photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Dans cet Hôtel ont vécu François René de Chateaubriand de 1825 à 1826, ministre des Affaires étrangères de 1823-1824, puis le maréchal de l‘Empire, Victor, duc de Bellune, de 1830 à 1841. Ils furent liés par leurs idées, leurs fonctions ministérielles et l'amitié.
Nous avons eu occasion de parler de plusieurs anciens hôtels, celui de Bourbon remplacé par l'hôtel de Châtillon, celui de la rue Garancière, l'hôtel Cassel et quelques autres ; nous n'y reviendrons pas. Nous avons dit aussi que l'hôtel Mézières avait été vendu aux jésuites pour être converti en maison d'épreuve ou noviciat. Le prix de la vente en 1610 fut de vingt-quatre mille livres.
Il y avait au dix-septième siècle, au coin de la rue Princesse, un hôtel qu'on appelait du Grand-Moïse, parce qu'à l'angle méridional on voyait une statue de Moïse tenant en ses mains les tables de la loi. Suivant une tradition répandue parmi les habitants de ce quartier, cet hôtel avait appartenu à un juif. L'hôtel de Sourdéac, rue Garancière, n° 10, et Servandoni, sert aujourd'hui de siége à l'autorité municipale du onzième arrondissement. La mairie et la justice de paix y sont situées. On l'appela d'abord hôtel de Léon, parce qu'il avait été construit par René de Rieux, évêque de Léon ; au milieu du dix-septième siècle il passa au pouvoir de Guy de Rieux, seigneur de Sourdéac ; il prit ce dernier nom qu'on continue de lui donner encore, quoique depuis bien des années il soit sorti des mains de cette famille.
Vers l'extrémité méridionale de la rue du Cherche-Midi, au-dessous du prieuré de Notre-Dame de Consolation ou de Cherche-Midi, existait autrefois l'hôtel de la comtesse de Verrue, qu'on citait dans Paris, comme possédant les plus beaux meubles, les meilleurs livres, et une très belle galerie de tableaux de toutes les écoles ; mais c'était surtout ceux de l'école flamande qu'on y voyait en plus grand nombre. Après la mort de la comtesse, arrivée en 1736, tout son riche mobilier fut dilapidé, vendu ou volé.
A l'angle formé par la rue du Cherche-Midi et celle du Regard, est encore un vaste et bel hôtel qui portait autrefois le nom d'Hôtel de Toulouse ; il est aujourd'hui occupé par le conseil de guerre de la première division militaire. Cette même rue du Regard offre une suite d'anciens hôtels, autrefois construits par les carmes déchaussés ; ceux de Croy, de Montreal, d'Escars, de Rochambeau, de Châlons, se distinguant tous par la beauté et la richesse de leur construction.
Source : Paris ancien et moderne, ou Histoire de France divisée en douze périodes ... par Jean de Marlès
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