photo : mboulo
Le Faouët, petite ville de 3160 habitants, chef-lieu de canton, sur une hauteur, avait titre de baronnie et possédait un château assiégé en 1342 par les Anglais du parti de Jean de Montfort, puis en 1595 par le féroce partisan Fontenelle.
La chapelle Sainte-Barbe est située à 1,500 mètres au nord-est du Faouët, sur l'un des pics les plus élevés de la Bretagne, au pied duquel passe l'Ellé. Cette chapelle est certainement dans la position la plus extraordinaire qu'on puisse imaginer ; elle est accrochée au flanc de la montagne du côté le plus abrupte, et comme suspendue au dessus de ce vallon de l'Ellé. Il est impossible de rendre par la description la singularité de la construction de cette église, à laquelle on parvient, une fois arrivé sur le plateau de la montagne, par de larges et beaux escaliers en granit dont les degrés gravissent le roc, puis redescendent la rampe opposée et vous conduisent à la porte de la chapelle posée entre les rochers, comme un oiseau dans son nid. L'emplacement est si étroit qu'il a été impossible d'orienter la chapelle de l'est à l'ouest, comme le sont les autres églises ; elle l'est du sud-est au nord-ouest, et, par une autre singularité, la porte principale étant au sud-ouest, le maitre-autel a été placé vis-à-vis, c'est-à-dire au nord-est, et se trouve ainsi adossé, contre tout usage, à l'un des grands côtés de l'édifice. La construction de cette chapelle, qui est de la fin du XVe siècle, est due à la dévotion particulière d'un habitant du voisinage pour sainte Barbe, ainsi que le constate le titre authentique dont voici la copie, qui m'a été conrmuniquée par M. Houël, alors directeur du haras de Langonnet :
« Sachent tous qu'en nostre court de Gourin, en droit furent présents devant nous personnellement establis, nobles hommes Jehan de Bouteville, seigneur du Faouët et de Barrégan, vicomte de Coët-Quévan, d'une partie, et Jehan de Toulbodou, d'aultre partie.
», Lequel seigneur, pour la singulière dévotion que celuy Jehan de Toulbodou disoit avoir de faire et édiffier une chapelle en l'honneur de Dieu et de Madame saincte Barbe, en un lieu et place de la terre et domaine du dict seigneur sise en une montagne nommée Rohau-Marc'h-Bran, en la paroisse du Faouët, a donné et donne, par ces présentes, de sa dicte terre domaine au dict lieu, la longueur de vingt-cinq pieds et de laize seize pieds, pour fonder et édiffier la dicte chapelle en l'honneur de Dieu et de ma dicte dame saincte Barbe, pourvu que les sindics, trésoriers et procureurs de la fabrique d'ycelle chapelle au temps dict à présent et avenir, seront présentés par le dict seigneur et ses hoirs, comme fondeur d'ycelle, et les paroissiens de la dicte paroisse, lesquels paroissiens, sindics et trésoriers, chacun pour son respect, auront le gouvernement et administration des biens qui adviendront à la dicte chapelle, et recevront les oblations qui à ycelle seront données et aulmonnées au temps avenir, pour convertir les deux tierces parties d'ycelles oblations à l'édiffice, entretenement et gouvernement de la dicte chapelle, et l'aultre tierce partie bailler au recteur de la dicte paroisse, qui à présent est, à ses successcurs, si prendre la veulent, et sur la jouissance d'ycelle place le dict seigneur doit et approuve faire du garantage au dict Toulbodou acceptant pour et au nom de madame saincte Barbe. Et quant à ce et le contenu en cestes, tenir sans en contrevenir, le dict seigneur s'est obligé et s'oblige sur l'obligation de tous ses biens et par son serment, et de son assentiment et requeste, y fut par nous condemné et le y condemnons.
» Donné témoing de ce, ces lettres scellées du sceau établi aux contrats de notre dicte court à la relation des tabeluons d'ycelle.
» Et ce faict et gréé en la maison du dict seigneur en son manoir du Saint, et escript par Guillaume Toulbodou, le sixiesme de juillet l'an mil quatre cent quatre-vingt-neuf. Ainsi signé : Jehan de Bouteville, Dubot et de Toulbodou. »
La chapelle de Saint-Fiacre, a 2 kilomètres Sud du Faouët, est un curieux morceau d'architecture du XVe siècle; mais tout l'intérêt se concentre sur le jubé, avec ses riches pendentifs, uniques peut-être en mérite et trop négligés. Il fut exécuté l'an 1480. Le vitrail du transept Sud figure la vie de saint Fiacre, peinte en 1552. Au haut de cette vitre sont les armes du seigneur de Bouteville, baron du Faouët.
La chapelle Sainte-Barbe, à 1 kilomètre 1/2 au Nord-Est du Faouët, est un monument non moins curieux, fondé en 1489. La position de cette chapelle est des plus pittoresques. Accrochée au flanc de la montagne nommée Rohou Marc'hbran, elle est comme suspendue au-dessus du vallon de l'Ellé. On y parvient par de larges et beaux escaliers en granit dont les degrés gravissent le roc, puis redescendent la rampe opposée pour conduire à la porte de la chapelle posée comme un nid entre les rochers.
Le Faouët fut attaqué par les chouans en 1795. Fabrique de papier commun, bleu de Prusse.
Source : Guide du voyageur en France par M. Jean Marie Vincent Audin 1861.
Le ministère de la culture précise que :
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