Eglise Notre-Dame de l'Assomption

Baztida nueva de Clarenza

La Bastide-Clairence, en basque "Bastida", est portée en 1312 sous le nom de "La Baztida nueva de Clarenza" (ch. de la Camara de Comptos); de la Bastide de Clarence, en 1364, (charte de Navarre E. 459) de La Bastide de Clarença en 1398 (coll. Duchesne vol. CXIV fos 186 et 187) de Bastide de Clarencia en 1513 (ch. de Navarre); enfin de Beata Maria de la Bastide de Clerence, en 1767 (coll. du diocèse de Bayonne).

On attribue son origine fabuleuse à une colonie de huit cents personnes environ venue sous la conduite de dame Claire de Rabastens (Bigorre), Par suite d'une de ces dissensions et guerres si communes au temps de la féodalité, Claire, issue, dit-on, du sang royal de Navarre, aurait quitté son manoir et son pays en 1310 ou 1311 pour se diriger vers nos montagnes. Elle obtint du roi de Navarre un lieu de refuge aux pieds de la montagne Baïgura, entre les communes d'Ossès et d'Irissarry. Après une halte de quelque temps, vu l'opposition des habitants de ces communes, la colonie se transporta au lieu où s'élève aujourd'hui la ville dans un pays désert et couvert de bois, terrain propre et héréditaire du roi de Navarre, dans la terre d'Arberoue, en la paroisse de St-Pierre d'Ayherre. La nouvelle Bastide, du nom du chef de la colonie, aurait pris le nom de Clairence. Pour rester plus dans le vrai, disons simplement que ce village fut fondé par les rois de Navarre avec les coutumes de Rabastens.

enquête d'octobre 1347

Une enquête faite au mois d'octobre 1347 pour régler une contestation entre l'autorité royale et l'autorité épiscopale au sujet du droit de patronage de l'église de la Bastide Clairence, nous apprend qu'au lieu où fut bâtie cette église, le roi Louis-le-Hutin possédait un petit château ou fortin (Castiello) gardé par un Acaid (Alcade). Représentant le domaine royal, ce dernier recevait des gages pour la garde du dit château-fort et des lieux vacants qui l'entouraient, il condamnait à l'amende ceux qui sans sa permission coupaient du bois dans les forêts du roi. Un premier oratoire fut ouvert dans la maison de Pierre de Renas, bailli du lieu, où avaient coutume de venir quelquefois célébrer ou chanter la messe le Fr. Miguel de la Honca (La Honce) et un chapelain de Bidassen (Bidache). D'après la même enquête Louis-le-Hutin, premier roi de France et de Navarre, donna à la nouvelle colonie une charte de coutumes au mois de juillet 1312.

L'enquête du mois d'octobre 1347 est trop importanté pour que nous n'en donnions pas ici une traduction. Elle fut faite par commission donnée à Sanz de Morat, savant en droit « savio en drechos ».

"L'enquêteur ayant fait appeler des témoins qui sont anciens et des premiers habitants de ladite bastide, je les interrogeai chacun à son tour pour savoir s'ils connaissent les dits articles, et ils déclarèrent en la forme et manière suivante : Premièrement, ayant demandé à Guillem Aremon de Luxa (Luxe), si le lieu où la dite ville de la Bastide a été peuplée (bâtie) et si l'église de ce même endroit et son cimetière sont dans le territoire du royaume de Navarre, et à quelle époque la dite ville fut bâtie, il répondit que sans aucune espèce de doute, le dit endroit était et est situé dans le territoire et royaume de Navarre, qu'il était et qu'il est la propriété exclusive du roi de Navarre, et que c'est pour ce motif qu'il savait que le dit lieu fut et est fondé dans la terre d'Arberoa (d'Arberoue), territoire de Navarre, dans la paroisse de St-Pierre d'Iarra (d'Ayherre), et qu'avant que la dite Bastide fut bâtie, cet endroit était ordinairement inculte et grand bocage (très boisé) plus d'une lieue à l'entour, et habituellement il y avait en ce lieu un château-fort que l'on appelait Nau Peciada, qui existe encore aujourd'hui, lequel château-fort appartenait et appartient au roi de Navarre, et à ce château-fort, il y avait un alcait (gouverneur, gardien) placé par le dit roi pour garder la dite forteresse et le dit terrain inculte pour le dit roi de Navarre, et l'alcait de la dite forteresse recevait, chaque année, certains gages que lui donnait le roi pour garder la dite forteresse et la dite forêt, et les alcaits, qui occupaient anciennement la dite forteresse au nom de la Seigneurie de Navarre, arrêtaient ceux qu'ils trouvaient coupant des arbres, faisant du bois sans leur permission ou celle de la Seigneurie de Navarre et ils percevaient une certaine amende de ceux qu'ils surprenaient.

Et il dit encore que ...... père d'Arqault de Sans d'Axa, témoin ci dessus nommé, connut des Alcaits de la dite forteresse mis par,le roi de Navarre quelque temps avant que ladite bastide fut bâtie; et qu'au temps oÙ ladite bastide devait être bâtie, celui qui gardait ladite forteresse pour le roi de Navarre était Miguel Gascon, chatelain de St-Jean et que, pour ce motif, il savait que le lieu où ladite bastide,l'église et le cimetière étaient fondés, se trouvait dans le territoire du royaume et était du patrimoine du roi de Navarre.

Item. Lui ayant demandé quand et par quel roi de Navarre il fut ordonné de peupler ledit endroit de ladite bastide, il répondit que celui, qui ordonna de fonder ladite ville dans ledit lieu, fut don Loys (Louis) de bonne mémoire, premier-né du roi de France et roi de Navarre, année 1312 au mois de juillet, lui accordant (à la ville) les fors (fueros) libertés, franchises et coutumes accordées par le roi de France, père dudit don Loys à ceux qui peuplèrent la bastide de Rabastenx, en Bigore, ainsi qu'on pourrait voir mieux dans une charte scellée d'un grand sceau pendant en cire verte, appartenant audit don Loys, octroyée et donnée à ceux qui avaient peuplé ladite ville de la Bastide.

Item. Lui ayant demandé si ladite église de ladite bastide avec son cimetière a été fondée, dotée ou construite par les rois de Navarre ou par un autre en son nom, il répondit qu'à l'époque où arrivèrent ceux qui peuplèrent les premiers ladite bastide, ils y bâtirent leur oratoire d'abord dans la maison d'habitation de Pierre de Renas, quand il était bailli de ladite ville, et à qui le seigneur roi ordonna qu'il fit peupler ladite bastide; et le frère (frayre) Miguel de la Honca (Lahonce) y chantait la messe quelquefois et d'autres fois le chapelain de Bidassen (Bidache)"

Le roi de Navarre possédait à cette époque les dîmes de l'église Saint-Pierre d'Ayherre. La Bastide ayant été fondée sur le territoire de cette paroisse, il prétendait à celles de la nouvelle église. De son côté, Jean Sanchez de Sara, curé de La Bastide, les réclama à titre de "specialiter ratione novalium". De là une contestation confiée, le 28 janvier 1331, à une commission d'arbitres composée de Arnaud, évêque de Pampelune, et Philippe de Melun, archidiacre de Reims et chancelier du royaume de Navarre. La décision portée par eux, le 31 janvier de la même année dans l'église de la Guardia (?), arrêta que Jean Sanchez de Sara percevrait sa vie durant les deux tiers des dîmes et que le reste reviendrait au roi. Cette sentence n'ayant pas sans doute réglé tout le différend, le roi de Navarre céda, le 10 juin 1336, les dîmes de la nouvelle ville à l'évêque de Bayonne.

Après l'affaire des dîmes, arriva celle du « Jus patronatus » de la même église entre l'autorité royale et celle épiscopale. Sans Morat « savio en drechos » (savant en droit) fut chargé d'étudier l'affaire au mois d'octobre 1347. Nous ignorons le résultat de son enquête, nous savons seulement que, le 22 février 1362, l'évêque et le chapitre de Bayonne s'engagèrent à faire célébrer annuellement au mois de septembre une messe pour le roi de Navarre, conformément aux conventions antérieures au sujet de La Bastide-Clairence.

(voir histoire de la colonie juive  Ancien cimetière juif )

L'église actuelle

Malgré toutes les vicissitudes, les Bastidots gardèrent la foi et les pratiques chrétiennes ils le durent, du moins en partie, à une célèbre confrérie remontant à l'année 1356 et dont la plupart des habitants ainsi que bon nomhre de gens des paroisses voisines et du Pays basque firent partie. Mise sous le patronage de St-Nicolas, évêque de Myre, très honoré au Moyen-âge dans nos pays, elle avait pour but la pratique de la vie chrétienne et spécialement le culte des âmes du Purgatoire. Elle subsiste encore avec la même intensité religieuse sous une nouvelle règle qu'on établit au XVIIIe siècle. Puisse-t-elle continuer à garder la foi de nos ancêtres !

La paroisse, de la Bastide a fait longtemps à elle seule un archiprêtré. Son curé était official du diocèse de Bayonne et prébendier du roi de Navarre. L'église actuelle a été construite au XVIIIe siècle, sur un plan et devis donnés par M. Gleizes. Le clocher a été exhaussé de notre temps par M. Saint-Guily, décédé curé-archi-prêtre de St-Martin de Pau. Près de l'église paroissiale, il y a une ancienne chapelle dédiée à N. D. de Clairence et restaurée de nos jours. Elevée sur une fontaine réputée miraculeuse, d'après une tradition locale, elle remonterait à l'époque de la fondation de la ville. Celle que l'on voit à côté est de nos jours. Mgr Jauffret, en conservant à la première son titre de N.-D. de Clairence l'a fait dédier à Saint-Joseph (mois de septembre 1895.)

La population eu 1725 était de 2,000 communiants et en 1820 de 2,073 habitants. Elle vivait de la clouterie et de la bonnetterie, industries apportées par les premiers colons. Ces industries, après avoir fait longtemps, sinon la fortune, du moins le bien-être de la Bastide, étaient en décadence à la fin du siècle dernier, d'après une lettre du sénateur Fargues de St-Jean-Pied-de-Port. Aujourd'hui, elles sont à peu près complètement tombées. Les revenus de la cure étaient environ de 2,000 livres.

L'église primitive est bâtie rapidement au début du 14e siècle, peu après la fondation de la bastide, comme nous venons de le voir. Elle est Reprise (reconstruction presque intégrale) en 1776 par suite de problèmes de solidité (décor installé à ce moment et complété au 19e siècle). Eglise entourée de galeries au sol pavé de pierres tombales.

Curés connus

  • 1331, Jean Sanchez de Sara.
  • vers 1623, Jean de Farigare. Il avait pour escolanier Jean Goulart.
  • 1641-1662, Jean d'Arretche, Jean de Rossignol et noble Jean de Suhigaray.
  • vers 1664-1692, noble Jean de Belça et Jean Lombart
  • 1692, Lartigue
  • vers 1730, Jean-Pierre Lombart
  • 1737-1766, Hiriart-Esthebé
  • vers 1768 Joseph-Emmanuel-Edouard Lartigue, confesseur de la foi
  • 1806 à ...., Michel Lanusse, confesseur de la foi (voir clergé de Bayonne)
  • de .... à 1830, Perguilhem
  • 1830-1838, Dasconaguerre
  • 1838-1857, St-Guily, de Salies
  • 1857-1871, Larrouy, de Bardos
  • 1871-1879, Labourt, de Bayonne
  • 1879-1895, Larrouy, de Lucq-de-Béarn
  • 1895-.... Pierre Sallenave, de Montory.

Prébendiers de la confrérie St-Nicolcas

  • ....-1706, Pierre de Balade
  • 1706-1710, Jean-Pierre de Colomotz
  • 1710-1716, Mathieu Habains
  • 1716-1744, Jean-Mathieu Ducamp
  • 1744-1773, Jean Habains Marouche
  • 1773-1802, Jean-Pascal Ducamp
  • 1802-1808, Jean Noguès
  • 1808-1814, Lanusse, curé
  • 1814-1819, Aincibure, vicaire
  • 1820-...., Lanusse, curé (bis)
  • ....-1826, Supervielle, vicaire.

Depuis cette époque, la confrérie est sous la direction de les vicaires de la paroisse.

Période révolutionnaire

Etienne Hiriart, dit Esthebé, passa de la cure de la Bastide à celle de Hasparren en 1766. Il eut pour successeur Joseph-Emmanuel-Edouard Lartigue né à Bayonne ordonné le 21 septembre 1754. L'abbé Lartigue exerçait les fonctions de son ministère pastoral avec autant de zèle qu'édification quand sonna l'heure de la révolution. Il refusa le serment à la constitution civile du clergé. Les abbés Ainciboure, vicaire depuis l'année 1786, Noguez prêtre habitué et Ducamp jeune imitèrent son exemple. Le pasteur fidèle fut remplacé le 1er novembre 1791 par un prêtre assermenté, Bernard Bergeyre, d'Arthez, âgé de 54 ans. Celui-ci fut logé provisoirement dans la maison Castagnet, car il ne tarda pas à passer comme curé constitutionnel à la cure de Garris, d'où il sortit après avoir abdiqué le 3 floréal an II (22 avril 1794). Il eut pour successeur à la Bastide-Clairence Vincent Pouchain, de Rébénac, qui, jusqu'à son arrivée à la Bastide, se tint d'abord à Ayherre, puis fit une détention de six mois terminée le 29 août 1794. Le 8 vendémiaire an III (29 septembre 1794) il abdiqua comme son prédécesseur. Le 25 prairial an III (13 juin 1795) avec l'abbé Castagnet de la Bastide et curé constitutionnel de Sault-de-Navailles, tous les deux requis, disent-ils, par nombre d'habitants de la Bastide, ils se présentaient devant la municipalité de cette ville « pour y exercer le culte sous l'autorisation du décret du 11 prairial dernier ». Ils promirent de vivre soumis aux lois de la république et après avoir signé leur promesse écrite, ils entrèrent en fonctions. Le 24 novembre 1795, Pouchain se présenta seul devant la municipalité pour prêter le serment suivant « Je reconnais que l'universalité des citoyens français est souverain, et je promets soumission et obéissance aux lois de la république ». Nous ignorons ce que lui valut son nouveau serment comme nous ignorons ce que devint son ancien compagnon l'abbé Castagnet.

Autre fut la conduite de l'abbé Lartigue et de ses prêtres. Après avoir refusé le serment civique, ils ne désertèrent point leur poste, car nous voyons le curé constitutionnel Bergeyre se plaindre, à la fin de 1792, de l'apostolat exercé par l'ex-curé et ses compagnons. Ils durent passer en Espagne au commencement de 1793. Le 30 mars de cette année on fit l'inventaire de leurs effets mobiliers. Le 12 floréal, an II, (1er mai 1794) la municipalité porta un arrêté pour enlever et transporter au chef-lieu du district les grillages et fers de l'église. Sur la liste des émigrés de la Bastide-Clairence nous voyons figurer

« Ainciboure, ex-vicaire; Ducamp, Jean-Baptiste Auger, notaire; Ducamp, Jean-Pierre, prêtre Lartigue, ex-curé; Noguez, prêtre; Salliez, Cadet (Jean) Benito Bonetus Sarry, Jean-Baptiste; Lacroix, ex-chevalier ».

A l'ouverture des églises, l'abbé Lartigue reprit sa cure, où en 1806 il fut remplacé par un autre confesseur de la foi, le pieux abbé Lanusse. Jean Ainciboure, vicaire de l'abbé Lartigue, étant né à Mendionde, le 15 mai 1762, de Jean A. et de Marie Heguy. A son retour de l'émigration, il s'installa, comme prêtre habitué d'abord, à Mauléon, puis à la Bastide-Clairence et finit par être curé de Bidart le 1er octobre 1817 il y mourut le 31 mai 1824. Jean de Noguez, naquit à la Bastide-Clairence de Jean de N. et de Marie de Rouleau et fut ordonné à Oloron en septembre 1756. Nous ignororons ce qu'il devint après son émigration en Espagne. Jean-Paul Ducamp, naquit aussi dans la même ville de Jean-Pascal D. et d'Elisabéth Ducamp, le 30 juillet 1767. Il fit ses études à Toulouse où il reçut le sous-diaconat. Bientôt après son retour d'Espagne, il occupa quelque temps la cure de Tarnos (Landes) et vint mourir dans sa paroisse natale, en 1837. Il avait un frère, Jean-Pascal, ordonné prêtre à St-Jean-Pied-de-Port le 1er juin 1765. En 1790, le canton de la Bastide-Clairence, dépendant du district de St-Palais, ne comprenait que la commune.

Source :

  • Titre : Études historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne
  • Éditeur : Imprimerie Vignancour, S. Dufau (Pau)
  • Date d'édition : 1892-1903

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 104648
  • item : Eglise Notre-Dame de l'Assomption
  • Localisation :
    • Aquitaine
    • Pyrénées-Atlantiques
    • La Bastide-Clairence
  • Code INSEE commune : 64289
  • Code postal de la commune : 64240
  • Ordre dans la liste : 2
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 14e siècle
    • 18e siècle
  • Date de protection : 1996/04/03 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/06/11

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • Le décor est composé de : 'décor stuqué'
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : Inscription 22 06 1955 (portail et galeries) (arrêté) annulée. Objets mobiliers protégés : mobilier inscrit OM 14 03 1986 et 25 11 1993.
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :4 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • portail
    • galerie
    • voûte
    • port
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : anciennement commune de type labastide-clairence propriété de la commune 1992
  • Détails : Eglise (cad. A 437) : inscription par arrêté du 3 avril 1996
  • Référence Mérimée : PA00084416

photo : whineray

photo : Lumière du matin

photo : Lumière du matin

photo : Lumière du matin

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