Eglise

Villerest (Villaretum et Villeretum au XIIe siècle et au commencement du XIIIe siècle, Villerez au XIIIe siècle, Villarez Villarès, Villareis et Villeretz aux XIVe et XVe siècle, et enfin Villerêt et Villerest).

Cette ancienne petite place forte est située sur une colline très élevée de la rive gauche de la Loire et presque à pic sur le fleuve. Elle commandait, avec la forteresse beaucoup moins importante de Vernay, qui lui fait vis à vis sur l'autre rive, la sortie du défilé des Roches. A la commune de Villerest a été réunie, en 1824, celle très voisine de Saint-Sulpice, dont le bourg avait perdu toute importance et dont l'église, très petite, se trouvant de plus en plus isolée, fut abandonnée à peu près à la même date.

Epoques indéterminée et gauloise

Deux stations ou ateliers préhistoriques au Perron et au Dos-d'Ane, ont rendu de nombreux silex éclatés et taillés, quelques outils en cristal, et des fragments de bois de renne. Rien de la période néolithique.

Au sud de la commune, sur un promontoire de la rive gauche de la goutte Lourdon, près de son embouchure dans la Loire, existent encore les débris d'un rempart vitrifié, dit le Château-brûlé, qui fut vraisemblablement un Dunum, ou petit poste fortifié, satellite avancé de l'Oppidum de Joeuvres, situé en face sur l'autre rive du fleuve.

Son enceinte paraît avoir été à peu près quadrangulaire, et c'est sur son front méridional que se trouvent les fragments d'un rempart long d'environ 90 mètres sur 1 mètre 5o de hauteur et 5 de largeur, éboulis compris. Cette muraille, non pourvue de fossés, était formée de blocs de rochers soudés les uns aux autres par l'action du feu. Ces pierres de granit porphyroïde ont l'aspect de scories et sont plus ou moins effritées à l'intérieur. Elles sont revêtues d'une glaçure de verre de couleur blanchâtre et vert foncé, et par cette fusion superficielle sont collées les unes aux autres. On sait aujourd'hui que cette vitrification ne présente pas de difficulté sérieuse et ne demande qu'une température relativement peu élevée et facile à obtenir avec des bûchers de bois bien disposés.

De la présence de quelques silex, seuls débris de civilisation rencontrés près de ce rempart, on a conclu à une origine préhistorique contemporaine de l'âge de pierre. On a proposé même d'y voir un atelier de taille de silex ? Il paraît plus rationnel de le dater d'une époque peu antérieure à la conquête. Les murs vitrifiés faisaient en effet partie du système défensif des Gaulois, aussi bien que les murailles avec assises de pierres et de poutres ; leur usage s'est continué non seulement après la conquête (forts vitrifiés de la Creuse), mais probablement jusqu'à l'époque Franque (tumulus de la Tour-Saint-Austrille et de Machézal).

Comme on l'a dit à propos de Roanne, le territoire de Villerest était traversé du sud-ouest au nord-est par la grande voie romaine de Rodumna à Aquae Segetae (Moind).

Moyen-Age et temps modernes

La route qui conduisait de Villerest à Roanne, section qui conduisait de Villerest à Roanne, section de la voie antique, est désignée au XVe siècle sous le nom de grand chemin ferré.

Église

L'église, orientée, sous le vocable de saint Priest, est une construction de trois âges différents. De l'édifice primitif, dont le plan donnait une croix latine et que ses détails architectoniques datent des dernières années du XIIe siècle, il ne reste que l'abside, le choeur et le transept avec le clocher planté sur la croisée des nefs. L'abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, est ajourée de trois petites lancettes ogivales très étroites et très sveltes, qui rappellent les élégantes baies de la commanderie de Verrières.

Malgré l'épaisseur de la muraille et grâce à de très larges ébrasements, elles éclairent non-seulement l'abside, mais le choeur qui la précède et qui est voûté d'un berceau brisé entre deux doubleaux ogives. Le transept, voûté de même, a deux chapelles en cul-de-four, latérales au choeur. Point de chapiteaux. Et les arcs des archivoltes et des doubleaux sont portés sur de simples larmiers, chanfreinés à la mode romane.

La tour carrée du clocher repose sur les piliers énormes de la croisée. Puissante et massive, elle se terminait en toit plat à quatre rampants, sous lequel s'ouvraient de petites baies rectangulaires.

Ce clocher forézien, très simple et sévère, vient d'être maladroitement transformé par un couronnement de quatre petits frontons, percés d'oculus, qui, rompant les lignes du comble, lui donnent le ridicule aspect d'une pagode chinoise.

A une époque qu'on ne peut préciser, la nef unique de cette église primitive fut reconstruite jusqu'au transept. On édifia la nef actuelle dont la voûte d'arête, sur plan carré entre doubleaux plein cintre, est moins haute que le berceau de la croisée ancienne. Elle s'ouvre sur les bas côtés par quatre arcades très larges, très basses, dont les archivoltes ogives suraiguës sembleraient appartenir eau XIVe siècle et dont les piliers sont des massifs énormes à section irrégulière. Les deux collatéraux sont modernes. Leur réfection dut avoir pour motif l'agrandissement de l'église, car leur largeur déborde les bras du transept, sur lequel on ne put dès lors les faire ouvrir que par des baies obliques très disgracieuses. A l'extérieur, les murs surélevés de l'abside ne présentent plus de traces de la corniche romane, et, dans une niche près du sol, sur le flanc gauche de l'église, se voit une statuette en pierre d'un Christ au prétoire, dans le style du XVIe siècle. Elle est posée sur un socle timbré d'un écusson portant de .... à trois coeurs de ...., deux en chef et un en pointe.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 69869
  • item : Eglise
  • Localisation :
    • Rhône-Alpes
    • Villerest
  • Code INSEE commune : 42332
  • Code postal de la commune : 42300
  • Ordre dans la liste : 1
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 12e siècle
    • 13e siècle
  • Date de protection : 1982/02/02 : inscrit MH partiellement
  • Date de versement : 1993/12/03

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • Le décor est composé de : 'peinture'
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Un élément répertorié fait l'objet d'une protection : chevet
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Détails : Chevet avec les peintures murales (cad. C 650) : inscription par arrêté du 2 février 1982
  • Référence Mérimée : PA00117679

photo : pierre bastien

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