites du Dictionnaire géographique, à l'article Port-vendres : « On reconnaît le port à un gros écueil situé sur la gauche en entrant. On voit aussi sur la pointe de droite un fortin au milieu duquel on a élevé un fanal. Le mouillage ordinaire est depuis le fanal jusqu'en dedans des magasins; partout au fond du port, principalement sur la gauche, l'eau manque. Le plus profond est du côté droit. Communément on y trouve encore depuis deux jusqu'à quatre brasses d'eau. Les vents de nord-est y causent quelquefois une grosse mer; mais ceux du nord-ouest et du sud-ouest y sont très-rudes. Il n'y a, d'ailleurs, que cinq ou six maisons le long du bassin, entre une petite chapelle, où autrefois les galères d'Espagne faisaient dire la messe. » Tel était l'état de Port-Vendres lorsque le comte de Mailly reprit l'œuvre de Vauban. Il obtint quinze années d'exemption d'impôts pour ceux qui voudraient bâtir à Port-Vendres; les circonstances n'étaient pas favorables, la misère était grande partout, même en Roussillon ; le maréchal-gouverneur eut aussi la faiblesse de plus sacrifier au somptueux qu'à l'utile. Il fit construire de vastes quais, une place monumentale dominant le bassin du port ; dans le mur de soutènement, il fit creuser à grands frais une fontaine et élever au centre de la place un obélisque à la gloire du roi son maître avec attributs et inscriptions sculptés et dorés. Ce n'était pas là précisément le plus pressé ; aussi ces louables efforts eurent-ils peu d'influence sur les destinées de Port-Vendres. (voir l'histoire complète tirée de "La France illustrée" de Victor-Adolphe Malte-Brun (1865) sur la description de la ville)