valenciennes

Valenciennes, chef-lieu d'une sous-préfecture, et siège d'un tribunal de première instance et d'un tribunal de Commerce. Sa position, au confluent de l'Escaut et de la Rhonelle, la rend très-forte sous le rapport militaire. Ses fortifications et sa citadelle sont du maréchal de Vauban. La ville est bien pavée; les maisons sont solidement bâties en briques et en pierres blanches, qui se tirent des environs ; les rues, jadis étroites et tortueuses, ont été en partie rectifiées depuis trente ans. On remarque la place d'Armes, dont les maisons, élevées sur un plan uniforme, et décorées de balcons, font un très-bel effet. Cette place est aussi embellie par l'hôtel-de-ville, monument d'une architecture gothique, mais non dépourvue de mérite ; par la façade de la salle de spectacle, élégamment élevée au-dessus de la halle au blé, et par la tour du beffroi, faisant perspective à l'une de ses extrémités. Valenciennes est fort élevé: sa lanterne est garnie d'un balcon, d'où l'on découvre le Quesnoy, Condè, Saint-Amand et Cambrai. Les autres monuments remarquables de Valenciennes, sont l'hôpital général, élevé sur les bords de l'Escaut, où l'on distingue particulièrement la chapelle, le nouvel arsenal, le mont-de-piété, et la salle de spectacle, dont la coupe gracieuse et les décorations, ouvrage d'un peintre de cette ville, font ordinairement l'admiration des étrangers. Les promenades de Valenciennes sont le cours de Bourbon et la place Verte, dans l'intérieur des murs ; la digue, entre la ville et les faubourgs ; le tour des fortifications extérieures de la porte de Mons à celle du Quesnoy ; le faubourg de Cambrai, et le tour extérieur de la citadelle, d'où l'œil découvre une vue étendue dans la vallée de l'Escaut. La ville possède une bibliothèque publique de quelque importance, un musée de tableaux, une salle d'antiquités, et une académie de peinture, d'où sont sortis Milhomme et Abel de Pujol. Les étrangers vont aussi voir deux tableaux de Rubens dans l'église de Saint-Géry, ainsi que les cabinets de plusieurs curieux de la ville, où le goût de la peinture est assez généralement répandu.

Valenciennes est le centre du commerce des batistes et linons, que l'on y fabrique dans la perfection. Son terroir abonde en toutes sortes de grains, en chicorée, en colza, lin, houblon et tabac (s'il était permis de le cultiver) ; il s'y trouve des mines de charbon de terre presque aux portes de la ville ; des verreries, des clouteries, et une machine à vapeur pour la fonte des gueuse.

Source : Guide classique du voyageur en France par Jean-Marie-Vincent Audin 1831.

Immeuble 70 rue de Famars

Appelée la Maison des juges qui dorment, cet immeuble comporte sur sa façade des petits mascarons étonnants et grimaçants au dessus de chaque fenêtre. Pour certains, ils évoquent des masques de la tragédie et de la comédie, pour d'autres ils sont des représentations caricaturales de prévôts et échevins

Eglise Saint-Géry

Les uns attribuent à Pépin de Herstal, prince d'Austrasie, les autres à Pépin-le-Bref, roi de France, la fondation extra muros des églises de Saint Géry, de Saint-Nicolas et de la Chaussée ; mais on s'accorde sur ce point, que ce fut le roi Pépin qui, en l'an 1761, agrandit l'enceinte de Valencienne et la fortifia de nouvelles tours et murailles.

Hôpital général, puis hospice et hôpital militaire, actuellement maison de retraite dite du Hainaut

L'hôpital général de Valenciennes dit hôpital du Hainaut, fut fondé par les lettres patentes du 15 mars 1751, lesquelles affectèrent le produit d'un impôt de 2 liards par pot de bière forte, levé sur toute la province du Hainaut français, au financement du chantier car cet établissement était destiné autant à la ville de Valenciennes qu'au reste de la province.