st lo

St-Lô, manche, commune de 682 hectares, à 20-97 m. (35 m. devant l'église Notre-Dame), dans la verdoyante vallée de la Vire, tribut, de la Manche, et sur une colline rocheuse dominant la rive droite de ce fleuve, au confluant du Torteron et do la Dollée, par 49° 6' 59" de lat. et 3°25'55" de longitude Ouest, 314 kilomètres de Paris, octroi. chef-lieu de département, d'arrondissement et de canton, préfecture.

Annexe de l'église réformée du Chefresne, Oratoriens, frères de la Doctrine chrétienne, soeurs de St-Paul de Chartres, du Bon-Sauveur, du St-Sacrement.

Tribunal de 1er instance (cour de Caen), juge de paix, tribunal de commerce, Inspection d'académie (Caen), école normale d'instituteurs, petit séminaire, collège ecclésiastique, école de dessin, école prim. supérieure publique de garçons, école prim. supérieur publique de filles, 6 écoles publiques, 5 écoles privées, bibliothèque de 15 000 volumes, musée, théâtre.

Chef-lieu de subdivision militaire du 10e corps d'armée (Rennes), quartier du 80e régiment d'infanterie territoriale, bureau de recrutement, chef d'escadron (61 brigade), capit. (11 brigade) et 5 brigade de gendarmerie, dont 2 à cheval, commissariat de police et commission des chemins de fer.

Directeurs et inspecteurs des contributions directes et du cadastre, des domaines, des postes et télégraphes, trésorier-payeur général, porception, contrôleur principal et contrôleur des contributions directes, conservateur des hypothèques. Inspection de la 1er circonscription des haras (Calvados, rive gauche de l'Orne, Eure, Orne, Seine, Seine-et-Oise, Seine-Inférieure, Manche) et dépôt de haras (Calvados, Manche; 50 stations, 372 étalons), dépôt de remonte, Succursale de la Banque de France, Société d'agriculture, d'horticulture, d'archéologie et d'histoire naturelle, Association pomologique de l'Ouest. Avoués, notaires, huissiers, vérification des poids et mesures, commissaire priseur.

Prison départementale, hôpital civil et militaire (200 lits), orphelinats de St-Joseph (25 jeunes filles), de l'hôpital (31 garçons), du Bon-Pasteur, asile d'aliénées du Bon-Sauveur (800 femmes), bureau de bienfaisance (32 569 francs de revenu).

Source minérale, port sur la Vire; 40 bateaux. Grand marché pour les blés et les animaux gras.

Commerce de cidre, miel, bestiaux, chevaux propres à la remonte de la cavalerie, volailles, beurre frais et salé.

Fabrique de draps dits de St-Lô, coutils de Canisy, serges, basins, calicots, droguets, blanchisseries, tanneries, fabrique de voitures d'enfants, de bâches, de chaux, de meubles, de galoches, filature de laine.

St-Lô est situé en majeure partie sur une colline ou plutôt sur l'extrémité allongée et rocheuse d'un plateau que baignent de l'Est à l'Ouest la Dollée au Nord, le Torteron au Sud, et qui tombe à l'Ouest sur la rive droite de la Vire. Des faubourgs s'étendent au delà de ces ruisseaux et de cette rivière, sur la rive gauche de laquelle se trouve la gare du chemin de fer.

La ville ancienne est la partie du St-Lô actuel qui forme promontoire directement au-dessus de la rivière principale c'est un véritable site de ville gauloise.

monuments

Eglise Notre-Dame (monument historique), ancienne collégiale, des 14e, 15e et 16e siècle, trois nefs gothiques, pas de transsept, riche façade à motifs variés mais sans aucune symétrie, flanquée de deux tours de 75 m. de haut. dont les flèches, quoique de même style que l'église, n'ont été exécutées qu'au 17e siècle; au flanc Nord, entre nef et choeur, chaire, extérieure gothique: nombreux restes de verrières des 15e et 16e siècle.

Ste-Croix, reconstruite en 1860 et imitation libre de l'ancienne église, qui était de style roman et dont il reste en partie le curieux portail; cette ancienne église dépendait d'une abbaye de bénédictins fondée au 11e siècle.

Dans l'hôtel de vile, bel édifice moderne, célèbre "marbre de Torigni", antique piédestal de statue avec inscriptions, provenant de Torigni-sur-Vire et originairement de Vieux (Calvados).

Restes des remparts. Maisons du 15e siècle. Monument du publiciste Léonor Havin (né à Paris), qui fut député de St-Lô de 1831 à 1848. A un Kilomètre Ouest Sud Ouest, restes (16e et 17e siècle) du château de la Vaucelle.

Histoire

St-Lô, d'origine gauloise ou tout au moins gallo-romaine, portait durant l'antiquité le nom de Briovera, qui signifiait en langue celtique « Pont-sur-Vire ». Au 4e siècle, saint Laud ou Lô (Laudus), évêque de Coutances, vint y prêcher l'Evangile après sa mort (368), une partie de ses reliques y fut apportée, et plus tard la ville prit son nom. Les évêques de Coutanees eurent longtemps la juridiction temporelle, aussi bien que spirituelle, sur St-Lô, qu'ils fortifièrent au 12e siècle, et qui, sous la suzeraineté des rois de France, devenue au 13e siècle une souveraineté effective, prit rang parmi les places de guerre les plus importantes de la Normandie.

Les calvinistes parvinrent à s'en rendre maîtres en 1562, et ils en mutilèrent les monuments religieux. Les catholiques le reprirent en 1574 et y massacrèrent 3000 personnes après l'avoir plusieurs fois perdu et recouvré, ils finirent par s'y maintenir; mais leur haine contre les protestants s'y montra implacable, surtout après la révocation de l'édit de Nantes.

Pendant la Révolution, St-Lô s'appela Rocher-de-la-Liberté. Cette ville ne devint le chef-lieu du département de la Manche qu'en 1800, succédant à Coutances.

Homme célèbres

  • Le Verrier (1811-1877), un des plus grands astronomes du 19e siècle.
  • Octave Feuillet (1812-1890), romancier et auteur dramatique.
  • selon quelques auteurs, le célèbre cardinal Duperron (1556-1618), théologien et diplomate, serait né à St-Lô et non en Suisse.

Les habitants sont appelés Laudiens ou mieux St-Lois.

attention source ancienne :

  • Titre : Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies.
  • Éditeur : Hachette (Paris)
  • Date d'édition : 1890-1905

Ancienne léproserie de la Magdeleine

J'ignore la date de la fondation de l'établissement de la Madeleine comme lieu de dépôt et de ségrégation des lépreux de la ville de Saint-Lo, mais j'ai entre les mains une pièce authentique qui prouve qu'en 1412 il y avait des lépreux dans cet établissement et qu'il y en avait encore en 1694.