photo : Maxou
Mentionné dans l'Annuaire des châteaux et des départements : 40.000 noms & adresses de l'aristocratie, du high life, de la colonie étrangère, du monde politique, de la magistrature, de l'armée, du clergé, des sciences, lettres et beaux-arts, de tous les propriétaires des châteaux de France, etc. etc. de 1931 BOUTTIER et Mme née Marguerite le PELLETIER DE GLATIGNY, la Harnière, Baugé ou SA Pontigné (Maine-et-Loire).
Le vendredi 23 décembre 1814, sur les dix heures du matin, étude de Me Mauboussin, notaire au Mans, rue Bourgeoise, il sera procédé à la vente à l'enchère ou de gré à gré, du (...)
La terre de la Harnière, située commune de Pontigné, arrondissement de Baugé, département de Maine et Loire, à une lieue de Baugé, peu distante de la route royale de Tours à Nantes, par Baugé et Angers ; composée d'une maison de maître, de construction moderne, distribuée d'une cuisine, décharge de cuisine, une salle à manger boisée, décorée d'une, niche avec un poêle de faïence à colonne, glace vis-à-vis ; un vaste salon de compagnie, boisé, cheminée de marbre, glace au-dessus, placard en mur ; chambre à coucher avec une alcôve, deux grands cabinets à côté pouvant servir à loger des enfants avec leur bonne, placard ; ladite chambre et l'un des cabinets nouvellement tapissés ; vestibule entre la salle à manger et le salon avec portes vitrées à deux ventaux, dont l'une ouvre sur la cour et l'autre sur le jardin ; un escalier très commode, montant au premier, composé de quatre chambres de maître nouvellement tapissées, avec cheminées, dont trois surmontées de glaces ; trois cabinets, un petit appartement de bains, une fruiterie à côté garnie de ses dressoirs ; une chambre de domestique dans les mansardes, et greniers régnant sur le tout ; dans le vestibule du premier sont placées de grandes armoires en placards bien ferrés et garnies de leurs ais ; un autre corps de bâtiment à droite de la cour, composé d'une grande remise, deux écuries à contenir 10 à 12 chevaux, une grande chambre de domestique avec cheminée, une sellerie et abbat-foin.
Un autre corps de bâtiment à gauche, composé d'une vaste boulangerie destinée au logement du fermier, chambre de domestique à côté, une grange dans laquelle est un pressoir, deux caves ou celliers à contenir 15 à 20 tonneaux et des dressoirs pour des bouteilles, greniers. Neuf toits à porcs, étable à vaches, petit fenil à côté ; lieux d'aisance, puits et cour pour le fermier ; vaste cour verte, très-grande avant-cour ornée d'arbres de décoration bien entretenus, fossé sec revêtu en mur qui sert de division de ladite cour avec l'avant cour.
Avenue de 126 mètres de large sur 390 mètres au moins de longueur, nouvellement plantée en peupliers de belle venue, et aboutissant à la route royale de Tours à Nantes.
Basse-cour, abreuvoir, un jardin entouré de haies vives bien entretenues, deux grands vergers en face et à droite dudit jardin, une vigne à gauche, le tout bien clos et bien planté d'arbres fruitiers des meilleurs espèces et en plein rapport, contenant ensemble 2 hectares 30 ares, un autre jardin pour le fermier, aussi garni d'arbres fruitiers, de la contenance de 33 ares.
Dix hectares 55 ares de terre labourable en sept morceaux, clos de baies et fossés qui en dépendent pour la plus grande partie ; 3 hectares 95 cent, de taillis en quatre parties, quoique dans le même tenant, âgés d'un à sept ans ; 98 ares de pâtures en deux morceaux.
Les allées des vergers et vignes produisent, année commune, 2000 kilogrammes de foin de bonne qualité.
Cette terre, très-agréable par sa position, présente en outre l'avantage de la chasse, à raison du voisinage des forêts.
On vendra avec toute garantie et sûreté ; il y aura facilité pour les termes de paiements.
L'adjudication aura lieu le 14 février 1815, à deux heures après midi, en l'étude de Me Panneau, notaire royal à Bauge, chargé de donner tous les renseignements tant sur ladite terre que sur les conditions de la vente.
Source : Affiches, annonces judiciaires, avis divers du Mans 1814.
Nous avons appris le jour du départ de notre dernier numéro du Journal et par conséquent trop tard pour en parler, que le général Bouttier, ancien inspecteur de gendarmerie, est décédé, le 10 février 1880, au château de l'Harnière près de Baugé (Maine-et-Loire), où il s'était retiré en passant dans le cadre de réserve.
Source : Journal de la Gendarmerie de France 1880.
photo : Maxou