Chapelle de la Bernardière

Les dossiers des monuments historiques mentionne le commentaire suivant concernent la Chapelle de la Bénardière :

Construction modeste et rurale, dont la structure de chêne remonte certainement à la fin du 15e siècle. En 1771, bénédiction de la chapelle sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste.

Il est en revanche difficile pour ne pas dire impossible de trouver dans les registre anciens mention d'un chapelle a St Macaire sous le vocable de Saint Jean Baptiste. Il est en revanche souvent signalé deux chapelle dont une dédiée a Sainte Marguerite.

Cette chapelle dédiée a Sainte marguerite est fortement liée aux seigneurs de la bénardière ce qui peut suffire a mon sens pour établir le rapprochement entre la chapelle Sainte Marguerite et celle décrite ici.

Voici donc un extrait de ce que l'n peut trouver sur l'histoire de cette chapelle :

Chapelle de Sainte-Marguerite

  • Ecclesiam Sancti Macharii cum capellis Sancte Marie et Sancte Margarate (bulle d'Urbain III, 1186).
  • En l'église St Marguerite le jour et feste de l'Ascension, 1468.
  • Le chemin comme l'on va de la fontaine à Sainte Marguerite (au bourg), 1556.
  • Un grand logis joignant la maison de messire Fonteneau, prêtre, aboutant au grand chemin qui conduist du carrefour de l'église de Sainte Marguerite à la grande église paroichiale dudit Saint Marcaire, et d'autre bout au bois de haute futaie du prieur, en 1606.
  • Le jardin de la Rouauderie touchant d'un bout au grand chemin tendant de la chapelle se St Marguerite au bordage de la Jobinerie, 1629.
  • Le grand chemin qui conduit du carrefour de Sainte Marguerite au bordage de la Rethorie, 1632.
  • Un grand logis sis au devant du pignon de la chapelle de Sainte Marguerite, au bourg de Sainte Marguerite, 1643.
  • Les rentes dues par le petit moulin sont rendables à la porte de la chappelle de Sainte Marguerite, 1758

Ces textes, absolument ignorés, prouvent l'ancienneté et la perpétuité de notre chapelle qui fut certainement à l'origine affectée au service paroissial tout en restant, comme la bulle le constate, sous la dépendance du prieuré.

Ici, comme à la Boissière-Saint-Florent et ailleurs, les moines se réservent leur église priorale, laissant célébrer le service paroissial dans un autre sanctuaire. Il faut remarquer que notre chapelle s'élève au centre de l'agglomération primitive; sur la grand rue du bourg de Saint Macquaire à aller à Saint André, 1613. Elle est dès le 15e siècle (*) et sans doute auparavant le lieu de sépulture des seigneurs de la seule maison noble de la paroisse ; encore au milieu du 17e siècle des cérémonies s'y célèbrent qui n'ont lieu que dans les églises de paroisse.

C'est ainsi que, par son testament du 18 janvier 1653, reçu par Pierre Verger, notaire, Marguerite Grasset fonde un service solennel, au jour de St Marguerite, dans la chapelle de ce nom, et charge à cet effet la métairie de la Cerclais, en Saint-André-de-la-Marche, d'une rente de 75 sous et un pain bénit.

Dans les divers actes comme dans les registres des Insinuations de Saint-Florent-le-Vieil, pour la chapelle de la Conception et les stipendies (Stipendié : Qui reçoit une solde pour agir) fondées dans la paroisse, on trouve la suite, assez complète des titulaires on ne trouve pas un seul chapelain de Sainte-Marguerite. Il y a plus encore lors de la liquidation de la succession de Jacques Chenu en août 1678, on voit un Pierre de Montmège se qualifier chapelain de Sainte-Marguerite et réclamer à ce titre une certaine somme, sa demande fut écartée et la somme laissée au curé.

C'est que celui-ci était le seul représentant ayant titre pour desservir, comme disent les titres encore au 16e siècle, "l'église Sainte Marguerite", la véritable église populaire (Durant le temps que 1a Bernardiére fut possédée par la famille de Brie, c'est-à-dire pendant les premières années du 18e siècle, la chapellenie de Ste Marguerite dont il est parlé ci-après, fut régulièrement desservie.

On trouve, successivement présentes par le seigneur, Jes chapelains Charles Mallet, qui démissionne en 1707, François du HaLLay, clerc tonsuré, 23 août 1707, se retire en 1713, René Verdon, curé de Saint-Macaire, lui succède, 12 mai 1713).

Claude Chenu, chevalier, seigneur du Bas-Plessis et de la Bernardière, par son testament du 6 mars 1636, avait fondé "une chapellenie perpétuelle et sous l'invocation de Ste Marguerite, vierge et martyre, en la chapelle du même nom, située au bourg de St Macaire et dépendant de la terre et seigneurie de la Bernardiére en ladite paroisse" de deux messes à basse voix les lundi et mercredi de chaque semaine. Il l'avait dotée d'un petit logis, d'une planche de jardin au bourg proche la chapelle, de la valeur de 10 livres de rente, et de 30 livres de rente sur la terre de la Bernardiére.

Par ce même testament, Claude Chenu avait fondé dans l'église de Saint-Macaire une grande messe perpétuelle, dite tous les vendredis de l'année, légué à cet effet 20 livres tournois de rente, et ordonné qu'il serait distribué tous les ans, par le seigneur de la Bernardiére, 5 setiers de blé-seigle, mesure de Mortagne, à 13 pauvres assistant à cette messe du vendredi. Des difficultés se produisirent dans la distribution; d'un autre côté, l'abbé de Saint-Florent refusait le décret de création de la chapellenie parce que le revenu était insuffisant.

Gilbert Chenu, successeur de Claude, son oncle paternel, proposa d'ajouter a la dotation de la chapellenie de Sainte-Marguerite ladite somme de 20 livres tournois et 3 des 5 setiers de seigle, à la charge par le chapelain de célébrer, tous les vendredis, dans la chapelle, une messe (outre les deux déjà fondées), qu'il consent être dite a basse voix pour la plus grande commodité du chapelain. Quant aux deux autres setiers de seigle ils devaient être distribués à six pauvres nommés par le seigneur de la Benardiére et qui assisteront à ladite messe du vendredi. Le seigneur de la Bernardiére demandait à se réserver le droit de patronage et présentation. P. Chatelier, gramd vicaire du territoire de Saint-Florent, à qui la supplique est adressée, ordonne de Bolz, le 16 juin 1643, au curé de Saint-Macaire de faire une enquête sur l'état de la chapelle et de ses revenus pour être donné telle suite que de droit (Fonds de St-Flor., volume F. 57).

Cette suite fut conforme au désir des parties, et dans la visite que le prieur de Saint-Florent fit à Saint-Macaire le 14 mars 1670, il renouvela ses anciennes ordonnances par lesquelles la chapelle de Sainte-Marguerite devait être desservie de 3 messes par semaine, les offices célébrés dans la chapelle même, autrement les messes seront dites par le curé qui saisira le temporel et legs de ladite chapelle et pourra déléguer un prêtre pour le service.

Le 10 septembre 1677, une sentence fut rendue à Saint-Florent au profit du curé Gendry contre dame Anne de la Cour, femme de René Leguay, seigneur du Verger et de la Benardière, précisément à l'occasion de cette messe du vendredi.

M. Port dit que le curé fut autorisé en 1714 à reconstruire la chapelle, je n'ai trouvé nulle trace de cette reconstruction, mais de notre temps, en 1854, elle a été bâtie en style ogival sur partie de la place occupée par l'édifice antique qui tombait en ruine et dont elle conserve le vocable.

Par son testament du 5 novembre 1533, Catherine de Yilleneuve, épouse de Jean Chenu, seigneur du Bas-Plessis, élit sa sépulture en la chapelle Sainte-Marguerite, devant l'autel Saint-Nicolas ou sont inhumés les prédécesseurs de son époux. Elle fonde dans l'église de Saint-Macaire un annuel à diacre et sous-diacre avec vigiles des morts, messe à notes et vêpres des morts (Arch. de la Freppinière)

* Le 4 juin 1500, Jean du Vau, sacristain de Saint-Florent-le-Vieil, visitant l'église de Saint-Macaire, apprit que les seigneurs de la Bernardiére avaient coutume de se faire enterrer dans la chapelle Sainte-Marguerite, et que depuis quelque temps y avaient été inhumés Jamet Berart, oncle de la dame de la Bernardiére, Pierre Chenu et Guillemette du Plantis, seigneur et dame dudit lieu (Mss de dom Huynes, f° 304)

Source :

  • Titre : Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris
  • Éditeur : Masson (Paris)
  • Date d'édition : 1900

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 79706
  • item : Chapelle de la Bernardière
  • Localisation :
    • Pays de la Loire
    • Maine-et-Loire
    • Saint-Macaire-en-Mauges
  • Code INSEE commune : 49301
  • Code postal de la commune : 49450
  • Ordre dans la liste : 1
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : chapelle
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 4 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 15e siècle
    • 2e moitié 15e siècle
    • 18e siècle
    • 2e moitié 18e siècle
  • Date de protection : 1989/07/03 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/11/22

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété d'une personne privée 1992
  • Détails : Chapelle de la Bernardière (cad. C 161) : inscription par arrêté du 3 juillet 1989
  • Référence Mérimée : PA00109419