photo : la galloise
Le petit bourg de Cournon est un des plus pauvres villages que j'aie rencontrés. Sa modeste église, ombragée par quelques ifs séculaires, n'offre rien d'intéressant ; mais la position de ce village au fond de la fertile vallée de l'Aff, est remarquable de fraîcheur et de pittoresque. Le territoire de Cournon s'étend jusqu'aux portes de La Gacilly, dont la rivière d'Aff le sépare. Là sur le plateau d'une haute colline inculte qui domine la petite ville, se trouve un beau dolmen nommé Tablette de Cournon.
Ce monument a 5 mètres de longueur, 2 mètres 70 de largeur et 1 mètre 50 de hauteur ; il est recouvert de deux tables dont une seulement est encore horizontale ; l'autre s'est brisée en deux parties par suite d'une fouille maladroite qui fut pratiquée sous ce dolmen il y a vingt-cinq ans.
Source : Le Morbihan, son histoire et ses monuments par Délandre Cayot 1847.
Un monument druidique, qui n'a pas été signalé par l'abbé Mahé, dans ses antiquités du Finistère, existe sur une colline que franchit la route de Redon à la Gacilly. C'est un double dolmen nommé la Tablette de Cournon. Il est formé de deux pierres plates de 5m de long sur près de 3m de large. La première, vers l'ouest, est encore posée sur d'autres pierres verticales ; la seconde a été brisée et culbutée lorsqu'il y a environ vingt ans on entreprit de rechercher les trésors que l'on supposait enfouis sous ce monument. A peu de distance de ce dolmen est un menhir qui porte le nom de la Roche-Piquée. Ce menhir s'élève de plus de 5m20 au-dessus du sol ; sa largeur est de 4m à la base du côté orient ; au sommet il a à peine 0,70m. Dans le pays, la Roche-Piquée est un grain de sable que Gargantua laissa tomber de son soulier.
La lande sur laquelle est le dolmen dont nous venons de parler se nomme Lande de la Tablette ; tout à l'entour on retrouve des traces de monuments druidiques.
Source : Dictionnaire historique et géographique de Bretagne par Ogée 1843.