photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
La traversée de la Seine, à l'emplacement de la passerelle pour piétons qui existe actuellement entre Passy et Grenelle, a nécessité une série de viaducs particuliers qui ont fait l'objet d'une étude spéciale. On a profilé de ce que le passage du Métropolitain entraînait la réfection de cette passerelle pour la remplacer par un pont avec voie charretière. Cette solution entraîne une certaine augmentation de dépense, mais elle rendra de réels services à la circulation, à cause de la grande distance qui existe entre les deux ponts d'Iéna et de Grenelle, entre lesquels se trouvera le nouveau passage.
En raison des difficultés spéciales que présente l'ouvrage destiné à franchir les deux bras que forme la Seine en ce point, cette traversée a fait l'objet d'un lot spécial qui avait été réservé lors de l'adjudication de l'ensemble de la ligne. Un concours a été ouvert pour l'étude de la partie métallique et le choix du constructeur a été confié à une Commission instituée par arrêté préfectoral en date du 5 novembre 1902.
Le programme du Concours était d'ailleurs assez nettement limité, les ouvertures des différentes travées étant fixées d'une façon invariable. Les constructeurs devaient établir leurs prix en indiquant les réductions qu'ils consentaient sur les prix du bordereau et fixer les délais dans lesquels ils s'engageaient à exécuter les travaux. Si l'on remarque que les autres lots de la ligne, qui cependant ne présentent pas, à beaucoup près, les mêmes difficultés, ont été adjugés dès le 22 mars 1902, on conçoit que cette question des délais avait une très grande importance.
En fait, le choix de la Commission s'est porté sur le projet présenté par MM. Daydé et Pillé, non seulement parce qu'il lui a paru le plus avantageux, mais aussi à cause du faible délai d'exécution demandé par ces constructions.
En dehors du projet adopté, la Commission a alloué un certain nombre de prix aux constructeurs qui avaient présenté les meilleurs projets, c'est-à-dire : à la Société de Constructions de Levallois-Perret; à MM. Moisant, Laurent, Savey et Cie; à la Société de Constructions mécaniques (anciens établissement Cail); à MM. Schneider et Cie (Le Creusot) ; à la Compagnie de Fives-Lille. Nous ne pouvons décrire tous les projets primés, mais, après avoir décrit le projet adopté, nous dirons quelques mots des deux projets ayant obtenu un premier prix.
Plan de situation du Viaduc de Passy.
L'ensemble des ouvrages constituant l'entreprise comprend, en partant de la rive droite :
L'ensemble de ces ouvrages a une longueur d'environ 400 mètres.
Source : Le Génie civil, revue générale des industries françaises et étrangères 1880.
Pont-viaduc à deux niveaux construit en 1903-1904 par l'ingénieur Louis Biette, avec l'architecte Camille-Jean Formigé, pour le franchissement de la Seine par la ligne circulaire sud du métro. L'ouvrage traverse le fleuve en diagonale, un portique monumental sur l'île des Cygnes le séparant en deux parties de longueurs inégales.
Appelé à l'origine viaduc de Passy, il est réalisé par l'entreprise Daydé et Pillé. Deux groupes en fonte sculptés par Gustave Michel ornent les piles en maçonnerie. Le portique central est décoré de sculptures dues à Jules Coutan et à Jean-Antoine Injalbert. Les poteaux métalliques supportant le viaduc supérieur du chemin de fer métropolitain ont été modifiés en 1942 pour soutenir des rames plus lourdes ; les garde-corps du pont charretier ont été altérés à la même époque.
Source : Ministère de la culture.
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