photo : joel.herbez
L'ouvrage "description géognostique du bassin du Bas-Boulonnais" (Claude-Antoine Rozet en 1828) fait état de la présence de grès dans le sols qui est exploité comme pierre de construction notamment a Wimille. Les photos de la fontaine ne contrediront pas ce constat. Au delà des grès l'ouvrage que j'ai eu le loisir de consulter fait état de la présence de marne très compactes "qui retiens facilement les eaux" pour expliquer la présence d'un grand nombre de source dans cette région. L'ouvrage fait aussi mention de source ferrugineuse. Les photos ne laisse pas paraitre de prise d'eau pour cette fontaine qui n'est malheureusement pas documenté avec précision dans les ouvrages que j'ai pu consulter mais il est probable que ça qualification de fontaine soit liée aux source abondantes de la région.
L'ouvrage global daté du XVIIe siècle laisse toutefois apparaitre des restaurations plus contemporaines et une fresque sur céramique qui date probablement de notre siècle ou la fin du précédent.
La fresque propose la citation suivante : "Si tu veux être parfait va, vends ce que tu as donne le aux pauvres" qui peut être complétée par "tu auras alors un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi." (Matthieu 19:21). La citation est suivie de cette anotation : "1615 altissimum spes refugium" (1615, le plus grand espoir de refuge) cette seconde mention serait la devise adopté par Antoine Camus, seigneur de la Bussoye et du Lucquet, échevin de Boulogne-sur-Mer.
La date de 1615 correspond a la période de construction de cette fontaine qui, de fait, par croisement avec certaines source, pourrait être la Fontaine Saint-Antoine. D'autres sources mentionnent ce petit édifice comme étant à l'origine une petite chapelle dédiée à Saint-Antoine (ancien ermite). Pour finir on retrouve sur des crates postales anciennes cette fontaine dite comme "la grosse fontaine"
Wimille est un village de 2128 habitants, sur la petite rivière du Wimereux et sur la route de poste de Boulogne à Calais. l'église, reconstruite en 1834, a conservé un clocher octogonal, du XIe ou du XIIe siècle. Dans le cimetière qui l'entoure, ont été inhumés les aéronautes Pilâtre du Rosier et Romain, qui périrent malheureusement, le 15 juin 1785, par suite de l'incendie de leur montgolfière, au moment où ils tentaient le passage du détroit du Pas-de-Calais. Un petit monument, élevé sur le mur du cimetière qui longe la route de Calais indique leur sépulture. En outre, un obélisque a été érigé à l'endroit où tombèrent leurs cadavres, dans la garenne de Wimereux. De Wimille dépend le château de Lozembrune.
Source : De Paris à Boulogne par Eugène Pénel 1866.