photo : GRIFFON
Avance (Saint Martin), ancienne paroisse dont l'église est détruite, son territoire à été attribué aux communes de Durance et de Fargues. la Tour d'Avance (la tor d'avanssa) est dans le commune de Fargues (aujourd'hui Fargues-sur-Ourbise).
Il n'est pas certain que la maison de La Tour d'Avance fut templière avant d'être hospitalière. Quoiqu'il en soit, l'établissement était une place forte importante. L'enceinte rectangulaire comprenait au sud-ouest la chapelle dédiée à Saint-Martin et au nord-est un bâtiment d'habitation. Au nord-ouest, on trouve une énorme tour carrée flanquée d'une tourelle. (Source : L'Ordre des Templiers, Petite encyclopédie par Ivy-Stevan Guiho édition l'Harmattan page 151.)
La commanderie d'Argentens fut une des plus importantes de la langue de Provence, dans l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, après les grands prieurés de Toulouse, de Saint-Gilles et le bailliage de Manosque. Elle était située près la vigne du roi aux environs de Nérac. De cet établissement religieux et militaire dépendaient les suivants :
Les commandeurs d'Argentois, dont on trouve la trace aux archives départementales de la dela Haute garonne,salle de Malte sont : françois de Gouzon en 1553, Octavio de Castellane et 1599, Christophe de ceytes Caumont en 1636, Alexandre de Banque en 1654, François de Tessemanes, Chasturel Brunet en 1662, Paul Antoine de Village de la Chassaigne en 1691.
Source : Revue d'Aquitaine journal historique de Guienne, Gascogne, Béarn, Navarre... 1856-1870.
Henri de Navarre, lorsqu'il était à Durance, aimait beaucoup à venir au milieu des moines dans ce prieuré qu'il avait pris sous sa protection et auquel il donna un jour ce mayne toujours appelé Bourdiou dou Rey qui en est à une portée de fusil. Il a lui-même parlé de la grange dans une lettre bien connue dans le pays, depuis envoyée à Paris où elle dort dans quelque carton des Archives nationales ; l'on aurait peut-être grand peine à la retrouver. Il y écrivait « Mais je me trouve très-bien dans ma retraite avec les moines, qui me donnent, pour soutenir mes forces et égayer mes longues soirées, d'assez bonne piquette ». Les délices d'Henri IV étaient ce parc et cette forêt réservée de Durance, à l'orée desquels était la grange et où il se livrait avec ses gentilshommes, souvent avec la cour tout entière, à cette passion pour la chasse qu'avait développé en lui un constant besoin d'aventures et d'exercices corporels violents. La campagne de Nérac où le reyot était trop connu, était loin de lui offrir l'équivalent de ce vaste parc perdu dans les Landes, création d'Antoine de Bourbon, et encore moins le mystère de ces solitudes favorable aux escapades amoureuses avec les filles de la reine.
La Tour d'Avance posée au milieu des bois, ainsi qu'une sentinelle aux avant-postes était un des rendez-vous ordinaires des promenades et des chasses royales, une trop bonne description en a été donnée dans la Légende du jeune Henry pour qu'il soit besoin de la reprendre :
« La Tour d'Avance était alors une des stations du parc de Durance, enclos de chasse dont la Tour-Neuve, à l'opposé, était une autre station. La clôture, à part les nombreux gardes et les peines sévères qui servaient à la faire respecter, n'avait d'autre garantie que des poteaux, distancés de quelques toises, surmontés d'une botte de paille, comme on fait encore dans le pays quand on veut couper le parcours aux troupeaux dans les jeunes semis. Ce signal, consacré par l'usage, est accepté par tous sous le nom de birobacqué.
Cette tour carrée à trois étages, flanquée au nord est d'une tour ronde pour l'escalier à vis qui dessert les appartements, est encore debout et toujours solitaire. A son midi s'élevait une chapelle, réduite depuis sa ruine à servir d'étable, et qui fut autrefois l'église de la paroisse Saint-Martin de la Tour d'Avance. C'est encore un de ces donjons que l'occupation anglaise a restaurés, sinon construits, et qui devaient servir d'étape aux hommes d'armes en mission à travers ces profondes et inhospitalières solitudes ».
Source : Société archéologique de Bordeaux (1874)