photo : Manuel Bazaille
Cette église du XVIIe siècle, située dans le centre de Carnac, est célèbre par le patronage de Cornélius, pape martyr, devenu Cornély, le patron des éleveurs de bêtes à cornes.
L'église de Carnac est sous le vocable de saint Cornély. Une tradition très-répandue parmi les habitants rapporte que saint Corneille ou Cornély, poursuivi par une armée de payens, arriva à Carnac, et que, se trouvant arrêté par la mer, il ne vit d'autre moyen d'échapper à leur poursuite que de les changer en pierres. C'est pour cela que les menhirs qui forment les alignements portent le nom de soudardet sant Cornély (soldats de saint Cornély). A quoi faut-il attribuer cette singulière et persistante dénomination ? Il n'est pas facile de le découvrir ; mais il est assez curieux d'observer que là où se trouvent des allées de menhirs, là aussi se trouve une chapelle dédiée à saint Cornély (Le Morbihan, son histoire et ses monuments par Délandre Cayot 1847).
le bulletin de la société archéologique du Morbihan nous livre une description de cette église elle aussi toute drapée de légende comme le pays qui la porte : l'église date de 1639. Saint Cornély, sauvé plusieurs fois, suivant la légende, par le secours des bœufs (voir M. Fouquet, légendes du Morbihan), est imploré comme leur patron. Le jour de la fêle du saint, l'un des dimanches de septembre, un grand nombre de bestiaux lui sont offerts; il protège contre l'épizootie. On voit, à la sacristie, un ostensoir fort bien travaillé, qui peut être du XVIIe siècle.