photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Eglise paroissiale Saint-Thomas-d'Aquin, située entre les rues du Bac et Saint-Dominique-Saint-Germain. C'était l'église qui dépendait du couvent des Jacobins réformés, qui s'établirent en cet endroit en 1632. Cette église fut construite en 1682 et 1683, sur les dessins de Bullet ; ces religieux ayant été supprimés en 1790, elle devint paroissiale. (Source : Dictionnaire des rues de Paris accompagné d'un plan de Paris par J. de La Tynna 1812)
Nicolas Rodolphi, général des jacobins, muni d'un bref du pape Grégoire XV, vint à Paris en 1629, accompagné de quatre religieux de son ordre. Par la protection du cardinal de Richelieu, il obtint du roi Louis XIII l'autorisation de fonder au faubourg Saint-Germain un couvent de l'ordre de Saint-Dominique. Les lettres patentes sont du mois de juillet 1632. Ces religieux s'établirent dans un local situé près de la rue du Bac.
Cet établissement fut d'abord simple et modeste, n'ayant qu'une chapelle conforme à l'humilité des fondateurs. Mais peu à peu il devint opulent, par suite de nombreuses donations faites par des fidèles riches et puissants. Les moines jacobins entreprirent, en 1682, la construction d'une belle église, d'après les plans et sous la direction de Pierre Bullet, architecte en renom, auteur de la porte Saint-Martin. Les fastueux travaux de l'église et du couvent des Jacobins, interrompus faute de fonds, restèrent longtemps suspendus. Ils ne furent terminés qu'en 1740, à la suite de quêtes et d'emprunts dus à la générosité de personnages puissants.
Le couvent des Jacobins, supprimé en 1790, devint propriété nationale. Les bâtiments sont occupés par le Comité et le Musée d'artillerie.
En 1793, l'église prit le nom de Temple de la Paix; depuis le Concordat de 1802, elle a été érigée en paroisse du dixième arrondissement, sous le vocable de Saint-Thomas-d'Aquin.
La façade de l'église, tournée vers le midi et située sur une place demi-circulaire, se compose d'une ordonnance de colonnes d'ordre dorique surmontée d'un second ordre de colonnes ioniques. L'avant-corps du milieu se termine par un fronton triangulaire, dont le tympan est occupé par une figure en ronde-bosse représentant la Religion.
L'intérieur de l'église mesure 43 mètres de long sur 24 mètres de haut. Il offre la forme d'une croix grecque ; l'ordonnance se compose d'arcades soutenues par des pilastres corinthiens et surmontées d'une galerie qui fait le tour de l'église. Cet édifice possède plusieurs bons tableaux, entre autres une Transfiguration, par Lemoine ; une Descente de Croix, de Guillemot ; Saint Thomas apaisant la tempête, de M. Ary Scheffer ; le Christ sur la montagne, d'E. Bertin (paysage). La peinture murale qui décore le fond de l'ancien choeur, aujourd'hui chapelle Saint-Louis, est de M. Blondel ; elle représente l'intérieur du Temple de Jérusalem et l'Adoration de l'Arche sainte. C'est une belle et heureuse composition, un des meilleurs ouvrages de l'auteur. Le choeur et l'intérieur de Saint-Thomas-d'Aquin sont décorés avec une grande magnificence.
La disposition de l'édifice indique, du reste, sa destination primitive, celle d'une église conventuelle, et offre une grande analogie avec les églises de cette époque.
Dans le choeur on a placé un buffet d'orgue pour exécuter, les jours fériés, des chants religieux. Là, l'organiste, les musiciens, les chanteurs se trouvent réunis, tout en ayant un espace nécessaire. Ces chants et cette musique produisent un effet merveilleux dans toute l'église. On remarque encore des confessionnaux, chefs d'oeuvre de menuiserie, exécutés d'après les dessins de M. Victor Baltard. La superficie de l'église et de ses dépendances est de 1575 m.
Source : Dictionnaire des rues et monuments de Paris par Félix Lazar 1816.
Source : Wikipédia
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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