Manoir et calvaire de Minguionnet

Le ministère de la culture livre quelques informations sur la constitution et l'histoire de ce lieu Il précise que l'édifice est d'époque médiévale et construit dans les années 1460-1480, qu'il a conservé ses dispositions d'origine :

  • un corps de logis rectangulaire,
  • une aile en retour d'équerre beaucoup plus basse,
  • une tour d'escalier sur la façade antérieure du logis.

Il précise de plus, que si les principales parties constituantes (moulin, chapelle, colombier) ont aujourd'hui disparu, le calvaire, lui, est toujours présent et marque encore l'entrée du manoir. Le manoir, quant à lui, a conservé de nombreux éléments anciens :

  • décor intérieur,
  • distribution des pièces,
  • cheminées,
  • armoires murales,
  • charpente.

Le répertoire archéologique du Morbihan nous donne des informations plus générique sur l'histoire et le patrimoine de ce village :

Gourin

Époque celtique

Au nord de Kerbiguet, menhir de 4 mètres de hauteur; deux autres renversés à côté (C. D. art. Guiscriff.). Près du manoir de Menguyonett, dolmen en ruines (Catal.). Près du même manoir, petite butte

Époque romaine

Non loin de Quistinit, retranchement dont les parapets sont détruits en partie. Près de la chapelle Sainte-Julienne, retranchement

Moyen âge

Église paroissiale de Saint-Pierre et Saint-Paul terminée vers 1500. Grand et moyen appareil. Forme rectangulaire; deux bas-côtés. Chœur polygonal. Contre-forts adhérents à simples retraites, surmontés de clochetons à crochets. Crosses aux rampants du toit, avec animaux aux extrémités. Traces d'une ancienne tour; le portail ouest et le clocher qui le surmonte sont modernes (1745). Porche de 1676. Portes à anse de panier ou à cintre brisé ; la principale est surmontée d'une accolade ornée de crochets et d'un chou épanoui. La porte qui conduisait à l'escalier de l'ancienne tour, au sud, est à cintre brisé à plusieurs retraites avec colonnettes et petits chapiteaux. Dimensions dans œuvre : 39 mètres sur 16 environ. Sept travées d'architecture. Les bas-côtés sont reliés à la nef par des arcades à cintre brisé portées par pénétration sur des piliers polygonaux à base simple et peu élevée ; deux d'entre eux offrent, en guise de chapiteaux, des figures, des animaux, des volutes qui ont été rapportés. Deux grandes arcades isolent la travée du milieu, au-dessus de laquelle s'élevait la tour primitive. Voûte de la nef en plein cintre; blocage. L'abside, sur croisée d'ogives, présente à la clef un blason mutilé supporté par deux lions. Entraits à tètes de crocodiles aux extrémités. Restes de sablières avec figures sculptées. Fenêtres à cintre brisé; formerets et meneaux flamboyants; fenêtres du sud pignonnées à l'extérieur avec chou, crosses et animaux ; celle qui surmonte la porte méridionale offre des meneaux rayonnants. Fragments dépareillés de vitraux. Au nord de l'église, il y avait autrefois deux enfeux qui ont été bouchés. Cadran solaire. Des fragments de sculptures en bois du XVIe siècle, découpées à jour, et dont on ignore la destination première, ont été donnés par M. Le Mauguen, curé de Gourin, au mus. arch.

Chapelle Notre-Dame-des-Victoires (au bourg) bâtie en 1500, restaurée en 1830. Le portail occidental est surmonté de l'ancien clocheton en pierre sur lequel est posé un petit lièvre sculpté; la tradition rapporte que cet animal faisait trébucher tous ceux qui passaient dans le cimetière, à la place occupée aujourd'hui par la chapelle.

Chapelle Saint-Nicolas construction du XVe siècle. Grand et moyen appareil. Plan rectangulaire; un bas-côté au nord. Chœur polygonal. Contre-forts décorés de niches à culs-de-lampe et dais flamboyants; les pinacles manquent. Chou et crosses aux rampants du toit. Des animaux forment gargouilles au-dessus des contre-forts. Clocheton carré en pierre surmonté d'une flèche à crochets; on y accède par un petit escalier de pierre pratiqué sur la toiture. Portes a cintre brisé à plusieurs retraites et colonnettes, accolade et pilastres à crochets. Dimensions dans œuvre: 20 mètres sur 9 environ. Cinq travées d'architecture. Piliers polygonaux à base simple et peu élevée, recevant par pénétration des arcades à cintre brisé à plusieurs retraites. Les entraits, à tètes de crocodiles, ont été coupés ; ils gisent à terre. Figures humaines sculptées sur les sablières; on y remarque plusieurs blasons qu'on retrouve au-dessus des piliers sur l'extrados des arcades, et parmi lesquels on distingue encore celui de la famille du Trancher, plusieurs fois répété : (d'or) au croissant (de gueules) accompagné de trois étoiles (de même). Fenêtres à meneaux flamboyants, pignonnées et flanquées de colonnettes. Fragments de vitraux. Piscine à anse de panier. Bénitiers pratiqués dans le mur et supportés par une petite colonnette engagée.

Chapelle Notre-Dame de Consolation, à Moustérien. Grand et moyen appareil. Plan rectangulaire; deux bas-côtés. Contre-forts avec pinacles inachevés. Portes à cintre brisé ; au sud, porte à anse de panier, à retraites, colonnettes, accolade et pilastres à chou et crosses. Au-dessous de l'accolade, blason uni. Dimensions dans œuvre: 15 mètres sur 9 environ. Quatre travées d'architecture. Piliers polygonaux à base simple et peu élevée. Naissances d'arcades au chœur. Fenêtres à cintre brisé et meneaux flamboyants ; celle du fond du chœur porte à ses deux meneaux verticaux les statues en pierre de saint Pierre et de saint Jean-Baptiste. Vitraux à compartiments variés: personnages de 0m,60 à 0m,80. Sur la fenêtre du fond, scène de crucifiement; au-dessus, écussons brises. Aux côtés de l'autel, culs-de-lampe et dais sculptés.

Chapelle Saint-Hervé grand et moyen appareil. Forme de croix latine; chevet plat. Contreforts adhérents à la muraille ; aux deux côtés de la porte occidentale, ils présentent une niche où manque la statue, avec dais festonnés en trilobés et culs-de-lampe formés par une figure grotesque; celle de gauche est un homme qui passe la tête entre ses jambes. Tour carrée en pierre au-dessus de la porte occidentale, à baies divisées par des meneaux de style flamboyant; quelques marches en pierre au-dehors forment escalier pour arriver à la cloche. Flèche en pierre également à jour, avec crochets aux rampants. Porte occidentale à plein cintre surmontée d'une accolade avec chou, crochets et colonnettes. Dimensions dans œuvre: 17 mètres sur 7 environ. Entraits à têtes de crocodiles ; sablières sculptées en partie d'enroulements, fruits, figures grimaçantes. Fenêtres à cintre brisé et meneaux flamboyants. Restes d'anciens vitraux où l'on distingue des armoiries et des personnages de 0m,80 de hauteur environ, se détachant sur des fonds d'architecture du XVe et du XVIe siècle; panneaux à compartiments variés: la fenêtre du fond du chœur est divisée en trois tableaux : au milieu, la scène du crucifiement ; à droite, un personnage tenant la crosse, et sous les pieds duquel on lit quelques lettres d'une inscription française; à gauche, saint Hervé ayant d'une main un bâton et un chapelet, de l'autre un loup en laisse, suivant la légende. La fenêtre de droite est divisée en deux compartiments : à gauche, un guerrier, la main sur son cimeterre ; sous ses pieds, inscription en lettres gothiques fixant la date du vitrail à l'an 30 (sans doute 1530); à droite, la Vierge assise tenant l'enfant Jésus; sur la fenêtre de gauche, saint Yves tenant la crosse. Les trois fenêtres précédentes portent au sommet l'écusson : d'argent à cinq fusées de gueules accostées en fasce (Bouteville) ; à l'une des fenêtres latérales, ce blason est crossé ; à la fenêtre de gauche, autre écusson : d'argent à un croissant de gueules chargé en abime d'un écu d'or à trois tourteaux de gueules et au quartier de même. Les deux fenêtres latérales portent le blason parti de Bouteville et du dernier.

Chapelle Saint-Guénolé il ne reste d'ancien que le clocheton et la fenêtre de l'abside, en style flamboyant.

Chapelle Saint-Philibert plan basilical terminé par trois absides qui forment le trèfle; charpente remarquable. On baigne les enfants dans la fontaine voisine pour leur donner des forces.

Château de Kerbiguet le mur d'enceinte est en ruines, ainsi que la partie la plus ancienne du château. La maison, de la Renaissance, sert aujourd'hui de ferme. Porte de la cour, à plein cintre, avec une poterne plein cintre à gauche; au-dessus, restes de corbelets et de mâchicoulis. Ce portail était sans doute surmonté d'un écusson qui git à terre tout auprès : (d'argent) au chêne (de sinople), au franc canton (d'argent) chargé de trois fusées rangées (de gueules), (surmontées de trois roses de même) (famille de Guéguen). Une salle basse communique avec la cour par quatre arcades plein cintre portées sur de grosses et courtes colonnes cylindriques dont la base et le chapiteau sont indiqués par de simples tores; une ligne de corbelets surmonte celte arcade: une porte plein cintre avec pilastres donne accès dans la maison par un large escalier de pierre. Grandes cheminées de pierre, dont une de 2m,30 de largeur sur 5 mètres de hauteur; pilastres sculptés dans le style de la Renaissance. Traces d'un blason peint (le même que ci-dessus). Les murs de la salle principale, qui sert aujourd'hui de grenier, sont chargés de fresques avec des inscriptions, tantôt en caractères gothiques, tantôt en capitales romaines; malheureusement l'enduit grossier qui les porte s'est détaché en plusieurs endroits, et ne laisse plus voir que quelques fragments de tableaux : le siège de Bétulie, le sacrifice d'Abraham, la visite de la reine de Saba à Salomon, Samson; à côté de l'histoire sainte, la mythologie : Hercule tuant un lion, le festin de Bacchus. A l'extérieur, au-dessus d'une fenêtre, on distingue une inscription gravée en creux, en capitales romaines. Dans la cour, puits de 3 mètres de largeur environ, bord à bord, dont la margelle octogonale est d'une seule pierre et présente sur ses faces extérieures diverses sculptures, circonférences, losanges, figures humaines. Non loin de là, se voit un vaste colombier bâti en pierre de grand et moyen appareil, de 8 mètres de diamètre environ, y compris les murs, qui sont très-épais. Au-dessus de la porte, blason en relief (le même que ci-dessus) avec la date 1564 et une devise imitée de l'Écriture sainte. La famille de Guéguen, ou Guégant, possédait cette seigneurie.

Au lieu dit la Motte, motte féodale dont la base a 80 mètres environ de diamètre, le plateau 20 mètres, et dont la hauteur moyenne est de 6m,50 (M. l'abbé Kerdaffret).

Source : Répertoire archéologique du département du Morbihan par Louis Théophile Rosenzweig 1863.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 89140
  • item : Manoir et calvaire de Minguionnet
  • Localisation :
    • Bretagne
    • Morbihan
    • Gourin
  • Lieu dit : Minguionnet
  • Code INSEE commune : 56066
  • Code postal de la commune : 56110
  • Ordre dans la liste : 41
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : calvaire
  • Etat :
    • Etat courrant du monument : restauré (suceptible à changement)

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 15e siècle
    • 2e moitié 15e siècle
  • Date de protection : 1999/11/08 : inscrit MH
  • Date de versement : 2001/08/31

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :2 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • décor intérieur
    • logis
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété privée 1999
  • Détails : Manoir et calvaire, à l' exclusion de la maison millésimée 1858 accolée au pignon est du corps de logis principal, à savoir : corps de logis principal (cad. H 785) , façades et toitures de l' aile en retour d' équerre à l' ouest (cad. H 783) , calvaire marquant l' entrée de l' allée conduisant au manoir (cad. H 778) : inscription par arrêté du 8 novembre 1999
  • Référence Mérimée : PA56000020

photo : Henry

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photo : Henry

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