photo : JB
Laurence Jean-Marie et Christophe Maneuvrier nous donnent quelques éléments permetant deplanter le décors du château et du domaine d'Orval dans leur ouvrage "Distinction et supériorité sociale (Moyen Age et époque moderne)" :
Pour cette étude ont donc été sélectionnés un ensemble de sieuries et de fiefs nobles, mais également de vavassories roturieres, situés dans deux localités de Basse-Normandie, Argences, près de Caen, et Camembert en sud pays d'Auge. Les archives des abbayes de La Trinité de Fécamp, de l'abbaye Notre-Dame d'Almenesche, et de la famille Clouet d'Orval ont permis d'établir l'identité des sieurs et des ainés qui se sont succédé sur cinq fiefs nobles et six vavassories.
Toutes les informations relatives à ces fiefs et à leurs détenteurs sont réunies dans les tableaux donnés en annexes. A Camembert, les sieuries d'Orval et de Camembert, fiefs nobles, sont la propriété de la famille Calmesnil jusqu'à la Révolution. Quand Pierre de Calmesnil, déjà sieur d'Orva|, devient sieur de Camembert. en 1603, il en profite pour soumettre les hommes et vassaux de la sieurie de Camembert ou il n'y a pas de moulin à la banalité de la sieurie d'Orval. Le sieur d'Orval et de Camembert est coseigneur du village de Camembert avec l`abbaye bénédictine Notre-Dame d'Almenesche.
Les fiefs Flament, du Mesnil et de Querville, fiefs nobles situés à Argences, relèvent de la baronnie d'Argences détenue par les religieux de La Trinité de Fécamp. Les vavassories de Camembert, sujettes de la baronnie de Camembert détenue par les dames d`Almenesche, sont en revanche des vavassories roturiéres. A Camembert et Argences, il est facile au premier coup d'oeil de distinguer les sieuries et les fiefs nobles des simples vavassories roturières, en raison de l'importance de leur domaine non fieffé, sur lequel se dresse un château ou un manoir entouré d'un parc.
Le ministère de la culture fourni, de son côté une description détaillée des structures du domaine, on y apprend qu'il comprend :
Concernant l'histoire su site on apprend de plus que Gabriel de Calmesnil, écuyer, était seigneur d'Orval en 1758, selon X. Rousseau.
La propriété est ensuite conservée par la famille Clouet d'Orval après la Révolution.
Le logis date du 18e siècle a l'exception de la partie sud, très remaniée, mais vraisemblablement antérieure.
Les écuries comprenant des logements à l'étage sont du 1er quart du 19e siècle.
les parties agricoles datent de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle.