montmedy

Cette ville est située sur la Chiers, à l'embranchement des routes de Vouziers à Longuyon , et de Sedan à Metz.

Montmédy se partage en haute et basse ville. La première, située sur le sommet d'un rocher escarpé, est dans une position très-pittoresque. Elle a fort peu d'étendue, et ne se compose, pour ainsi dire, que d'une place, environnée d'assez jolies maisons, embellie par une église remarquable, et décorée d'un hôtel-de-ville tout récemment construit. Le reste du terrain, circonscrit par les murailles de la forteresse, est envahi par les établissements militaires et coupé par quelques petites rues très-étroites. Il n'y a qu'une porte.

C'est à la ville haute que se trouvent l'hôtel de la sous préfecture, le tribunal de première instance, les casernes d'infanterie, et les différentes administrations siégeant au chef-lieu d'arrondissement.

La ville basse est située au pied de là montagne sur laquelle s'élève la ville haute. Elle est baignée par la Chiers, qui reçoit à peu de distance l'Othain, l'Oison et la Thonne. Les maisons de cette partie de Montmédy sont assez bien construites. Il y a une place bien ouverte, un quartier de cavalerie, une église et l'hôpital.

Montmédy (Morts Médius) paraît tirer son nom de sa position isolée au milieu des coteaux qui l'environnent.

Vers le milieu du VIe siècle, s'élevait sur la hauteur où depuis fut bâtie la ville haute, un autel dédié à Mercure, que saint Valfroy, apôtre de ces contrées, renversa ; et rempla par une chapelle dédiée A la vierge;

Plusieurs siècles après, les comtes de Chini établirent dans ces lieux un relais de chasse; et en 1239, Arnould III, comte de Chiny, y jeta les fondements d'une ville et d'une citadelle. Pour y-attirer des habitants, le comte accorda des privilèges à ceux qui viendraient s'y fixer. Il donna en outre, à la cité naissante, un bois d'une grande étendue, que Montmédy possède encore aujourd'hui. Bientôt la population de la nouvelle ville s'accrut, et Montmédy devint la capitale du comté de Chiny.

Après avoir appartenu pendant-près d'un siècle et demi, à la maison qui l'avait fondé, Montmédy passa sous la domination de l'empereur Venceslas de Luxembourg, et ensuite sous celle de l'Espagne.

Conquise par Louis XIV, en 1657 cette ville fut cédée à la France par le traité des Pyrénées.

Du moment de sa réunion à la France , Montmédy fut considéré comme une place de guerre importante, vu sa position sur l'extrême frontière du royaume. Louis XIV y envoya le célèbre Vauban, qui revit les anciennes fortifications, et y ajouta des constructions nouvelles.

L'enceinte de la ville haute, se compose actuellement d'une muraille et de huit bastions. Cette muraille, appuyée sur le roc, est environnée d'un fossé, dans lequel sont placées six demi-lunes. Les plus belles sont de Vauban.

La ville basse est environnée d'un simple mur d'enceinte, construit en 1681 , et soutenu par des bastions qui ne sont à proprement parler que des tours pentagonales. On y entre par trois portes couvertes par des demi lunes.

Depuis quelques années, d'importantes réparations ont été faites aux fortifications, qui, aujourd'hui, sont en très-bon état.

Montmédy a soutenu plusieurs sièges contre les armées françaises. Le plus mémorable est celui qui eut lieu eu 1657, et que conduisait Louis XIV en personne, aidé du maréchal de La Ferté. La place était défendue par son gouverneur, Jean d'Allamont de Malandry, dont le courage a rendu la mémoire immortelle. La garnison se composait en tout de 736 hommes, dont 409 d'infanterie, 60 cavaliers, 182 habitants et 25 canonniers. Le gouverneur défendit la place pendant deux mois entiers avec énergie et succès. Mais frappé mortellement par un boulet de canon, sa mort détermina la capitulation, qui eut lieu deux jours après. Ce qui restait de la garnison sortit avec les honneurs militaires, dus à des braves, qui avaient fait une si glorieuse défense. Les Français perdirent 5,8oo hommes dans ce siége.

Après la reddition de la place Louis XIV ne voulut pas y entrer, disant, que celui qu'il désirait voir, n'y était plus.

En 1815, après la bataille de Waterloo, les environs de Montmédy ne tardèrent pas à être occupés par les alliés, et la place eut à craindre un siège prochain. Ses forces consistaient en 145 douaniers, 196 gardes nationaux, 67 militaires du 56e régiment, 39 canonniers, quelques militaires retraités, et près de 200 habitants, environ 600 hommes en tout. Le 15 septembre, vers deux heures du matin, la ville basse fut surprise par une troupe d'environ 1,5oo hommes. La garde de cette partie de la place était composée de 63 douaniers, commandés par leur capitaine, et des habitants qui se réunirent à eux. Ils tuèrent beaucoup de monde à l'ennemi, et quoiqu'ils ne pussent l'empêcher de pénétrer dans la ville basse, leur résistance courageuse assura le salut d'un grand nombre de femmes et d'enfants, à qui elle donna le temps de se retirer à la ville haute.

Alors le canon de la place et un feu bien nourri, firent perdre environ 5oo hommes aux assiégeants. Malheureusement, le feu prit en divers quartiers de la ville basse, et réduisit en cendres un assez grand nombre de maisons. Mais cet incendie lui même, et le feu soutenu de la place, ne laissaient plus de moyen de salut à l'ennemi, lorsque le gouverneur admit comme parlementaire un officier prussien qui se dévoua pour ses compagnons d'armes. il obtint que sa troupe se retirât avec armes et bagages.

Le 22 octobre suivant, le gouverneur crut pouvoir consentir à la remise de la place, d'après les conventions qui existaient entre le gouvernement français et les puissances alliées.

On sait que c'est à Montmédy que se rendait l'infortuné Louis XVI, lorsqu'il fut reconnu et arrêté à Varennes.

Montmédy a donné le jour à Jean-André Lepaute, l'un des plus célèbres horlogers que la France ait eus. C'est à lui que l'on doit la plupart des horloges des édifices publics de Paris. Il a composé plusieurs traités sur son art. Né à Montmédy en 1709, Lepaute mourut octogénaire à Saint-Cloud le 11 avril 1789.

On remarque à Fresnois, écart de Montmédy, un très-joli château avec de beaux jardins et un parc assez vaste.

Palais de Justice

Palais de justice construit en 1926, date portée, à l'emplacement des anciennes casernes la Houssaye incendiées en novembre 1918, acheté par la communé en 1960 et transformé en hôtel de ville.

Abattoir

Abattoirs construits par Dethan, architecte à Montmédy, dans un ancien bastion des fortifications et terminés en 1855, daté par travaux historiques

Fortification d' Agglomération

Du moment de sa réunion à la France , Montmédy fut considéré comme une place de guerre importante, vu sa position sur l'extrême frontière du royaume. Louis XIV y envoya le célèbre Vauban, qui revit les anciennes fortifications, et y ajouta des constructions nouvelles.

Château de Fresnois

Le domaine du château date du XVIIe siècle. Le parc qui lui est associé et les jardins se présentent sous la forme d'une succession de terrasses, agrémentées de diverse constructions comme une orangerie, des bassins, le tout formant un ensemble ouvert sur la vallée de la Chiers et sur la Belgique.