Eglise paroissiale Saint-Pierre

Ailleux, canton de Boën (Loire) : A. Ailleu, 909 ; Aylleu, 937 ;Allieu, 956 ; Aillieu, 983 ; Ailleux, 1029.

Les murs de l'église sont principalement en micaschiste altéré rose, extrait de la carrière du "Millionnaire" à Fontavin, sur le versant de Saint-Pulgent, partiellement enduits sur l'élévation sud de la chapelle et du choeur. Le parement ouest de la chapelle sud, le portail sud, les chaînes d'angle, les encadrements des baies, les contreforts, les corniches et modillons, les arcs et colonnes sont en granite de Cezay. La toiture est en tuile creuse, hormis les contreforts couverts d'un chaperon à deux versants en granite. La couverture est à long pans pour la nef et les chapelles, avec croupe polygonale pour le choeur, en pavillon pour le clocher et en appentis pour la sacristie et la tour demi-hors-oeuvre de l'escalier en vis et en maçonnerie du clocher. Le plan de l'édifice est en croix latine : une nef à deux travées, une abside à quatre pans dont les côtés non parallèles s'inscrivent dans une demi ellipse et de deux chapelles latérales, l'ensemble des murs sont enduits. Le portail s'ouvre au sud, sous un auvent formé par le prolongement de la toiture au droit de la chapelle, et son allure est gothique : portail encadré de voussures, de deux pinacles et d'un gâble en arc en plein-cintre se terminant en accolade. L'église est voûtée d'ogives avec clefs de voûtes dont certaines sont armoriées (étudiées), et d'autres à motifs géométriques ou avec un IHS. La croix sommée d'une girouette du clocher a été déplacée et fichée dans le sol, tout proche de la mairie.

Une inscription peinte située au-dessus de la porte intérieure conduisant au clocher, nous donne l'année de la construction de l'église paroissiale Saint-Pierre : 1551; plusieurs groupes d'initiales : f. c. et f. p. e. b. masquent peut-être le maître d'oeuvre et le maître d'ouvrage de l'édifice religieux. Les deux chapelles latérales sont construites postérieurement mais non concomitamment : celle située au nord est postérieure à celle su sud. Une inscription gravée sur une pierre rapportée sur une des faces extérieures du clocher date la reconstruction de ce dernier de 1718. Le décor peint intérieur du XVIII^e siècle a disparu lors des restaurations de 1899, restaurations mineures également effectuées un siècle plus tard en 1991 et 1993. En 1852 le clocher subit la réfection de sa toiture et la pose d'abats-sons. Dès 1847, la municipalité envisage l'agrandissement de l'église, devenue trop petite, les évènements politiques d'alors stoppent le projet qui sera repris en 1852. L'architecte Dulac est chargé à cette époque de démonter le choeur actuel et de le remonter plus au sud en intercalant une travée de nef et un doublement en longueur des chapelles. Le projet est finalement abandonné alors que la construction d'une troisième travée de nef avait été prévue au départ, au XVI^e siècle, comme en témoigne une arcade d'attente à laquelle est appliquée le mur du fond.

Source : Ministère de la culture.