photo : Patrice
Maison de plan rectangulaire cantonnée de tours circulaires à toiture conique. Lucarnes à frontons courbes. Garde-corps et terrasse à balustres. Pavillons d'entrée détruits. Intérieur remanié : escalier central détruit, escalier secondaire en place dans tourelle d'angle nord-ouest.
Maison construite sur un promontoire par l'architecte Jean Pichot en 1868 pour accueillir le couple impérial qui n'y séjourna pas.
En 1872, la villa est acquise par Pierre Levavasseur, maire de Matignon, qui la lègue à sa mort en 1873 à la commune de Dinard, qui en fait sa mairie en 1893, puis la bibliothèque municipale de 1967 à 1984 et depuis le 13 juillet 1985 le musée du pays de Dinard.
Source : Ministère de la culture.
1er avril 1880. Vente par la commune de Dinard St-Enogat à Messieurs Anatole Bricet de Troyes et Jean Marie Méhu de St-Servan de la villa Eugénie et dépendances à Dinard. Moyennant la somme de cinquante mille francs.
Origine de la propriété. Monsieur Pichot possédait cette propriété pour les avoir Lait construire et le terrain pour l'avoir acquis de la dite dame Marin.
1891. Acquisition de la villa Eugénie pour y établir un Hôtel de Ville. Pétition importante des habitants contre ce projet, l'emplacement mal choisi. Dinard prend chaque année un développement considérable, mais celui-ci a lieu du côté opposé à celui où se trouve la villa Eugénie.
Lettre de Liège mentionnant l'état de la villa Eugénie. précise l'avoir visitée en 1879 déjà en mauvais état, .... appartenait aux Héritiers Levavasseur (acquise par M. Levavasseur en 1874 sous le nom de château Pichot).
Un jour, il y a une vingtaine d'années, (Dinard n'était pas ce qu'il est maintenant) un généreux propriétaire du nom de L..., fit don à la ville de sa propriété, à condition d'en faire un hospice. Cette propriété s'appelait la villa Eugénie ; elle s'appelle aujourd'hui l'hôtel de ville de Dinard. Voici comment : A l'époque dont je parle, la ville était en procès pour une autre donation du côté du casino, et, perdant ce procès, se voyait dans l'obligation de payer l0.000 francs de frais. Elle ne possédait pas un sou.
Devant cette coïncidence fâcheuse, la ville qui a souvent manqué de fonds, mais n'a jamais manqué d'astuce, se dit ceci : « Si je m'arrangeais avec ma villa Eugénie, cette bonne Eugénie qu'on veut me faire transformer en hospice ! Voyons, voyons, c'est bon pour des malades, un hospice. Tout le monde ici rutile de vigueur et de santé. Allons causer du pays avec Eugénie ! Ce qui fut dit fut fait. Par suite d'arrangements diplomatiques ou je ne suivrai pas cette bonne ville, il fut convenu que moyennant 10.000 francs, l'affection d'Eugénie ne serait plus à un hospice mais au gré de la ville elle—même.
Les esprits superficiels ne manqueront pas, à ce point du récit d'observer que cette solution constituait une nouvelle somme de 10.000 francs, qui portait à 20.000 francs le compte débiteur la Ville ... laquelle, ajouteront-ils, n'en possédait pas le premier sou.
Les esprits superficiels s'abusent.
La Ville possédait du coup, le premier et le dernier sou, et c'est là que gît l'astuce. En effet, une fois en possession d'Eugénie pour 10.000 francs, elle la vendit 38.000 ou 40.000 francs. La dette courante fut payée et le reste mis en poche. Jusqu'ici avouez le, cela ne va pas trop mal. La mairie, qui s'embêtait à l'emplacement actuel de l'école des filles, se rapproche du centre et vient s'installer à La Ville en Bois .... où elle resta 9 ans...
Hanté par les charmes d'Eugénie, qui était pourtant restée sans le moindre entretien depuis son lointain abandon, le Conseil municipal, a une voix de la majorité, dit-on, vota le rachat de la belle pour y installer le siège de ses délibérations. Ici, des chiffres :
Rachat de la villa Eugénie, actuellement Hôtel de ville de Dinard, coût 86.000 francs.
Nota Bene : On pouvait l'avoir pour rien.
Restons en là vieux dinardais, il y a des lignes qui valent un poème.
Rénovation de la villa Eugénie : recrépissages ...