église paroissiale Saint-Pierre

Plan allongé, voûte d'ogives, clocher-porche, chevet plat, style néo-gothique.

Eglise commencée en 1873, sur les plans d'Arthur Regnault, qui dessine également une partie du mobilier. Plusieurs éléments du 14e siècle provenant de l'ancienne église ont été réemployés dont : la fenêtre à rosace au-dessus du bas-côté nord, les arcades géminées dans la partie occidentale du même bas-côté et les colonnes à chapiteaux historiés, provenant de la croisée du transept. Escalier hors-oeuvre détruit et flèche démantelée en 1941.

Origines

Nous trouvons la première mention faite de Pleurtuit dans une charte de 1181 donnée en faveur des religieux de Léhon ; ceux-ci possédaient alors une métairie située en Pleurtuit, ainsi que des dîmes, « una Mesteria in parochia de Plerestuit cum decimis ad eam pertinentibus » Un peu plus tard il s'éleva une contestation entre Hamon, fils de Barthélemy de Pleurtuit, d'une part, et l'évêque et le Chapitre de Saint-Malo de l'autre. Il s'agissait de la possession des dîmes novates, c'est-à-dire des dîmes des terres rendues à la culture depuis la mort de ce Barthélemy de Pleurtuit. Il fut convenu que les grosses dîmes possédées par ce seigneur demeureraient à ses héritiers, mais que toutes les dimes novales appartiendraient à l'évêque et au Chapitre. Ogée dit aussi qu'en 1287 Raoul de Dinan, vicomte de la Bellière, vendit au Chapitre de Saint-Malo, pour la somme de 100 livres, toutes les dîmes qu'il possédait en Pleurtuit. Lorsque les chanoines de Saint-Malo furent sécularisés en 1319, il fut constaté que la paroisse de Pleurtuit leur rapportait alors environ 80 livres de rente. Il fut convenu que désormais 35 livres reviendraient au Chapitre et que le reste demeurerait au recteur ou vicaire perpétuel pour sa subsistance ; moyennant cela, ce recteur supporterait toutes les charges de sa paroisse, paierait les droits cathédraux et les décimes, et verserait lui-même entre les mains du Chapitre les 35 livres revenant à celui-ci, moitié à la Pentecôte et moitié à la Toussaint.

Au siècle dernier, les dîmes de Pleurtuit étaient partagées entre l'évêque, le Chapitre et quantité de seigneurs laïques. On estimait alors 800 livres le revenu de la cure ; mais le recteur M. Gallet, ne déclara que 700 livres de rente en 1790. Vers le même temps, la fabrique de Pleurtuit avait environ 200 livres de rente.

La paroisse de Pleurtuit, très-étendue naguère, a vu se former sur son territoire deux nouvelles paroisses, Le Minihic en 1843 et La Richardais en 1848.

Église

Saint Pierre, apôtre, est le patron de Pleurtuit ; parlons d'abord de son ancienne église, qui vient de disparaitre, et dont la construction était, sans fondement, attribuée aux Templiers.

L’inter-transept de cette église offrait un curieux spécimen de l'architecture romane du XIIe siècle ses arceaux reposaient sur de belles colonnes groupées dont les chapiteaux étaient historiés et dont les bases s'appuyaient sur des animaux fantastiques. Le chœur, construit au XIVe siècle, présentait aussi de jolies colonnes accolées à la muraille et une superbe fenêtre rayonnante occupant le chevet. De chaque côté du chanceau, des arcades richement sculptées donnaient accès à des chapelles seigneuriales du côté de l'évangile celle de Pontbriant, et vis-à-vis celles de Saint-Guillaume et du Fondateur. Il y avait jadis, en outre, deux autres chapelles ouvrant sur la nef, celle de Pontouraude et celle de la Bellière, l'une et l'autre disparues depuis longtemps. Vers 1830 on avait même refait les bas-côtés et bâti une chapelle dite du Sacré-Cœur. En 1682, le comte de Pontbriant était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de cette église. Dans la maîtresse vitre, derrière le grand autel, était en supériorité un écusson portant d'azur au pont d'argent maçonné de sable, qui est de Pontbriant ; au-dessous on voyait deux autres écussons, l'un portant les armes de Pontbriant écartelées d'azur au lion d'argent armé et lampassé de gueules, qui est du Breil, et de sable au léopard d'argent accompagné de six coquilles de même, trois en chef, trois en pointe, qui est du Guémadeuc l'autre, les armes du Breil, écartelées d'argent au griffon de sable, qui est Bruslon.

Dans la principale vitre de la chapelle de Pontbriant joignant le choeur au Nord, se trouvaient les armes pleines de Pontbriant et plusieurs alliances de cette maison dans une vitre de la côtale de la même chapelle étaient les mêmes blasons au-dessous de cette verrière apparaissait un tombeau élevé de terre. Cette chapelle était dédiée à la Sainte Vierge, et vers 1533 Guyonne de Pontbriant, dame dudit lieu, mère de Laurent du Breil, seigneur de Rays, y fonda une messe hebdomadaire et y choisit sa sépulture auprès de ses ancêtres. Dans l'autre chapelle, sise du côté de l'épitre et par suite au Midi, était l'autel de saint Guillaume Pinchon ; l'on y voyait seulement en 1682 les armoiries du seigneur de Richebois d'azur à dix billettes d'or. Le seigneur de Pontbriant s'en disait alors le maître, ainsi que d'une autre chapelle voisine dite du Fondateur. Dans cette dernière il avait seul ses armes, bancs, escabeaux et tombeaux élevés.

Le comte de Pontbriant avait aussi seul droit d'avoir sa litre autour de l'église entière, dedans et dehors ; on y voyait les armoiries des Pontbriant, Richebois, Guémadeuc, Beaumanoir, Nevet, Bruslon, Ferré et autres alliances. Les mêmes écussons se retrouvaient en partie sur le portail principal du cimetière.

Enfin, le comte de Pontbriant avait autorisé le seigneur de Pontouraude à avoir une chapelle prohibitive dans l'église de Pleurtuit.

Telle était l'église de Pleurtuit en 1682, d'après la déclaration du seigneur de Pontbriant. Mais il n'est point fait mention dans cet acte d'un enfeu avec deux pierres tombales qu'en 1681 Anne de Kerboudel, seigneur de la Courpéan, déclara avoir dans le chanceau au pied du maitre-autël, à cause de sa seigneurie du Clos-Quélen, autrement dite ClosLabbé II n'y est point question non plus du droit d'enfeu que Guy du Breil réclamait en 1683 dans la chapelle de Saint-Guillaume à cause de sa seigneurie de la Ville-Botherel, et de la chapelle Sainte-Catherine, tombée en ruine vers cette époque.

Ce fut le 9 août 1362 que Philippe de Dinan, vicomtesse de la Bellière, fonda dans l'église de Pleurtuit la chapelle de Sainte-Catherine et y assura le service de quatre. messes par semaine. En 1592 cette chapelle menaçait déjà ruine ; Mgr de Bourgneuf en transféra la fondation à l'autel Saint-Guillaume jusqu'à son rétablissement mais elle ne fut point relevée, et en 1722 Mgr des Maretz autorisa la translation de cette chapellenie de Sainte-Catherine dans la chapelle de la Crochais, en Ploubalay.

La confrérie du Rosaire était anciennement érigée en cette église ; celle du Saint-Sacrement, fondée de 50 livres de rente, fut enrichie d'indulgences par Benoît XIV en 1740. Enfin, il y avait dans ce vieil édifice, fort intéressant comme l'on voit, des fonts baptismaux en granit sculpté, ornés d'une inscription en caractères gothiques.

La nouvelle église de Pleurtuit, œuvre de M. l'architecte Regnault, est un édifice grandiose qui n'est pas encore terminé. C'est un vaste rectangle formant trois nefs de sept travées et terminé par un immense chevet droit ouvert de lancettes et de roses. Construite dans le style ogival primitif, cette belle église, déjà ornée de splendides verrières et attendant une fresque derrière son maître-autel, a été commencée en 1873, comme le témoigne cette inscription gravée au chevet Je suis née le 8 septembre 1873.

Source : Pouillé historique de l'archevêché de Rennes par l'abbé Guillotin de Corson 1880-1886 .

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 59420
  • item : église paroissiale Saint-Pierre
  • Localisation :
    • Bretagne
    • Ille-et-Vilaine
    • Pleurtuit
  • Code INSEE commune : 35228
  • Code postal de la commune : 35730
  • Ordre dans la liste : 5
  • Nom commun de la construction : 2 dénomiations sont utilisées pour définir cette construction :
    • église
    • église paroissiale
  • Etat :
    • Etat courrant du monument : restauré (suceptible à changement)

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 19e siècle
    • 3e quart 19e siècle
  • Année : 1873
  • Enquête : 1994
  • Date de versement : 2003/03/06

Construction, architecture et style

  • Materiaux: 3 types de matériaux composent le gros oeuvre.
    • pierre de taille
    • pierre
    • granite
  • Couverture : On remarque 6 types de couverture différents :
    • toit à longs pans
    • noue
    • appentis
    • pignon découvert
    • pignon
    • toit
  • Materiaux (de couverture) :
    • L'élément de couverture principal est ardoise
  • Autre a propos de la couverture :
    • Un mode de couvrement relevé : 'voûte d'ogives'
  • Etages :
    • Etage type : 1 vaisseau
  • Escaliers : 3 types d'escaliers différents sont présent sur le site :
    • escalier en vis
    • escalier hors-oeuvre
    • escalier en vis avec jour
  • Décoration de l'édifice : 2 formes de décor sont présentes :
    • sculpture
    • vitrail
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie : La typologie relevée est composée de 3 éléments :
    • chevet plat
    • clocher-porche
    • style néo-gothique
  • Plan :
    • Plan Type 'plan allongé'

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété publique
  • Auteurs de l'enquête MH :
    • Barbedor Isabelle
    • Orain Véronique
  • Référence Mérimée : IA35003961

photo : pierre bastien

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