photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
L'hôtel a été construit entre 1711 et 1713 sur les plans de Robert de Cotte (1656-1735), premier architecte du roi, pour Madeleine-Diane de Bautru de Vaubrun (1668?-1753), veuve du duc d'Estrées entre 1711 et 1713. Il s'agit actuellement de la résidence de l'ambassadeur de Russie à Paris.
Architecte français, Robert de Cotte fut un artiste de réputation européenne dont le prestige doit être comparé à celui de Bernin. Né à Paris, beau-frère de Jules Hardouin-Mansart et reçu en 1687 à l’Académie d’architecture, il lui succéda en 1708 dans les charges de premier architecte du roi et directeur de l’Académie.
Grand constructeur, Robert de Cotte était en même temps un remarquable décorateur. Tous ses commanditaires, royaux ou princiers, admiraient son art raffiné dans la distribution des appartements ou son souci, tout nouveau à l’époque, du confort. « Son intégrité et sa capacité lui attirèrent la confiance de tous les grands seigneurs et le suffrage de ses contemporains » (J.-F. Blondel).
Dès 1700, il commençait à bâtir à Paris dans le nouveau quartier du faubourg Saint-Germain. En 1710, il réalisa l’hôtel du Lude, rue Saint-Dominique, et l’hôtel d’Estrées, rue de Grenelle. Si, dans les façades, il restait fidèle à la tradition de Jules Hardouin-Mansart, dans les ornements il montre progressivement plus de liberté. Vers 1715, pour le comte de Toulouse, Robert de Cotte transforma l’hôtel de La Vrillière, oeuvre de François Mansart. De 1713 à 1716, il travailla à l’hôtel du Maine puis, en 1717, construisit sa propre maison à l’angle de la rue du Bac et du quai d’Orsay, ainsi que l’hôtel Bourbon, rue des Petits-Champs. Il s’occupa également de bâtiments publics : de 1711 à 1715, il refit la Samaritaine, sur le Pont-Neuf, et les pompes qui distribuaient l’eau dans Paris. En 1719, il bâtit la fontaine du château d’eau du Palais-Royal. Il conçut la nouvelle décoration du choeur de Notre-Dame, en exécution du voeu de Louis XIII. A Versailles, il donna le dessin du célèbre péristyle du Grand Trianon et s’occupa, de 1708 à 1710, de l’achèvement de la chapelle commencée par son beau-frère Mansart. Il dessina également la façade de Saint-Roch, que son fils Jules-Robert exécuta.
Son activité exceptionnelle s’exerçait à la fois en province et à l’étranger. Toutefois, ses fonctions très absorbantes le retenaient à Paris : en véritable chef d’orchestre, il se chargeait lui-même de tracer les plans, mais il en confiait l’exécution à ses meilleurs élèves. Malgré l’importance des ouvrages dont il assumait la direction, il ne se déplaça guère pour aller vérifier les travaux exécutés sous ses ordres à Strasbourg, à Bonn, à Brühl ou à Madrid.
Source : Dictionnaire des Architectes par Encyclopaedia Universalis 2014.
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