Eglise Saint-Nicolas

Sur un monticule en forme de mamelon, se trouvent à gauche de la grand route, les ruines de l'ancien château de Nonette. Cette terre était autrefois le siège d'une prévôté royale qui dépendait du comté d'Auvergne. Dans le IXe siècle, Nonette possédait une viguerie. C'était une charge administrative et judiciaire qu'avait établie Théodoric sur les provinces conquises, et remplacée dans la suite par les prévôtés royales.

Quoique ce point de l'histoire du droit soit resté assez obscur, on sait néanmoins que lorsque les Visigoths eurent conquis le midi de la France et toute l'Aquitaine dont l'Auvergne faisait partie, ils placèrent un gouverneur dans chaque province et dans chaque ville épiscopale de leur gouvernement. Celui des provinces se nomma duc, celui des villes prit le titre de comte. Or, ces comtes eurent des délégués qui résidèrent dans les bourgades et qui prirent le titre romain de vicarii, dont par corruption de langage on a fait viguiers, et de leur charge, viguerie. Les Francs conservèrent cette administration : plus tard les princes carlovingiens étendirent leur juridiction. Les ducs et les comtes furent à la fois officiers civils et militaires, ayant toute autorité sur les provinces. Mais cette autorité les rendit redoutables et indépendants. Charlemagne les ramena à l'obéissance et au devoir, en les faisant surveiller par de hauts commissaires qu'il envoya par tous ses Etats.

Nonette Puy de dome

Indépendamment de la juridiction des ducs, des comtes et des inspecteurs généraux créés par Charlemagne, auxquels cet empereur donna le nom de Missi dominici, il y avait encore les Vigueries Wisigothes, qui étaient distribuées dans les campagnes pour faire exécuter les décrets de leurs chefs.

Sous Charlemagne, les viguiers devinrent des magistrats qui cumulèrent les fonctions civiles et militaires, réunissant les charges féodales du sénéchal et du bailli. Comme magistrats, ils ne jugeaient guère que des causes mobilières ; comme officiers militaires, ils conduisaient à l'armée les soldats de leur district, étaient chargés d'arrêter les malfaiteurs et faire régner l'ordre et la paix. Chaque province se divisait en vigueries dont la circonscription de leur ressort fut d'abord le pagus romain et l'aïcis wisigothe et franke, qui s'appelait vicaria.

Les bourgades de l'Auvergne qui avaient quelque importance avaient une viguerie à laquelle on ajouta ensuite la charge de collecteur d'impôts, d'où l'on peut conclure que le Viguier réunissait souvent les triples fonctions de percepteur, de sénéchal et de bailli.

On ignore combien de temps Nonette conserva le siège de sa viguerie ; il est certain que la prévôté subsistait en 1319, et ne le cédait en ancienneté à aucune autre de la province. Lorsque le bailliage d'Aurillac dépendait de celui d'Auvergne, alors fixé à Riom, le bailli jugeait les appels d'Aurillac et présidait les assises de Nonette. Cette prévôté fut dans la suite réunie à celle d'Usson par édit du mois de mars 1781.

Cette seigneurie avait été engagée en 1725, au maréchal d'Allègre, et avait passé au marquis de Maillebois, son petit?fils, qui la vendit au marquis de Pons de la Grange.

En 1213, Philippe-Auguste assiégea la forteresse qui dominait le monticule et la détruisit. Longtemps après, Jean, duc d'Auvergne, y fit construire un nouveau château qui fut démoli en 1658, par ordre du roi.

Au-dessus des mines de cet ancien manoir, on jouit d'un coup d'oeil admirable. Dans les environs, il y a une carrière de marbre jaune qu'on exploite depuis longtemps. Jean Amariton, célèbre avocat au parlement, de Paris, et connu dans le monde classique par ses commentaires sur Horace et les épîtres de Cicéron, était originaire de Nonette. C'est encore de cette famille qu'est sorti Louis Amariton, célèbre prédicateur de la fin du XVIIIe siècle.

Nonette, qui avait autrefois le titre de ville, n'est plus qu'une petite bourgade remarquable seulement par son site et parles ruines de son ancien château.

Eglise Saint-Nicolas à Nonette Puy de dome

L'église

Edifice à nef unique que termine un chevet plat, l'église se compose d'un porche et de trois travées d'époque romane prolongées par deux travées du XIVe siècle. Cinq chapelles latérales ont été élevées de part et d'autre de la nef dans le courant du XVe siècle. Edifié sur une souche romane, le clocher actuel, remontant à 1895, s'inspire d'exemples régionaux. A l'ouest, le portail roman conserve un décor intéressant malgré les mutilations : personnages sur l'archivolte ; ange entouré d'un Agnus Dei et d'une sirène sur le tympan. Le portail sud date du XVe siècle. A l'intérieur, la partie romane conserve des chapiteaux sculptés.

Source : Ministère de la culture.

photo pour Eglise Saint-Nicolas

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 103069
  • item : Eglise Saint-Nicolas
  • Localisation :
    • Auvergne
    • Puy-de-Dôme
    • Nonette
  • Code INSEE commune : 63255
  • Code postal de la commune : 63340
  • Ordre dans la liste : 2
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 3 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 12e siècle
    • 14e siècle
    • 15e siècle
  • Dates de protection :
    • 1976/03/30 : classé MH
    • 1976/03/30 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/08/26

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • Le décor est composé de : 'sculpture'
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :2 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • portail
    • port
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Photo : 3c52f509e6d8e07ed2eb17f3a2a1767d.jpg
  • Détail :
    • Portail occidental (cad. C 467) : classement par arrêté du 30 mars 1976
    • Eglise, sauf portail classé (cad. C 467) : inscription par arrêté du 30 mars 1976
  • Référence Mérimée : PA00092220

photo : pierre bastien

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