photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
A l'angle des rues Hautefeuille et Pierre-Sarrazin s'élevait encore il y a peu d'années une habitation de quelque étendue et qui datait de la fin du XVe siècle. Elle dut faire partie de l'hôtel de Foretz qui s'étendait de la rue Pierre-Sarrazin jusqu'à celle des Deux-Portes. Le plan, gravé au bas de la planche, en indique les dispositions principales.
A droite, dans la cour, s'élevait un bâtiment régulier, décoré de pilastres sur la rue Hautefeuille, mais dépourvu de fenêtres de ce côté, il en présentait trois sur la rue Pierre-Sarrazin ; vers la cour, deux grandes fenêtres à meneaux éclairaient le rez-de-chaussée ; cet étage, divisé en trois travées, était séparé en deux pièces par une cloison qui datait de la première construction ; deux portes avaient originairement donné entrée dans ces pièces. Au fond de la cour s'élevait une galerie à colonnes servant de vestibule de communication entre les deux parties de l'habitation. Un détail du plan est gravé à gauche du plan général.
Les façades du principal corps de logis, gravées au milieu de la planche, étaient fort simples : de longs pilastres s'élevaient depuis le soubassement jusqu'à la corniche de couronnement ; ils étaient divisés en trois parties égales par des bandeaux ; des fenêtres à meneaux et encadrées de riches moulures étaient pratiquées entre ces pilastres.
Deux coupes de ce bâtiment indiquent la disposition des planchers et de la charpente du comble.
La façade du vestibule fait voir qu'on n'y entrait pas par la cour ; elle se composait d'un soubassement en pierre portant six colonnes dont deux avaient été supprimées ; au-dessus s'élevait un étage construit en pierres et en briques. Le profil du soubassement, une base et un chapiteau des colonnes sont gravés au bas de la planche à droite, ainsi que la coupe du poitrail orné de moulures, placé dans toute la longueur de ce vestibule. En haut de la planche sont reproduits les détails de chambranles et d'appuis de fenêtres, les profils de soubassements et de corniches du principal corps de logis, ainsi que le poteau d'huisserie de l'ancienne cloison conservée dans l'intérieur de l'habitation.
Source : Statistique monumentale de Paris par M. Albert Lenoir 1867.
En 1360, Anne, fille unique de Jeanne, comtesse de Clermont, apporta en mariage à Louis IIe du nom, duc de Bourbon, l'hôtel de ses ancêtres, comtes de Forez, dans la rue de la harpe, située dans la rue Pierre-Sarrasin et qui s'étandait jusqu'à celle des deux portes et de la reu Hautefeuille. Ce prince s'en défit en faveur de Charles VI, qui le donna, en 1364 à Jean, duc de Bretagne comte de Monfort.
Source : Dictionnaire historique des moeurs, usages et coutumes des Français par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois 1767.
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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