photo : olivierp54
Si l'on se tourne vers le ministère de la culture pour apprendre ce qu'est, et ce que fut cette église, voici ce que nous apprenons : L'église dispose d'une abside pentagonale en pierre de taille, le clocher est également en pierre de taille et couvert d'un toit en bâtière. La nef de l'édifice et la première travée du chœur sont voûtées d'ogives, de plus, cette travée droite du chœur, dominée par la tour, est de plan carré et les ogives de sa voûte sont des tores très saillants qui prennent appui sur un cube chargé d'un disque rond épais muni de griffes comme une base de colonne.
La Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, ajoute a la description physique de l'église que le chœur de l'église et la tour continue au chœur sont d'un style roman très pur. Dans la nef, côté évangile, est un enfeu avec les statues en pierre et couchées d'un chevalier et d'une dame. Ces effigies sont plus petites que nature (1m40 pour celle de l'homme) ; elles représentent deux personnages de la famille de Forcelles qui sont morts dans la première moitié du XVIe siècle (Antoine de Forcelles et son épouse Catherine du Han).
La notice la plus complète qui soit disponible est pour l'heure celle de la Société d'archéologie lorraine qui a dressé un descriptif assez complet de l’édifice, après avoir mentionné son origine du XIIe siècle elle livre la description que voici :
A Forcelles-Saint-Gorgon, il reste encore l'abside qui se termine en hémicycle, et la tour qui s'élève sur la travée voisine. Cette église existait déjà en 1176, comme le prouve un titre de cette époque en faveur de l'abbaye de Clairlieu.
L'abside est voûtée en coupole à l'extérieur de cette partie de l'édifice, on observe des contreforts, espèce de pilastres de douze à quinze centimètres de saillie, qui se convertissent, dans la seconde partie de leur hauteur, en petites colonnes engagées supportant une corniche assez simple.
La tour est à trois étages ; elle est couronnée par un toit en bâtière. L'étage du beffroi est percé de baies géminées assez simples, tandis que l'étage moyen est orné, sur chaque face, de trois arcatures hautes et aveugles, comme à Rollainville. Cette manière de décorer le nu des murs, à l'extérieur des tours, fut assez souvent employé, surtout dans le midi de la France, dans les édifices d'importance mais il paraitrait que, dans notre pays, ce mode ne fut pas souvent adopté pour les églises rurales, puisque c'est le seul cas que j'aie remarqué sur 24, tours observées dans nos environs.
A l'intérieur, la travée, au-dessus de laquelle s'élève la tour, a, dans œuvre, 4m de largeur sur 4m3O de longueur. Les pieds-droits sont flanqués de colonnes engagées, sur le chapiteau desquelles viennent retomber les arcs doubleaux. Ces chapiteaux sont ornés de volutes, de palmettes, de billes et d'un rang de petites feuilles perlées sur l'astragale. On remarque enfin, à la voûte, des nervures très-développées, puisqu'elles mesurent 0m35 de diamètre.
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Crédit photo Olivier voir aussi sa page dédiée à l'église de la Conversion de Saint-Paul sur son blog où vous apprendrez tous les détails contemporains de la vie de cette église.