photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Ancienne chapelle de l'hôpital de la Charité, construite en 1732. Transformée sous la Révolution française en salle d'enseignement de la médecine, et dotée d'une façade par Nicolas-Marie Clavareau. Transformée en 1942 en église puis cathédrale Saint-Vladimir-le-Grand de rite ukrainien (wikipédia).
Cette maison état le chef-lieu de l'ordre de la Charité, institué en 1540 par le Portugais Saint-Jean-de-Dieu dans la ville de Grenade, pour retirer et secourir les pauvres malades. Marie de Médicis établit à Paris les frères de la Charité en 1602. Ils furent d'abord placés dans la rue des Petits-Augustins, et Marguerite de Valois ayant eu besoin du terrain qu'ils occupaient, en traita avec eux en 1606, et les fit transférer dans une belle maison accompagnée d'un grand jardin, située rue Saint-Père, près la chapelle de Saint-Pierre, alors paroisse des domestiques et des vassaux de l'abbaye Saint-Germain. La chapelle fut démolie pour agrandir le cimetière ; on leur construisit une église, dont la reine Marguerite posa la première pierre en 1613 : elle fut dédiée sous le vocable de saint Jean-Baptiste en 1621.
Pendant la révolution, cet hospice a reçu un accroissement considérable : on l'a étendu sur les rues Jacob et des Deux-Anges. On a établi une école de médecine clinique dans l’église,dont le portail, construit par Decotte en 1733, a été entièrement refait. Des médecins et chirurgiens ont établi une certaine quantité de lits pour y traiter les maladies difficiles à guérir et qui attirent toute l'attention des gens de l'art.
L'église ne présentait d'autre monument remarquable que le tombeau de Paul Bernard, dit le Pauvre Prêtre, mort en odeur de sainteté en 1641. Ce digne ecclésiastique avait un riche patrimoine ; il le distribua aux pauvres, qu’il servait chez eux, dans les hôpitaux, et de toutes les manières. Il assistait les criminels au supplice, et ne les quittait qu’au dernier soupir. Le cardinal de Richelieu, qui avait pour lui une grande estime, l'ayant fait appeler, lui demanda s’il désirait obtenir quelque grâce. Le bon ecclésiastique lui répondit : « Oui, monseigneur, je prierai Votre Éminence de vouloir bien donner des ordres pour faire raccommoder la charrette dans laquelle je conduis les criminels au supplice ; elle est en si mauvais état, que j’ai failli deux on trois fois me rompre le col.» La statue de cet homme de bien, exécutée en terre cuite par Antoine Benoist, et peinte en couleur, était fort ressemblante. On ignore ce qu'elle est devenue.
Source : Dictionnaire historique et descriptif des monuments religieux par Jean Baptiste Bonaventure de Roquefort 1826.
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies