photo : pierre bastien
Plan en croix latine, voûte d'arêtes, clocher-porche, chevet plat avec niche à jour céleste.
Paroisse créée à partir de celle de Pleurtuit en 1843. Eglise actuelle construite de 1839 à 1845. Massif occidental et clocher de la 2ème moitié du XIXe siècle construits par Hawke.
Minihy vel Minihic (le), Le Ménéhil (1679). Olim du diocèse de Saint-Malo, de l’archidiaconé de Dinan et du doyenné de Poudouvre. Nunc de l’archidiocèse de Rennes, de l'archidiaconé de Saint-Malo et du doyenné de Pleurtuit.
La paroisse du Minihy, d'origine récente, est un démembrement de celle de Pleurtuit.
Nous avons plusieurs fois parlé des lieux d'asile, appelés au moyen-âge minihys, mais nous ignorons malheureusement l'origine du minihy de Pleurtuit. C'était au XVIIe siècle un simple bailliage, appelé en 1679 Le Ménéhil, et formant cinq fiefs la Franchise, les Vignes, la Vieuville, Cordouin et Ville-aux-Rats. Il ne s'y trouvait même pas de chapelle frairienne, mais trois chapelles domestiques s'élevaient dans les environs, et l'une surtout, celle de Notre-Dame du Houx, était au siècle dernier régulièrement desservie, étant fondée pour les besoins spirituels des habitants de ce quartier de Pleurtuit.
En 1803, M. Gallet, curé de Pleurtuit, demanda lui-même a l'ordinaire « l'érection d'un oratoire dans le quartier du Ménéhil, au moins provisoirement, en attendant que la chapelle frairienne de Saint-Antoine fût rebâtie, ce qu'offraient de faire les habitants à leurs frais ». Mais ceux-ci ne se contentèrent pas de la chapelle Saint-Antoine ; ils construisirent à quelque distance une véritable église et sollicitèrent l'érection d'une paroisse au Minihy ; Louis-Philippe leur accorda cette faveur par ordonnance royale en date du 3 juillet 1843. Le 17 août suivant, Mgr Saint-Marc érigea lui-même canoniquement la nouvelle paroisse, composée des villages dont voici les noms :
L'évêque nomma premier recteur M. Guillaume Ollivier, vicaire à Pleurtuit, qui depuis plusieurs années déjà s'occupait du Minihy.
Dédiée à la Sainte Vierge, l'église du Minihy fait sa fête patronale à l'Assomption. C'est un édifice en plein cintre, construit vers 1840, et formant une croix ; une petite tour de style roman moderne a été ajoutée depuis et placée au bas de la nef. A l'intérieur se trouve un joli groupe de l'assomption de la Vierge, œuvre de M. Valentin.
Notre-Dame du Houx. Guillemette Desages, dame du Houx, demeurant à Saint-Malo, fit bâtir au commencement du siècle dernier une chapelle dans l'enclos de sa maison du Houx, en Pleurtuit, et la dédia à Notre-Dame-de-la-Délivrance. Puis, par acte du 21 août 1717, elle y fonda une messe pour tous les dimanches, avec un catéchisme et la prière du soir ; elle voulut même que ce catéchisme se fit pendant le carême plusieurs fois par semaine. L'évêque de Saint-Malo approuva cette fondation le 7 septembre 1719.
La chapelle du Houx existe encore ; c'est un rectangle terminé à l'Est par un chevet à pans coupés ; la date 1716 apparaît au-dessus de la porte. Cette chapelle servit aux habitants pendant qu'on construisait leur église ; elle continue d'être entretenue, et l'on y vient en procession aux Rogations ; elle renferme le tombeau de la famille Desages.
Saint-Vincent de Montrivage. Vincent Gravé, sieur du Houx, ayant fait bâtir une chapelle en l'honneur de son saint patron près de son manoir de Montrivage, en Pleurtuit, y fonda une messe pour tous les dimanches, le 2 novembre 1652 ; il fit cette fondation à sa propre intention et pour le repos de l'âme de Perrine Picot, sa défunte femme. Nunc détruite.
Sainte-Anne de Saint-Bucq. Cette chapelle dépend du manoir de Saint-Bucq ; en 1676, Michel Lucas y fonda par testament une messe toutes les semaines. Restaurée depuis peu, cette chapelle est parfois desservie, notamment le jour Sainte-Anne.
Source : Pouillé historique de l'archevêché de Rennes par l'abbé Guillotin de Corson 1880-1886.