photo : joel.herbez
Le fort d'Alprech fait partie de ces dispositifs défensifs conçus par Séré de Rivières, près du phare construit en 1842.
Construit de 1875 à 1877 (sous la IIIe République), la batterie d'Alprech, armée de canons et d'obusiers, abrita des casemates destinées au logement d'une centaine d'hommes, et des poudrières. Pendant l'occupation (seconde guerre mondiale), les Allemands y implantèrent des radars. Abandonné depuis et recouvert par la végétation, le fort d'Alprech a fait l'objet d'une restauration en 1999.
En 1871, "l'Empire Allemand" est proclamé à Versailles ; Bismarck a donc réalisé l'unité allemande. Quant à la France, elle est vaincue et a perdu l'Alsace-Lorraine. En mai 1871, le traité de Francfort l'ampute de ses places fortes et de ses casernes a l'Est. La France doit mettre en place une nouvelle stratégie sur un territoire réduit.
C'est ainsi que, le 28 juillet 1872, Thiers et la toute jeune 3ème République créent le Comité de Défense qui sera composé d'une dizaine de membres, tous maréchaux ou généraux. Raymond-Adolphe Séré de Rivières sera nommé secrétaire de ce Comité de Défense et sera par la suite chargé de la construction du système fortifié, qui portera son nom. De 1874 à 1880, il aura la confiance totale du gouvernement.
Achevé en 1884, le système Séré de Rivières comporte 166 forts et 250 batteries. C'est le plus colossale effort de constructions militaires depuis Vauban. Tout comme il existera une "ligne Malnot", il existe "une ligne Séré de Rivières" principale de Belfort à Dunkerque. Cependant, on trouve partout en France des forts Séré de Rivières.
Le Fort d'Alprech a été crée vers 1875 avec des matériaux de la région, des pierres des carrières de Marquise et de Wimille. Il appartient a l'Armée de Terre Française. Sous la 1ère Guerre Mondiale, il servira de batterie anti-sous-marin et passera aux mains de la Marine des 1921. Le Fort sera désarmé en 1931 et l'Aéronavale Française, avec l'aéroport d'Alprech, s'en servira pour loger son personnel.
Puis vient la 2nde Guerre Mondiale pendant laquelle le Fort fut occupé par l'Armée de Terre Allemande. Peu à peu après la Libération, le Fort fut abandonné et le terrain restera un terrain militaire.
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