Eglise Sainte-Eulalie

Au pied des Pyrénées, situé à 12 kilomètres au sud-est de Perpignan et à seulement 4 kilomètres de la mer, la cité illibérienne bénéficie d'un héritage millénaire. Dans l'Antiquité, Elne qui se nommait Illibéris, était l'un des seuls passages terrestres possibles entre le monde ibérique et la Gaule méditerranéenne. Sous Constantin, elle fut rebaptisée Castrum Helenae, en |’honneur d'Hélène, la mère de l'illustre empereur, qu'il changea plus tard en Elna. La ville haute, sur une butte dominant toute la plaine, tire toute sa force et sa richesse essentiellement de sa cathédrale et son cloître. Capitale ecclésiastique du Roussillon de 568 à 1801, Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie est toujours considérée comme LA cathédrale du département attirant des milliers de touristes chaque été, qui viennent également pour la qualité des festivals Elne Piano en juillet et Musique en Catalogne en septembre.

Source : Le Petit Futé Languedoc Roussillon par Jean-Paul Labourdette 2011.

Concile d'Elne en Roussillon, Eliberitanum seu Illiberitanum, l'an 300 ou environ. C'est le concile si connu dans l'histoire ecclésiastique sous le nom de concile d Elvire. L'auteur de l'Art de vérifier les dates a essayé de démontrer que ce concile s'est réellement tenu à Elne en Roussillon, et non à Elvire en Espagne. Quoi qu'il en soit de ce point de critique, nous renvoyons au mot Elvire tout ce que nous aurons à dire sur ce concile. La ville d'Elne, dont il va être également question dans les articles suivants, a été le siège d'un évêché jusqu'à l'an 1604, que ce siège a été transféré à Perpignan, sans toutefois que le titre d’évêque d'Elne eût été aboli.

Concile d'Elne, l'an 944 ou 947.

Concile d'Elne en Roussillon, l'an 1027. On y traita de la paix et de quelques points de discipline. On y ordonna que personne n'attaquerait son ennemi depuis neuf heures du samedi jusqu'à une heure du lundi ; et qu'on ferait l'office divin pendant trois mois pour les excommuniés, afin d'obtenir de Dieu leur conversion.

Concile d'Elne, Helenense, l'an 1058, par Guifred, archevêque de Narbonne, pour la dédicace de l'église d'Elne. On y lut une lettre des chanoines d'Elne, dans laquelle ils se plaignaient du vicomte de Castelnau. Mas L.

Concile d'Elne, l'an 1065. Voyez Tulujes, même année.

Synodes d'Elne, l'an 1114, sur le différend qui existait entre les abbayes de Saint-Michel de Cuxac et d'Arlas en Roussillon. Martine, Thess. Anecd. tom. IV.

Synodes d'Elne, l'an 1335, sous l’évêque Guy. Ce prélat y publia quatre constitutions : la première, contre ceux qui porteraient de faux témoignages en les appuyant de serments; la seconde, pour modérer la peine d'excommunication statuée depuis longtemps contre tous les clercs qui joueraient aux dés, et la restreindre aux seuls clercs engagés dans les ordres ou pourvus de bénéfices; la troisième, pour restreindre aux curés qui n'auraient pas chez eux du moins le livre des Constitutions synodales, l'excommunication prononcée auparavant contre tous ceux qui viendraient au synode sans l'apporter avec eux; la quatrième enfin contre l'abus des quêtes. D Aguirre, t. III.

Synodes d'Elne, l'an 1337. Le même prélat y publia six constitutions : par la première il défend aux ecclésiastiques de se servir d'ornements qui n'aient pas été bénis et consacrés par l'évêque ; par la seconde il ordonne la restitution des offrandes qui auraient été faites à l'église, et qu'on aurait détournées à son profit particulier; par la troisième il interdit la chasse aux clercs et aux moines; par la quatrième il défend aux laïques de toucher à des ornements d'église, et d'avoir entre leurs mains les clefs des armoires qui en contiennent ou dans lesquelles des reliques, seraient en dépôt; par la cinquième il recommande la réparation des léproseries; par la sixième enfin il refuse aux curés et autres prêtres bénéficier la faculté de s'absenter de leurs bénéfices plus d'un mois sans la permission de l'évêque. Ibid.

Synodes d'Elne, l'an 1338, sous le même. Il y publia un nouveau règlement contre les clercs et les moines qui se permettraient la chasse, et un autre pour rappeler l'obligation de se rendre au synode. Ibid.

Synodes d'Elne, l'an 1339, sous le même, pour étendre aux évêques et aux abbés certaines interdictions portées en général contre les clercs. Ibid.

Synodes d'Elne, l'an 1340, sous le même, pour ordonner de célébrer la translation de sainte Eulalie et de sainte Julie, martyres, et la fêle de la Conception ou de la Sanctification de la sainte Vierge.

Synodes d'Elne, l'an 1380, sous l'évêque Raymond. Il y publia vingt-cinq constitutions. Par la seconde il fait une obligation aux clercs bénéficiers de communier trois fois par an; par la cinquième il défend les jeux et les spectacles publics aux clercs engagés dans les ordres; par la sixième il décerne une peine contre les curés qui n'enverraient pas, pour recevoir le saint chrême, un clerc engagé dans les ordres sacrés; la quatorzième est contre les clercs banqueroutiers; la quinzième contre les bénéficiers non résidents; les deux suivantes contre les clercs usuriers ; la dix-neuvième recommande des prières pour la fin du grand schisme; la vingt-troisième défend de faire des œuvres serviles le vendredi saint ; et la vingt quatrième de manger de la viande le premier jour des Rogations. Ibid.

Synodes d'Elne, en 1383 et 1385. Pierre, évêque d'Elne, y publia une constitution du pape Grégoire XI contre la pluralité des bénéfices.

Source : Dictionnaire universel et complet des conciles par Adolphe Charles Peltier 1846.