chapelle Saint-Sauveur d'Iraty

La chapelle Saint-Sauveur d'Iraty (fondation romane) est mentionnée au XIIe siècle, au XIIIe siècle sous le nom de Sanctus Salvador juxta Sanctum Justum et vers 1460 sous le nom de Sent-Saubador. La présentation à cette chapelle appartenait au commandeur d'Apat Ospitalea, qui, lui-même, relevait de celui d'Irissarry (Ordre de Malte).

La chapelle se présente suous la forme d'un plan allongé à vaisseau unique.

Elle est, de plus, constituée de deux niveaux :

  • un niveau semi-enterré
  • un autre niveau sous le comble qui est aménagé

Le toit est un toit à longs pans et le pignon (couvert) dispose d'un égout retroussé, en ardoises.

L'abside à l'est par une abside est semi-circulaire et couverte d'un toit à croupe ronde.

La sacristie, disposée perpendiculairement à la nef et située au sud, est couverte d'un toit à croupe.

un pièce sous appentis accolée a la sacristie est en tôle ondulée.

La maçonnerie des murs du corps de l'édifice est en petit appareil de calcaire majoritaire et de grès. Des ouvertures romanes sont conservées. Elles se caractérisent de la façon suivante :

  • étroites et hautes
  • chanfreinées
  • leur linteaux, évidés dans leur partie inférieure, sont en un plein-cintre

Au sud, une fenêtre porte sur le chanfrein du plein-cintre un décor de boules en bas-relief.

La porte sud donne accès à la partie semi-enterrée de l'édifice.

La nef, don le décors est assez simple et sommaire, présente un niveau de tribunes à l'ouest.

La porte ouest est légèrement surélevée afin de permettre l'accès au comble aménagé don la charpente est apparente.

Un chemin de croix ceinture l'édifice, ses treize premières stations laissent voir un fût de colonne galbé monté sur un socle, supportant un dé de pierre. Le numéro de la station est gravé sur chaque dé de pierre, le nom "ESTACIONEA" et un "lauburu".

La dernière station est une croix monumentale sur une plate-forme. Un décor sculpté représentant la crucifixion s'y trouve sur le côté droit, un soleil stylisé ou ostensoir à gauche. La date de 1805 est portée sur la face.

Histoire

Behorleguy et Mendive, en basque Behorlegi et Mendibe, jadis deux paroisses distinctes, n'en font aujourd'hui qu'une.

Behorlegi

Behrlegi était une baronnie créée en 1391, honorée de la Ricombrie ayant droit d'entrée aux états. En 1393, elle fut donnée à Jean de Béarn, gouverneur de Lourdes, par Charles III, dont Jean de Béarn avait épousé une soeur naturelle du nom de Jeanne. La baronnie passa ensuite à la famille de Beaumont. Le château, dont il rests encore quelques ruines, fut brûlé, croyons-nous, par les huguenots.

Behorleguy est mentionné dans une charte de Pampelune à la date de 1513. Les visites pastorales du diocèse de Bayonne, au 18e siècle, s'appellent Notre-Dame de Behorleguy. Depuis l'échange des biens faits entre l'évêché de Bayonne et l'abbaye de Roncevaux, la nomination de la cure, qui auparavant appartenait à cette Abbaye, fut dévolue à l'évêque et au chapitre de Bayonne. En 1785, la population comptait 160 communiants.

Le revenu de la cure était de 400 1. Le fixe consistait :

  • Dans la dîme de cinq maisons anciennes et de toutes les novales.
  • Dans la prémice différemment payée par les diverses maisons.
  • Dans un supplément de 135 1. 18 s. payé par l'évêque et le chapitre de Bayonne.

Les dits évêque et chapitre étaient les décimateurs, sauf ce que dessus. La dîme se payait à raison du 1/10e sur toute chose. La fabrique avait un revenu de 4 1. 10 s., plus une prairie affermée 12 1. La paroisse possédait les confréries du Saint-Sacrement et de St-Michel appronvées en 1740, et une chapelle, celle de Ste-Engrâce, interdite.

Prêtres de Behorleguy et employés dans la paroisse :

  • Charles Salenave, nommé curé le 20 août 1726, transféré le 1er août à la cure de Villefranque remplacé par l'abbé Goyenèche.
  • Jean d'Ornaque, né vers 1698, envoyé en 1738 à Mendive où il possédait une prébende.
  • Jean de Jasso, fils de Joseph de Jasso et de Claude d'Aguerre, ordonné le 9 juin 1759.

Mendive

Mendive figure dans une charte de Pampelune sous la date de 1513. Les Messieurs de Malte présentaient à la cure par l'intermédiaire du commandeur d'Apat-Ospital. Vers 1700, sa population comprenait 250 communiants. Le revenu de la cure était de 210 1.

Le fixe consistait dans :

  • La dîme des novales et du décimaire de M. de Salha, (on veut dire sans donte dans les novales et dans la redime de la part de M. de Salha).
  • La prémice diversement payée.

Le commandeur d'Apat-Ospital et le seigneur de St-Pée (M. de Salha) étaient décimateurs par moitié, sauf la réserve ci-dessus.

La fabrique possédait une rente constituée d'un revenu de 16 1. 12 s. 6 d., 25 obits. Les prébendes étaient celle d'Othax, revenu 12 l., charge 12 l. messes; celle de Miguelberro, revenu 42 l., charge 52 messes. Il y avait une chapelle, celle de Saint-Sauveur sur le chemin d'Iraty, "Sanctus Salvador juxtà Sanctum Justum", mentionnée au 13e siècle dans la collection Duch. (vol. CXIV, f° 35), "Sent Saubador, deus-fors", vers 1460 (contrats d'Ohix). La présentation à cette chapelle appartenait au commandeur d'Apat-Ospital. Il y eut des chapelains attachés à cette chapelle; mais au 18e siècle ils ne recevaient qu'une autorisation limitée à deux années. Enfin dans la paroisse, il y avait la confrérie du Mont-Carmel, approuvée en 1627.

Prêtres du lieu ou employés dans la paroisse :

  • Jean d'Oxoby-Indart, né à Abaxe en 1670, ordonné le 26 février 1693, curé de Mendive le 10 août 1712.
  • Jean d'Ornague, né à Béhorleguy vers 1698, prébendier d'Etchepereztu en 1738.
  • Sébastien Berhouet, né le 26 août 1795, ordonné en mars 1825, professeur à Larressore, curé de St-Michel, économe de la cathédrale de Bayonne, décédé curé de Bussunarits en 1881.

Période révolutionnaire

La cure de Behorleguy était occupée par Pierre Broussain, né à Hasparren, ordonné en juin en 1775. Par sa constante fidélité à l'Eglise, il mérita les honneurs de la déportation au mois de septembre 1792. Le 5e jour de la s. culottide, an II, ses biens furent estimés, son mobilier fut évalué et vendu 209 1. Nous ignorons le lieu de son exil, nous savons qu'il mourut prêtre habitué dans sa paroisse natale le 4 janvier 1817. La Révolution enleva de son église 1 calice, 1 patène, 1 soleil et 1 croix, elle vendit 647 1. d'ornements, de linge, etc. Le 13 germinal, an II (2 avril 1794) elle séquestra et vendit plusieurs biens immeubles situés à Behorleguy et appartenant au baron de ce nom, domicilié en Espagne.

A Mendive était curé Jean Gamartegny, né à St-Jean-le-Vieux. Après avoir fait ses études chez les Jésuites de Pau, il fut ordonné à Lescar en décembre 1787. Il n'oublia pas de mettre en pratique les principes reçus chez ces excellents maîtres. Aussi, comme son voisin, fut-il déporté au mois de septembre 1792. Une longue liste de l'année 1793 donne l'inventaire de ses livres et de son mobilier. Celui-ci fut inventorisé dans la maison St-Julien d'Ahaxe où il avait été transporté après le départ du pasteur fidèle pour l'émigration. Son église perdit ses ornements et linges, vendus pour 582 1., plus 1 croix, 2 calices, 1 soleil. Le presbytère fut aliéné avec deux autres lots ou immeubles appartenant l'un à M. d'Esquille et l'autre sans nom de propriétaire. Avant l'ouverture officielle des églises, Jean Gamarteguy rentra dans sa paroisse, qu'il n'avait quittée qu'à la dernière extrémité. En 1803, Mgr Loyson le nomma curé de Mendive et Behorleguy réunis en une seule paroisse.

  • Titre : Études historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne
  • Éditeur : Imprimerie Vignancour, S. Dufau (Pau)
  • Éditeur : Imprimerie catholique, G. Lescher-Moutoué (Pau)
  • Date d'édition : 1892-1903

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 104900
  • item : chapelle Saint-Sauveur d'Iraty
  • Localisation :
    • Aquitaine
    • Pyrénées-Atlantiques
    • Mendive
  • Lieu dit : Saint-Sauveur
  • Code INSEE commune : 64379
  • Code postal de la commune : 64220
  • Ordre dans la liste : 4
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : chapelle
  • Etat :
    • Etat courrant du monument : restauré (suceptible à changement)

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • La construction date principalement de la période : 12e siècle
  • Année : 1727
  • Enquête : 2000
  • Date de versement : 2004/09/21

Construction, architecture et style

  • Materiaux: 3 types de matériaux composent le gros oeuvre.
    • calcaire
    • petit appareil
    • grès
  • Couverture : On remarque 7 types de couverture différents :
    • toit à longs pans
    • croupe
    • croupe ronde
    • pignon couvert
    • appentis
    • pignon
    • toit
  • Materiaux (de couverture) : 2 types de matériaux de couverture entrent en jeux dans le couvrement de cet ensemble
    • ardoise
    • tôle ondulée
  • Autre a propos de la couverture : 2 modes de couvrement répertoriés :
    • charpente en bois apparente
    • lambris de couvrement
  • Etages :
    • Etage type : 1 vaisseau
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • Plan Type 'plan allongé'

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • PArtie constituante relevée : calvaire
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers : 2 informations diverses sont disponibles :
    • propriété de la commune
    • © conseil général des pyrénées-atlantiques
  • Acteurs impliqués dans l'oeuvre : Oxoby-Indart Jean (commanditaire)
  • Auteur de l'enquête MH : Pécheux Barbara
  • Référence Mérimée : IA64000836

photo : whineray

photo : webmaster

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