photo : Hector
La commune de Névache, située dans le fond de la vallée, est dominée par l'Aiguille-Noire, montagne haute de 5200 mètres, ses hameaux s'étendent sur une ligne le long de la rivière. Près de là est le pèlerinage de Saint-Barthélemy.
L'église de Névache est belle et vaste, tous les angles et les deux portails sont construits en pierre de taille, espèce de marbre rouge et vert que l'on a tiré du grand Aréas, près du col de Buffère; le portail du midi porte la date de 1490, et la porte au couchant offre celle de 1498. Il est probable qu'on est resté dix ans pour bâtir cette église.
Au bas du clocher sont les archives de la commune, fermées par deux portes, l'une en bois et l'autre en barres de fer d'un décimètre de largeur sur 45 centimètres d'épaisseur; la serrure est très compliquée; il faut se servir de trois clefs bien confectionnées pour l'ouvrir. Une vieille tradition annonce que c'était la prison des anciens seigneurs de Névache, et l'on trouve à la chambre des comptes de Grenoble qu'il y en a eu jusqu'à sept en même temps (ndw : voir commentaire de Hector ci dessous a ce sujet).
Source : Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes par J. C. F. Ladoucette en 1848.
Le ministère de la culture donne une description beaucoup plus détaillée de l'édifice. On peut y voire :
Historiquement parlant, l'église était au XIIe siècle sous le vocable de Saint-Pélage. Névache fut donné par Abbon à la Novalaise en 739. En 1120 la paroisse de Névache était sous le vocable de saint Pélage, ensuite, elle a pris celui de saint Antoine et saint Marcellin. Dès le XVe siècle ces deux saints étaient ses patrons. (voir ici)
Elle comporte plusieurs inscriptions :
Elle a été consacrée en 1532.
La date de 1769 sur un chapiteau du 15e siècle est celle d'une restauration. Les tirants en bois posés au 17e siècle ont été complétés par des tirants en fer au début du 20e siècle.