Eglise paroissiale Saint-Denis

En même temps fut exécuté Jérôme de Le Haye. Il avait assisté aux prêches, et entre autres à celui qui eut lieu en septembre. 1566 4, près de la ville de Lannoy, dans laquelle lui et d'autres avaient voulu entrer pour y briser des images. De là, ils s'étaient dirigés vers l'abbaye de Cysoing. Il avait été vu ensuite à Tourcoing dans une troupe de saccageurs qui après pénétrèrent dans Lannoy, où ils détruisirent les images au couvent des Croisiers et à l'église paroissiale. Cela fait, ils allèrent piller l'église de Toufflers. (...)

Le 11 décembre 1656, Jean Stévenart, chapelain de la chapelle castrale et de l'église paroissiale de Lannoy, pour la bonne affection qu'il porte à l'église de Toufflers, donne 8 livres de gros pour faire un guidon rouge à l'honneur de Dieu, de saint Denis et de saint Guislain, patron d'icelle église, sur lequel guidon seront mises les armes du donateur.

Source : Précis de l'histoire de Lannoy par Théodore Leuridan 1868.

on voit le 12 janvier 1682, Jacques Desprez, laboureur, à Toufflers, convaincu d'avoir diffamé Michel Delecluse, baillif du fief et de l'église dudit Toufflers, condamné par sentence de la halle, a faire esconduite en jugement présens messieurs les gens de loy aux bancs plaidoiable de cette seigneurie et illec tête nue et genoux fléchis déclarer a haute et intelligible voix, les mains jointes, qu'il demandait pardon a Dieu, au roi et a la justice, qu'il reconnaît messieurs les gens de loy pour gens de bien, d'intégrité et d'honneur, particulièrement le demandeur en sa qualité, qu'il est mary d'avoir prononcé les injures en question comme il a fait, que si a faire avait, plus ne le ferait; sy t'avons condamné en 25 livres parisis d'amende au proufit des pauvres et aux despens au taxe de la cour.

Source : Recherches pour servir à l'histoire de la ville de Roubaix, de 1400 à nos jours par L.-E Marissal 1844.

La description de cette église, fournie par le ministère de la culture est la suivante :

L'église, est d'un style mêlant le néoroman en façade et le néogothique sur les côtés, elle est construite a partir de briques. Sa structure est composée de trois vaisseaux sous un toit unique, le vaisseau central étant alors plus haut que les bas-côtés, elle est précédée d'une tour-clocher dont la flèche polygonale remploie la charpente de celle de l'église précédente, quatre clochetons d'angle y ont été ajoutés. On peut observer une cage de d'escalier en vis, accolée dans l'angle de la tour-clocher et du bas-côté sud, en hors oeuvre. Les bas-côtés à chevet plat sont plus courts d'une travée que le vaisseau central, dont le chevet est à pans coupés. L'intérieur est couvert de lambris, sauf l'abside, couverte de voûtes d'ogive.

Concernant l'historique de cette église, leministère nous précise que :

De l'aspect de l'ancienne église ne subsiste qu'un tableau conservé dans la sacristie de l'église actuelle, la naïveté de son exécution ne permet pas de la dater. Les percements en arc brisé en font cependant une construction de l'époque gothique, elle semblait construite en pierre et était formée d'un seul vaisseau avec chevet à trois pans, d'un clocher à flèche polygonale au milieu de l'édifice et d'une chapelle latérale sud avec porte d'entrée, elle était entourée d'un cimetière. Un plan de 1854 montre un édifice entouré de son cimetière. L'église était formée du côté de l'entrée d'un passage étroit, flanqué en façade d'une chapelle de part et d'autre. La nef était à trois vaisseaux et le choeur, à chevet plat, était un peu moins large, la sacristie était située au sud du choeur. On ignore si cette église a été reconstruite en remplacement de l'église médiévale ou si elle en est un réaménagement drastique. Jugée trop petite et trop vétuste (la charpente et le clocher, situé au milieu de l'église, menaçaient ruine), le projet de reconstruction, dû à l'entrepreneur Masquelier, de Tourcoing, date de 1863. Les travaux débutèrent en octobre de la même année, furent interrompus faute d'argent en 1864, reprirent en 1866 et furent achevés en 1867, on remploya la partie saine de la charpente de l'ancienne église et celle de l'ancien clocher. La couverture fut faite en ardoise de Fumay. En 1897, une deuxième sacristie fut construite côté nord, faisant pendant avec la première, sise au sud. En 1900, la tribune d'orgue, située au revers de la façade, est achevée une des deux portes secondaires, en façade, est ouverte en 1900. En 1904, lors de la transformation du cimetière en place, le mur de clôture de celui-ci est démoli, un urinoir est placé en biais, face à la tourelle d'escalier de la façade ouest, et une porte créée sur la façade ouest, en vis à vis de celle percée en 1900, par l'architecte de Roubaix, H. Dérégnaucourt (A.D. Nord série O).

Source : Ministère de la culture.