photo : mboulo
Chapelle datant de la fin XVe ou début XVIe siècle, l'élévation occidentale est reprise au XVIIe siècle (Source ministère de la culture).
La tradition attribue aux Templiers d'autres possessions que celles dont nous parlent les titres. Ainsi on prétend qu'ils possédaient, en Cornouaille, Sainte-Anne de Guelen en Ergué-Armel, Loctudy, Le Moustoir en Saint-Evarzec, Pratanroux en Penhars, Coetnant en Irvillac, Le Moustoir près Bannalec.
On sait que le pays de Léon n'était pas encore du domaine de nos ducs au temps de Conan IV. Aussi ne faut-il pas chercher les noms des établissements de l'ordre du Temple situés dans ce comté alors indépendant. Tout ce que nous dirons des biens que ces religieux pouvaient y posséder, c'est que, suivant la tradition, La Martyre en Ploudiry, la Fontaine Blanche en St-Houardon, Lambader et Plouvorn, Lochrist en Plounevez, Saint-Jacques en Sibiril et Saint-Jean Balaznan en Plouvien, leur appartenaient.
M. de Blois. C'est une opinion fort bien autorisée que nos ducs ne cherchèrent pas à profiter du malheur des chevaliers du Temple, et que leurs biens en général passèrent à ceux de Saint-Jean-de-Jérusalem. Il est donc à propos de chercher, comme l'a fait M. de Courcy, dans l'état des domaines de l'ordre de Malte en ce pays, des renseignements sur la consistance des établissements qui appartenaient aux Templiers.
Ceux qui sont situés dans la Basse-Bretagne se rattachaient à la commanderie de Pontmelvez dont le chef-lieu était situé près de Guingamp en 1731, suivant un titre descriptif, appartenant aux archives départementales du Finistère, que j'ai eu sous les yeux, lequel forme un gros volume. Ce bénéfice dépendant de la langue d'Aquitaine, dont le chef-lieu était Poitiers, se composait de l'union de six commanderies, savoir : le Palacret, Pontmelvez, Mael en Louch, La Feuillée, Quimper, Saint-Jean du Faouët, et autres membres, est-il écrit dans un acte qui relate les qualités du titulaire.
Les biens, qui formaient les revenus de Saint-Jean de Quimper et Saint-Jean du Faouët, étaient des rentes, des dîmes, des droits de fiefs; il y avait aussi quelques terres à ferme : c'étaient ordinairement des champs, situés près de quelque chapelle ou ancien hôpital, presque toujours placés sous le patronage de saint Jean. Je n'en vois que deux qui soient sous un autre vocable : celle de Saint-Sauveur en Scaër et celle du Temple en Inzinzac, diocèse de Vannes. J'y remarque aussi des moulins qui avaient conservé le nom de Moulins du Temple.
Ces commanderies avaient haute justice; en unissant les titres on unissait aussi leur juridiction. Chacune d'elles isolément ne pouvait être que d'une valeur modique.
Les biens de la commanderie de Quimper étaient épars dans les paroisses d'Edern, Briec, Cuzon, Saint-Thoix , Ploneis, Penhars, Saint-Evarzec, Plozevet, Plouhinec et Beuzec-Cap-Sizun , diocèse de Cornouaille.
Ceux de la commanderie du Faouët étaient également répandus presque tous dans ce diocèse aux paroisses de Gourin, Langonnet, Scaër, Guiscrilf, Tourch, Plevin, Querrien, Leuhan et Kernével; elle ne possédait au diocèse de Vannes que deux articles en la paroisse d'Inzinzac, près Hennebont. Le bourg de Roudouallec, en Guiscriff, et son église en relevaient entièrement.
Source : Bulletin archéologique de l'Association bretonne, Classe d'archéologie, par Association bretonne, Saint-Brieuc 1849.