photo : joel.herbez
Maison d'arrêt rue de l'Oratoire.
Cette prison fut bâtie, en 1826, sur l'emplacement de la maison des Pères de la Congrégation de l'Oratoire, qui, en 1629, vinrent ouvrir des classes à Boulogne. L'école avait été élevée sur le site même de l'ancienne abbaye de Saint-Wilmer, dont on fait remonter la fondation à l'année 632. Les Pères oratoriens ne cessèrent leurs honorables fonctions qu'en 1793.
L'intérieur de la maison d'arrêt est distribué de manière à ce que les prévenus pour crime, ceux pour délit de police, et les détenus pour dettes, ne s'y trouvent pas confondus. La surveillance de la prison est confiée aux principaux magistrats et à une commission composée de sept membres auxquels sont adjoints un aumônier et un médecin.
Les prisonniers reçoivent par jour 3/4 de kilo de pain et un litre de soupe; on leur accorde aussi de la viande les dimanches. Les dépenses ordinaires des prisons départementales et les frais de translation des inculpés et des libérés sont à la charge de l’État. Les détenus pour dettes peuvent, en payant, obtenir une chambre particulière.
Pour habituer les prisonniers an travail, on leur facilite les moyens de confectionner des objets en paille et en corde, tels que: nattes, cabas, paillassons, etc., ainsi que diverses chaussures. Ces objets sont vendus chez le concierge pour leur procurer des secours à leur sortie.
Source : Nouveau guide dans Boulogne-sur-Mer et ses environs par J. Brunet 1859.
Le ministère de la culture nous apprend que cette prison est construite en 1824 et pouvait alors contenir 700 hommes et 30 femmes. Toujours en fonction en tant que maison d'arrêt en 1885, 1886, elle est toutefois modifiée au niveau du bâtiment principal par l'ajout d'un étage après 1900.