photo : pierre bastien
Le chemin, qui conduit d'Espelette à Ainhoa, monte en serpentant sur le flanc des collines ; et durant tout le temps qu'on met à le parcourir, le premier de ces deux bourgs, dès que vous vous retournez, se montre à vous dans une position charmante. Mais lorsque vous avez atteint le point culminant de la route, il faut lui dire adieu en le saluant d'un dernier regard ; et vos yeux aperçoivent presque aussitôt le joli village d'Ainhoa, vers lequel vous descendez pendant à peu près 3 autres kilomètres. Presque toutes les maisons, qui le composent, sont agglomérées en un seul groupe, et l'église, qui les domine, semble s'élever au-dessus d'elles comme pour les protéger. Les alentours du village sont cultivés avec beaucoup de soin et d'intelligence ; ce sont des terres remarquables par la beauté de leurs produits.
Décor caractéristique des églises basques.
Eglise construite au 13e siècle lors de la fondation et du développement du bourg d'Ainhoa, surélevée ultérieurement (16e ou début 17e siècle), dotée du clocher-tour carré actuel courant 17e siècle et des tribunes de la nef (sans transept) en 1649. Décor caractéristique des églises basques.
Source : Ministère de la culture.
L'arrondissement de Bayonne compte jusqu'à douze églises paroissiales consacrées à la sainte Vierge, savoir:
L'abbaye d'Urdache était crossée et mitrèe, c'est-à-dire, que l'abbé, dans une procession, avait le droit de faire porter une crosse devant lui, et de marcher une mitre en tête. Il avait sous sa juridiction plusieurs paroisses, dans lesquelles il envoyait ses religieux pour y remplir les fonctions de curé, quoiqu'il ne portassent que le titre de vicaire. Quelques-unes de ces paroisses, telles que Cambo, Ainhoa, Larressore, étaient sur le territoire français ; elles ne furent soustraites à son autorité spirituelle qu'à l'époque où Philippe II, guidé par des vues politiques, trouva moyen d'enlever au diocèse de Bayonne, pour la donner à celui de Pampelune, la partie de ce même diocèse qui se trouvait en Espagne. L'abbé de ce couvent assista en 1370 à la conclusion de l'alliance offensive et défensive qui fut faite entre les rois de Navarre et d'Aragon contre celui de Castille, et il jura, ainsi que plusieurs autres seigneurs et prélats, l'observation de ce traité (Cambo et ses alentours par César Duvoisin).