photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
L'histoire de lilôt est liée à l'histoire de la manufacture de draps et de teinture installée au début du XVIe siècle par la famille Gobelin : le sol de la parcelle recèle de nombreux vestiges des anciens ateliers de teinturiers le long de la Bièvre.
« On voit encore dans la rue des Gobelins. deux manufactures, très anciennes, de teinture pour les draps , savoir :
(Miroir historique, politique et critique de l'ancien et du nouveau Paris par Louis-Marie Prudhomme 1807)
Recouvrement de la Bièvre en 1912.
Ancien mur d'enceinte du XIIIe siècle visible à l'intérieur du 12, rue Berbier-du-Mets. Maison de la Reine Blanche et immeuble 19 rue des Gobelins construits à la fin du XVe siècle. Immeuble en retour de la maison de la Reine Blanche du XVIIe siècle.
« Ces débris de la vieille enceinte (NdW : mur d'enceinte du XIIIe), dont si peu de personnes soupçonnent l'existence, sont tout ce qui survit des constructions du douzième siècle, dans les maisons de Paris. Le treizième y est moins riche encore. Il y a une vingtaine d'années, on voyait dans le quartier Saint-Marcel, à quelques pas de la Bièvre, les restes importants de l'un des séjours de Saint-Louis. Dans les rues Saint-Hippolyte et des Marmousets, dans la rue des Gobelins, et aussi dans celle de la Reine Blanche, qui devait même son nom à cet ancien hostel, que la mère de saint Louis paraît avoir habité avant son fils, on pouvait en suivre la trace. Rue des Marmousets, c'étaient d'abord une très-curieuse porte avec médaillons à portraits, dont le principal semblait être celui de saint Louis ; puis un perron et un portail, et au-dessus du perron, une tour octogone reconstruite, comme le reste, au quinzième siècle, avec des sculptures d'un fort délicat travail. Derrière ce premier bâtiment, se voyait un autre débris, plus ancien, qui datait de l'origine même de ce curieux ensemble ; enfin, rue des Gobelins, se trouvait un corps de logis, dont les deux tourelles disaient l'âge. Il ne subsiste presque plus rien de tout cela. La partie la plus vieille partit la première. En 1838, on la démolit ; quelques années après, ce fut le tour du perron et du portail ; une rue nouvelle vint les entamer en passant, et une tannerie prit la place du reste. Aujourd'hui, l'on n'a plus que le petit corps de logis de la rue des Gobelins, et un débris de façade sur la rue des Marmousets. C'est peu de chose, mais c'est assez pour qu'on rattache à sa vraie place le souvenir de ce séjour royal, où la reine Blanche écouta, sous les saules de la Bièvre, les vers de Thibault de Champagne, où Charles VI trouva sa folie dans le drame nocturne commencé par une mascarade et terminé par un incendie ; où François Ier vint cacher des galanteries dont les demi-mots du rire de Rabelais ont été l'indiscrétion. »
(Paris guide, par les principaux écrivains et artistes de la France par Victor Hugo 1867)
Source : Ministère de la culture.
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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