Château de Saint-Cirgues

Le premier château du XVIe siècle, défendu par quatre tours rondes, des murs crénelés et un fossé extérieur, est transformé au XVIIIe siècle (les tours sont coiffées d'un dôme ; façades percées de larges ouvertures). Au XIXe siècle, remplacement de la clôture ouest par une arcature ouverte sur le parc. Décor intérieur dans le style Troubadour. En 1991, un incendie dévaste les toitures et une partie du décor.

Source : Ministère de la culture.

Origine

Le village de Saint-Cirgues possède un très intéressant château du début du XVIe siècle, dont l'allure générale de forteresse flanquée de grosses tours laisse néanmoins deviner quelques traits de parenté avec les châteaux de la Loire : comme Chenonceaux, il fut en effet édifié par Thomas Bohier, seigneur de Saurier et de Saint-Cirgues, qui occupa de hautes charges auprès de plusieurs rois de France (Source : Wikipédia).

Thomas Bohier

Les visées aristocratiques de Thomas Bohier

Le thème de l'avènement d'une bourgeoisie triomphante au début du XVIe siècle et même plus précisément de la bourgeoisie financière, selon la formule d'Alfred Spont, a fait longtemps figure de lieu commun historiographique. Cette idée n'a plus cours ; il serait inutile de reprendre ici en détail sa critique. Il suffira de rappeler que l'ordre social est fondé sur une hiérarchie conforme à celle du Ciel. Point de classe au sens où nous l'entendons, mais des états sociaux toujours catalogués et hiérarchisés selon la vieille idéologie féodale des trois ordres, même si le malheur de temps, dans la première moitié du XVe siècle, l'a rudement secouée. Mme Arlette Jouana a montré que cette conception hiérarchique de la société tend à se durcir au contraire et à se figer à la fin du siècle et plus encore au XVIe. La race et le sang, la vaillance et l'aptitude innée à exercer les plus hautes charges sont prisés comme les fondements d'une noblesse héréditaire et naturelle. L'objectif des parvenus ou des mal-venus par la marchandise et la finance est de prendre pied solidement dans cette société aristocratique civile et ecclésiastique qui se ferme de plus en plus. L'ambition profonde de Jacques Coeur n'était-elle pas déjà non de s'imposer comme homme d'affaire, mais d'utiliser la puissance ainsi acquise pour y pénétrer ? Pourrait-on autrement comprendre la volonté de Thomas Bohier de paraître au siège de Gênes « armé de toutes pièces, vestu d'ung saye de drap d'or et monté sur ung bon courcier » et d'y être armé chevalier le 24 avril 1507, par Charles de Chaumont d'Amboise, lieutenant-général du roi, en personne ? Ou encore sa présence en août 1515 à Marignan, en armes à l'arrière-garde, le soir de la bataille, en compagnie de Raoul Hurault, autre général des finances, gendre de Jacques de Beaune, et du fils de celui-ci, qui, comme lui, « se montrèrent gens vertueux ».

Étalage complaisant de vertu militaire qui serait insuffisant sans l'acquisition de fiefs titrés, au minimum de châtellenies à défaut de baronnies. Bohier a fait preuve comme ses congénères d'une véritable boulimie d'acquisitions foncières dont la principale valeur à ses yeux était d'ordre symbolique et non financière.

De son père, il a hérité de biens nobles en Auvergne dont il ne s'est jamais désintéressé. Bien au contraire, il n'a laissé passer aucune occasion de les accroître et tout particulièrement la seigneurie de Saint-Cirguessur-Couzes. Son épitaphe telle qu'on pouvait la lire dans l'église Saint-Saturnin de Tours le désignait même comme « noble et puissant seigneur, baron de Sainte-Ciergues ». Bohier aurait-il obtenu du roi une telle requalification des fiefs qu'il tenait aux environs d'Issoire ? On peut en douter car, dans le Catalogue des actes de François Ier, Bohier n'est jamais cité autrement que comme seigneur de Saint-Cirgues et non point baron.

Quoi qu'il en soit, devenu général des finances, sa principale préoccupation a été de conquérir en Touraine, dans le pays qui était la résidence ordinaire des rois, un établissement digne du rang qu'il briguait : une belle seigneurie aux champs, mais aussi une résidence spectaculaire en ville et sur ce point aussi Jacques Cœur faisait école.

Source : Bulletin de la Société archéologique de Touraine 1871.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 103463
  • item : Château de Saint-Cirgues
  • Localisation :
    • Auvergne
    • Puy-de-Dôme
    • Saint-Cirgues-sur-Couze
  • Code INSEE commune : 63330
  • Code postal de la commune : 63320
  • Ordre dans la liste : 1
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : château
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 3 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 16e siècle
    • 1ère moitié 16e siècle
    • 18e siècle
  • Date de protection : 2002/06/14 : inscrit MH
  • Date de versement : 2003/06/16

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice : 3 formes de décor sont présentes :
    • ferronnerie
    • menuiserie
    • peinture
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :8 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • escalier
    • cheminée
    • chapelle
    • clôture
    • décor intérieur
    • parc
    • chemin
    • ARC
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 2002
  • Détails : Le château en totalité, y compris ses décors intérieurs (chapelle, escaliers, boiseries, cheminées) et son parc avec ses clôtures (B 404, 405) : inscription par arrêté du 14 juin 2002
  • Référence Mérimée : PA63000057

photo : pierre bastien

photo : pierre bastien

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photo : pierre bastien

photo : pierre bastien

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