haute saone

Histoire

Avant l'invasion romaine, le territoire, actuellement occupé par le département de la Haute-Saône, était habité par les Séquanais ; cette puissante peuplade celtique excita la jalousie des Éduens, qui pour les soumettre appelèrent les Romains à leur aide. Les Séquanais, réduits à leurs seules forces, ne pouvaient lutter, et, prenant exemple sur les Éduens, ils firent également appel aux étrangers dans la personne d'Arioviste, chef des Germains. Ces bandes entrèrent en Gaule, se joignirent aux Séquanais, et battirent les Éduens et leurs alliés. Mais Arioviste, fort de sa situation, voulut s'imposer aux vainqueurs comme aux vaincus ; les Séquanais, préférant le joug romain au joug allemand, invoquèrent le secours de César. Le conquérant accourut, vainquit Arioviste et se comporta habilement avec ses nouveaux alliés, qui eurent large part aux faveurs de Rome.

Pendant le règne d'Auguste, la Séquanaise fut comprise dans la Germanie supérieure. Après l'invasion des Burgondes, elle forma une partie importante du royaume de Bourgogne, jusqu'à l'époque où Clovis et ses Francs firent la conquête du pays. Les rois francs la possédèrent pendant tout le reste de la période mérovingienne ; elle a prospéré pendant le règne de Charlemagne ; après le démembrement du grand empire, elle fut attribuée à Lothaire ; mais ses successeurs n'eurent pas la force de résister aux usurpations féodales, et bientôt les comtes et les abbés se déclarèrent en état de complète indépendance. Au milieu de ces troubles politiques, les étrangers furent encore appelés à se mêler des affaires du pays, et, pendant le XIe siècle, il passa sous la domination de l'empereur d'Allemagne, qui l'exempta des taxes et charges imposées aux autres provinces. De là son nom de Franche-Comté.

Après la lutte de Louis XI et de Charles le Téméraire, après la mort de ce prince tué sous les murs de Nancy, la Franche-Comté se déclara pour son héritière contre les prétentions du roi de France. Celui-ci entra dans la province avec ses troupes, dévasta les campagnes, assiégea les villes, mais ne put empêcher la Franche-Comté d'être incorporée à la maison d'Autriche, après le mariage de la princesse Marie de Bourgogne avec l'empereur Maximilien. Leur fils et successeur Philippe, ayant épousé l'infante d'Espagne, créa ainsi les premiers droits de Charles-Quint sur la Franche-Comté. Après le règne paisible et prospère de la régente Marguerite, pendant lequel la réforme apparut sans troubles religieux, son neveu Charles-Quint porta au plus haut point la prospérité de la Franche-Comté ; mais avec Philippe II commença la longue ère des désastres ; l'inquisition ensanglanta les villes, et ce fut sur ce territoire même qu'Henri IV vint se venger des perfidies espagnoles par la victoire de Fontaine-Française, en 1595. Mais le traité de Vervins, en 1598, rétablit l'ancien état de choses.

Pendant les règnes de Louis XIII et de Louis XIV, Richelieu, puis les grands généraux qui s'illustrèrent à cette époque, Condé, Turenne, continuèrent en Franche-Comté la lutte avec la maison d'Espagne ; les Comtois résistèrent vaillamment à toute domination française, et les armes n'auraient point prévalu contre leur courage, si l'habile politique de Louis XIV n'eût eu raison de la noblesse et de la bourgeoisie ; après le traité de Nimègue, la Franche-Comté fut définitivement réunie à la France.

Pendant les guerres de la République et de l'Empire, les bataillons franc-comtois, réellement français de coeur, se battirent héroïquement pour cette France qu'ils avaient si longtemps repoussée.

Lorsque l'Assemblée nationale, en 1790, décréta la division départementale de la France, le département de la Haute-Saône fut formé de la partie septentrionale de l'ancienne Franche-Comté.

moulin à farine dit moulin d'Esfoz, puis minoterie

Le moulin à farine figure sur la carte de Cassini (1760). Il appartient en 1826 à Marc-Xavier Petitjean. Une huilerie y est mentionnée au 19e siècle. Vers 1935, le moulin est converti en minoterie, équipée de deux appareils à cylindres actionnés par une turbine. Une seconde turbine est mise en place en 1941 pour fournir l'électricité (110 V).

Maison 3e maison

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'maison' à bresilley (haute saone 70140). Maison d'habitation 18e siècle ; communs 19e siècle, antérieurs au cadastre de 1836