photo : noaillac
L'église avec son cimetière est isolée sur le versant sud d'un coteau en retrait de la vallée du Boudouyssou. Elle se compose d'une longue nef étroite, séparé du choeur rectangulaire par un arc triomphal en arc brisé chanfreiné. Des départs de nervures d'ogives dans le choeur témoignent d'un ancien voûtement, probablement à liernes et tiercerons (2 clés de voûte transformées en fonts se trouvent dans la nef ; voir notice Palissy). Le porche au devant de la façade occidentale est surmonté d'une salle, semble-t-il originairement desservie par un escalier en vis. Les murs de l'église sont en pierre de taille calcaire, en tuf à mi-hauteur pour le mur sud de la nef ; le mur nord du chevet est en moellon.
L'église médiévale a été entièrement reconstruite à l'extrême fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle, d'après les vestiges de la voûte du choeur, le portail d'entrée et les baies sud. Selon le chanoine Durengues, le vicaire Jean de Vallier ne mentionne rien de particulier lors de sa visite pastorale de 1551. Le porche semble une adjonction du milieu du XVIe siècle (arcade plein-cintre chanfreinée, porte murée à montants arrondis et linteau chanfreiné). La date 1617 est gravée sur le vantaux de droite de la porte d'entrée de l'église. L'évêque Claude Joly indique en 1668 que l'église est en assez bon état, sauf le clocher tout découvert ; il ordonne que le choeur soit lambrissé, sa voûte n'existant donc plus à cette date. De nombreuses reprises en tuf, en particulier dans le mur nord du choeur et dans ceux de la nef, témoignent de réparations à des dates indéterminées ; la large baie dans le mur sud de la nef est datable du XVIIIe siècle. Des réparations au presbytère pour un montant de 1986 livres, sont adjugées à Antoine Delpech en 1739 ; il s'agit sans doute de la salle surmontant le porche, faisant encore office de presbytère en 1906. La sacristie adossée au chevet est une construction du début du XIXe siècle. Durant la 2e moitié du XIXe siècle, un nouveau portail est percé dans le mur occidental du porche, copie conforme du portail de l'église. Le lambris intérieur a été refait à la fin du XXe siècle.
Source : Ministère de la culture.