photo : pierre bastien
La mémoire de saint Mary est encore en grande vénération dans toute l'ancienne Aquitaine, où l'on voyait plusieurs églises et des autels qui lui étaient dédiés, entre autres à Villeseiche, près de Cahors ; un autel à Notre-Dame-du-Port à Clermont ; à Brioude, à Saint-Saturnin, à Massiac, Orcet, Vodable et autres lieux. A la Bessière-de-l'Air, près de Malzieu, en Gévaudan, les habitants de tout le pays, à plusieurs lieues à la ronde, se rendent en cet endroit le 7 juin, pour y célébrer la fête de ce saint et lui recommander les nombreux troupeaux qui paissent sur leurs montagnes. Ils portaient autrefois, comme offrande, des fromages, dont le seigneur du lieu prélevait une partie ; le Père Branche dit une « bonne partie, au détriment du desservant ». Le Père ajoute sagement qu'il ne faut pas se jouer aux saints, ni ravir ce qui leur appartient (Source : Histoire de l'Eglise d'Auvergne par Resie).
Cette église appartenait, dès le début du XIe siècle, au prieuré de Sauxillanges. L'édifice se compose d'une nef, d'un transept, d'un choeur semi circulaire, d'une chapelle nord et d'un collatéral incomplet au sud.
Le transept rectangulaire est couvert d'une coupole sur trompes formées de petits arcs bandés au-dessus d'une tablette à tranche décorée de damiers et posée sur un modillon décor de feuillages, de têtes ou de dessins géométriques.
Les arcs qui supportent la coupole sont reçus sur des colonnes aux corbeilles sculptées de feuillages. Comme la plupart des anciennes églises de cette région, les couvertures des différentes parties sont formées de lauzes et ne comportent pas de charpente.
Source : Ministère de la culture.