toulouse

Blason de la ville de Toulouse.Toulouse, capitale du Languedoc, et aujourd'hui chef-lieu de la Haute-Garonne, département formé de portions de cette ancienne province et de celle de Gascogne, porte:

De gueules, à la croix vidée, cléchée, pommetée et alésée d'or, soutenue d'une vergette d'argent, un agneau de même en pointe, la tête contournée, brochant sur la vergette ; en chef deux tours d'argent donjonnées chacune de trois donjons, ceux de la tour à sénestre couverts en clocher; au chef semé de France.

L'époque de l'origine de Toulouse est inconnue. On sait seulement que Tolosa était la capitale de ces Volsques Tectosages qui vinrent fondre sur l'Italie, l'an 363 de la fondation de Rome. Fabius soumit cette ville aux Romains, et le christianisme y fut introduit en 252, par saint Saturnin, qui en fut le premier évêque et y subit le martyre. Devenue, en 419, le siège de la monarchie des Visigoths, elle vit disparaître, sous ses nouveaux maîtres, les monuments dont leurs prédécesseurs l'avaient ornée. Clovis en y entrant, l'an 508, mit fin à leur royaume. Toulouse fut alors la capitale de l'Aquitaine neustrienne. En 721, le duc Eudes, qui s'y était rendu à peu près indépendant, la défendit avec succès contre les Sarrasins. Ceux-ci finirent cependant par y pénétrer onze ans plus tard. Pépin la leur reprit en 767, et la fit gouverner par des comtes, qui devinrent héréditaires dans le siècle suivant. Le comte Raymond VI vit se tourner contre lui-même la persécution dont il avait d'abord voulu garantir les Albigeois, et la ville eut autant à souffrir des perfides manœuvres de son évêque que du farouche zèle des croisés. Elle fut définitivement réunie à la couronne par Philippe le Hardi. Le nom de Capitouls, que portaient les anciens magistrats municipaux de Toulouse, est venu, non de ce que leur hôtel-de-ville avait succédé à un Capitole romain, mais de ce que le conseil des comtes, qu'ils composaient, se nommait Capitulum. L'université de cette ville fut instituée en 1228, et le parlement de Languedoc, qui jugeait en dernier ressort tous les procès de la province, tant civils que criminels, y fut établi au commencement du quatorzième siècle. L'académie des Jeux Floraux, fondée en 1324 par sept troubadours toulousains, reçut son organisation actuelle de Clémence Isaure en 1540.