photo : joel.herbez
Le château se compose d'un corps de bâtiment principal de forme rectangulaire de sept travées terminé à chaque extrémité et sur chaque façade d'un pavillon d'une travée chacun. Il est possède une élévation de deux niveaux réalisée en pierre du boulonnais plus un étage supplémentaire sous combles qui bénéficie d'une couverture en ardoises. Ce dernier niveau offre des ouvertures sous forme de lucarnes simples ou plus ouvragées.
L'accès principal se fait au centre de la façade par une double porte donnant sur un vaste perron, un des pavillons latéraux offre un accès supplémentaire donnant sur un balcon, lui même pourvu d'un escalier.
A partir des plantations de 1805 crées par le Vicomte de Montbrun, il a été transformé en 1856 par les frères Bülher, architectes paysagistes célèbres, connus pour leur réalisation du parc de la Tête d'or à Lyon.
Le parc que nous connaissons aujourd'hui correspond dans ces tracés et dans la composition d'ensemble au projet de 1856. Cependant au nord, les bois ce sont densifiés, faisant disparaître le jardin. Une allée de tilleuls dans l'axe du château vers le bois a également été plantée.
Le parc est composé des grands bosquets de futaies autour de pelouses dégageant le fond du parc pour donner l'impression que celui-ci continue dans la campagne environnante.
L'ensemble est d'une grande sobriété non seulement dans ces lignes, mais aussi dans la tonalité. Au centre du parc, un étang, miroir du château.
Source : ministère de la culture.
Monsieur le vicomte Dixmude de Montbrun, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'Honneur, ancien député, colonel de cavalerie, est décédé le 13 juin 1838, à Montreuil-sur-Mer, dans la soixante-seizième année de son âge.
Il était capitaine de cavalerie lorsque la révolution désorganisa l'armée française ; ne pouvant plus servir son roi, dont il avait été page de la chambre, il émigra et alla se ranger sous les drapeaux de Condé.
A la chute de la république il rentra dans sa patrie. A la restauration, il reçut le brevet de colonel, se rendit à Gand en 1815, et servit avec ce grade dans l'armée que commandait Mgr. le duc de Berry.
Nommé par ses compatriotes à cette assemblée qui mérita par son dévouement et sa fidélité la dénomination d'introuvable que lui avait accordée Louis XVIII le vicomte de Montbrun obtint l'estime et l'attachement de ses collègues et la confiance entière de ses commettans. Indépendant par sa position sociale et par la franchise de son caractère élevé et loyal, il ne voulut accepter aucune place, aucune faveur, et n'employa le crédit dont il jouissait près des princes et des ministres que pour réparer les injustices de la fortune envers des victimes de la tempête révolutionnaire.
Sa loyauté, la fermeté et la constance de ses principes, son aménité, son instruction, son esprit cultivé, son enjouement et l'à-propos de ses citations le rendaient cher à la société dont il faisait le charme et l'agrément.
M. le vicomte de Montbrun a vécu constamment en preux et loyal chevalier, et il est mort en véritable chrétien, entouré des secours de la religion, et s'éteignant dans les bras de tous les objets de ses plus tendres affections.
D'après le désir qu'il en avait témoigné, ses dépouilles mortelles ont été transportées au cimetière de Bellebrune, arrondissement de Boulogne-sur-Mer, où il habitait une partie de l'année dans son château.
Des parents, des amis, des voisins, et un grand nombre d'ouvriers qu'il se plaisait à entretenir par une charité bienveillante et éclairée, ont accompagné l'homme de bien jusqu'à sa dernière demeure avec des prières, des pleurs et des bénédictions.
Source : Souvenirs du forestier, par le Bon d'Ordre 1840.