église paroissiale Saint-Pierre

L'église, bordée par le cimetière au nord, à mi-pente sur le versant sud d'un "pech" escarpé, domine le village en contrebas et la petite vallée du Ressegayre. Un clocher-tour précède la nef étroite de 2 travées barlongues, voûtée d'ogive. Elle débouche sur un choeur plus large, à pans-coupés, également voûté ; extérieurement, le mur du chevet est plat. Les chapelles basses latérales, percées en brèche, sont voûtées d'un berceau plein-cintre. Le toit à longs pans et croupes est en tuile creuse, les chapelles sont en appentis. Une flèche polygonale couverte d'ardoises coiffe le clocher.

De l'édifice roman semble subsister des lambeaux de murs en petit appareil de moellons calcaire équarris, ainsi que les 2 chapiteaux de l'arc-triomphal, datables du 12e siècle. L'ensemble est largement repris au 16e siècle, probablement avant 1551, car à cette date, si l'église est "fort dépourvue" en mobilier, elle n'est pas décrite délabrée. En 1601, toute l'église est couverte à l'exception du clocher. Une chapelle dédiée à saint Antoine au sud, mentionnée en 1673 en possession des seigneurs protestants de Birou, est détenue par la famille de Garroussel en 1682. Il est alors précisé que seul le choeur est lambrissé. L'état des églises du canton établi durant la Révolution, indique que le mur nord, lézardé sur toute sa hauteur, a besoin de réparations. Les travaux les plus importants sont cependant effectués au 19e siècle : la toiture est d'abord entièrement reprise en 1801 ; en 1835, la tribune est refaite à neuf par le charpentier Pierre Causse, de Montaigu. La chapelle nord est édifiée en 1847-48 par les maçons Albugues, Julia et Clavières, et la chapelle sud agrandie en 1855-56. Le choeur est voûté en 1859, d'après un projet de l'architecte de l'arrondissement Léon Vigier, par les maçons Granat, Toussaint, Prudent, Albugues et Lafaure, puis la nef avant 1862. Après la reconstruction du portail en 1874 et de la sacristie en 1875, le dernier chantier important concerne le clocher qui tombe en ruine. Au premier projet dressé par l'architecte agenais T. Teulère, est substitué celui de l'architecte Albert Courau en 1882 ; les travaux sont achevés en 1890. L'édifice a fait l'objet d'une restauration extérieure complète dans les années 1990.

Source : Ministère de la culture.